309
130
310.
Paul de MUSSET
(1804-1880). L.A.S., Bourron 19 août 1864, à un Maestro ; 3 pages in-8.
300 / 400€
Au sujet d’une adaptation lyrique de la comédie de son frère,
Barberine
. Le jeune collaborateur auquel le
Maestro a pensé ne lui paraît pas de force : « Dans les deux échantillons de son savoir-faire que j’ai sous les yeux,
je remarque peu de logique, un esprit léger, facile à contenter, qui semble courir après des mots et des rimes, à
l’étourdie, sans s’inquiéter du bon sens et de la raison. Le second couplet des vendangeurs est à la fois plat et
prétentieux d’expression. Ceux de la tante ne valent pas mieux. Si cette tante Béatrix est vertueuse que signifie : elle
a
frôlé
les aventures ? »… Du reste, il partage l’antipathie de son frère pour les rimes riches « qu’on place comme
le double-six aux dominos, pour le plaisir de rimer richement aux dépens du sens et souvent du sens commun. Les
rimeurs attaqués de cette maladie ne s’en guérissent pas. Cela tient à un vide d’idées auquel rien de supplée, ou
bien à un amour-propre aveugle qui vous fait admirer tout ce qui vous passe par la tête »... Il trouve Michel Carré
plus fort, et rechigne à voir le Maestro revenir au théâtre avec ce jeune homme comme collaborateur. Le choix de
Barberine
pour un opéra-comique est le meilleur,
Fantasio
étant un caractère plutôt qu’une pièce, et
À quoi rêvent
les jeunes filles
étant en vers. « Vous avez le talent, mon cher Maestro ; ayez patience et courage, et vous arriverez
au but »…
308.
Henry de MONFREID
(1879-1974). L.A.S. avec
aquarelle
originale, Paris 20 décembre 1967, à Maurice
G
arçon
et Madame ; 1 page petit in-4, adresse au verso.
200 / 250€
Aquarelle représentant un paysage marin. Avec « tous les vœux que l’amitié sincère peut formuler pour ceux qu’on
aime de tout cœur »…
309.
Alfred de MUSSET
(1810-1857).
L.A.S., mardi matin, à Delphine de
G
irardin
; 1 page in-8 à ses armes.
800 / 1 000 €
« Je n’avais pas répondu, madame, à
votre bonne et aimable lettre parce que
je comptais bien vous voir hier soir et
vous en remercier de vive voix. Je me suis
trouvé assez indisposé pour être forcé de
garder la chambre. Me voici aujourd’hui
doublement fâché, d’abord parce que
j’ai perdu le plaisir que je me promettais
de vous entendre et ensuite parce que
je crainds que vous ne m’accusiez de
négligence. Elle serait bien mal placée
envers vous qui avez toujours été si
bonne et si indulgente pour moi bien
que je le mérite si peu. Veuillez donc,
je vous en supplie accepter mon excuse
pour réelle et valable, et croire à mes
regrets de n’avoir pu mieux faire. J’irai
vous en demander pardon, dès que je
serai supportable »...




