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126

293.

Stéphane MALLARMÉ

. L.A.S., Dimanche [8 janvier 1888 ?], au peintre Jean-François

R

affaëlli

 ; 2 pages

oblong in-12.

800 / 1 1000€

Il le remercie de son amical souvenir : « je suis si souffrant quand revient le soir avec l’insomnie, que je ne sors

guères […] mais j’espère en des moments meilleurs et n’oublierai pas le dîner, avide que je suis de vous rencontrer,

entre tous »…

294.

Stéphane MALLARMÉ

. L.A.S., Paris vendredi matin [1

er

juin 1888, à Édouard

D

ujardin

]

 ; 2 pages in-8.

1 000 / 1 500€

Il part le lendemain matin à la campagne pour une semaine, et prie de lui faire porter dans la journée quelques

exemplaires de la Revue. « Je tiens prêtes les dernières corrections, pour les transcrire sur l’épreuve interlignée.

M’adresser tout, y compris l’argent, à Valvins, par Avon »… Il compte vraiment sur les exemplaires ce soir… [Il s’agit

de la publication dans la

Revue indépendante

de sa traduction du

Ten o’Clock

de Whistler et des corrections pour

la reprise en plaquette.]

Correspondance

, t. III, p. 205 (

dclv

).

295.

Stéphane MALLARMÉ

. L.A.S., Paris, Mercredi matin [9 mars 1892, à Léon

D

ierx

 ?] ; 2 pages oblong in-

12.

800 / 1 000€

Il l’invite vendredi prochain à 7 heures et demie, au « dîner de famille. Ces dames tiennent, comme moi, à vous

avoir […] avant un si long voyage ; et comme je pense bien que vous allez être un peu demandé cette fin de mois,

le désir est venu ici de s’inscrire dès maintenant »…

296.

Stéphane MALLARMÉ

. L.A.S. (monogramme) sur sa carte de visite,

Valvins, près Fontainebleau

mai

1896 [

sic

pour 1897, à Albert

B

oissière

] ; carte de visite écrite des deux côtés.

800 / 900€

« Merci, de

L’Illusoire Aventure 

; vous avez un sens exquis du poème, sachant où le prendre et le laisser et c’est

par le vers lui-même si vivant chez vous et inattendu, sans que jamais il soit plaqué et avec les attitudes propres,

qu’ouvertement vous conduisez l’ensemble : d’où, partout une musique instinctive si délicate. J’ai pris à ce livre, mon

cher Poëte, un plaisir très vrai, dont je vous sais gré »…

Correspondance

(B. Marchal), n° 2988.

297.

Stéphane MALLARMÉ

. L.A.S. (de son monogramme SM), Paris Mardi ; sur sa carte de visite (in16)

89,

Rue de Rome

.

500 / 700€

« S’envoyer une carte est drôle ; mais vraiment quel article que le vôtre aujourd’hui et comme un chef d’œuvre, ce

pavé de diamant, est, avec vous toujours prêt »...

298.

André MALRAUX

(1901-1976).

M

anuscrit

autographe ; 1 page et demie in-4 sur 2 feuillets numérotés

18-19 formés de six morceaux collés (petit manque angulaire au bas du 2

e

feuillet), avec biffures au

crayon bleu.

300 / 400€

Intéressant texte sur l’art

. « Quelle époque a connu des bouleversements de l’art comparables à ceux de la nôtre,

depuis Akhnaton ? Même la fin du VI

e

siècle en Grèce, la Renaissance en Italie, ne connurent pas la lutte mortelle

qui marque la fin du XIX

e

siècle.

L

éonard

n’a pour adversaires ni des gothiques, ni des valets. Nous avons vu tels

grands esprits contemporains de

C

ézanne

et de

V

an

G

ogh

, s’étonner qu’on ait pu méconnaître ceux-ci. Le temps où

nos propres maîtres étaient tournés en dérision est dans toutes nos mémoires. Et pourtant, l’action de l’œuvre d’art

semble nous échapper : nous parlons de Cézanne comme si son œuvre, créée une fois pour toutes, avait attendu

dans l’intemporel une bizarre réhabilitation […] Il est peu probable que beaucoup de vrais amateurs de Meissonier

aient été convertis au génie de Cézanne. Et si l’on discerne mal comment l’art moderne crée son Église, c’est que le

mot bourgeois introduit dans une lutte complexe et longue, une constante illusoire. […] Le bourgeois (les artistes le

comprirent très bien) était adversaire de l’art par une conception du monde dans laquelle il était intrus ou superflu,

non par une fatalité de classe. […] Posséder des tableaux de

C

abanel

lui donnait du prestige, et des tableaux de

Cézanne, pensait-il, du ridicule : que le ridicule changeât de nom suffit pour qu’il changeât de tableaux. La peinture

était faite pour lui apporter des nymphes, sans doute, mais pas au point de les préférer à la considération ».

299.

Alessandro MANZONI

(1785-1873). L.A.S., Milan 10 février 1857, au Padre

C

accia

 ; 2 pages et quart

in-8 ; en italien.

400 / 500€

C’est pour lui un nouveau désagrément, que de devoir répondre négativement encore à une proposition qui lui

est faite par l’intermédiaire de son correspondant, et qui affecte une autre personne. Mais il ne peut dissimuler

que, quelle que soit la négociation avec l’éditeur de New York, il ne saurait se résoudre à une traduction mutilée,

ni de prêter une partie des gravures sur bois. S’il est entré en négociation, c’est pour traiter du tout, mais il ne peut

repousser un bénéfice qu’il a le devoir de ne pas négliger… Etc.

On joint

une l.a.s. en italien du Père Antonio

R

osmini

(1797-1855), à Placido Battallier à Carpentras (Stresa 24 juillet

1853).