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DAVID (Jacques-Louis). 1748-1825.

Artiste peintre.

P.A.S. « David » Paris, 5 janvier 1811.

1 p. in-4, timbre sec et cachet à l’encre.

Certificat élogieux en faveur de Louis-Nicolas

Le Masle (1788-1876),

élève de David qui signe

en qualité de «premier peintre de Sa Majesté

l’Empereur et Roi, officier de la Légion d’Honneur,

membre de l’Institut de France».

(…). Le nommé

Louis-Nicolas Le Masle est mon élève en peinture

depuis environ cinq années, que depuis ce tems

il a fait dans son art des progrès surprenans qui

m’ont fait concevoir de lui les espérances les

plus flateuses, tant pour l’honneur de l’art que

pour le mien en particulier;

j’ajouterai qu’il est

destiné par ses dispositions naturelles à faire

partie du petit nombre de ceux qui doivent un

jour illustrer mon école

(…).

400 / 500 €

242

DAVID (Jacques-Louis). 1748-1825.

Artiste peintre néoclassique.

L.A.S. à son cher Naigeon. Bruxelles,

7 février 1816.

3 pp. bi-feuillet in-4.

Une des premières lettres d’exil de David,

adressée ici au peintre Jean Naigeon.

Voilà

bientôt quinze jours que nous sommes partis

de Paris (…). Je ne sais rien (…) sur mes af-

faires personnelles, vous pensez bien qu’elles

doivent m’intéresser ; quant à la politique, vous

savez qu’il y a 23 ans que je ne m’en mêle

plus.

Parlez moi de ce qui m’est cher, de

mes chers élèves. N’est-ce pas cruel de les

avoir laissés sans maître au moment où ils

faisaient tant de progrès, cette idée me suit

nuit et jour. Et

jusqu’à ce que je me mette à

entreprendre quelque chose je ne verrai pas

venir de sang-froid l’heure du modèle.

Dites-

moi s’ils s’assemblent toujours au pavillon

des quatre nations, si déjà des bons amis

qui profitent de tout ne se sont déjà empa-

rés de mon atelier

(…). Dites-moi s’il est

question de mes tableaux du gouvernement,

si mon absence ne suffit pas encore à mes

envieux

(…). Personne n’ignore que depuis

23 ans que je suis rentré dans mon atelier,

je me suis entièrement livré à mon art,

mes

ouvrages en font foi, et ce sont ces mêmes

ouvrages qui m’ont attirés leurs persécutions.

Ils rougiront un jour, et même de leur vivant ;

la tardive vérité finit par apparaître, les traitres

alors me regretteront, ils sont connus, ils seront

méprisés (…).

On lui a proposé une place à

la tête de l’Instruction dans les Arts, mais l’a

refusée pour ne pas porter préjudice à deux

de ces anciens élèves [Odevaere et Paelinck]

qui ont du talent. David finit par donner son

adresse à Bruxelles.

700 / 800 €

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DECARIS (Albert). 1901-1988.

Artiste peintre, graveur.

8 C.A.S. c. 1970-1984.

Sur carte gravée par Decaris.

Vœux de l’artiste

sur carte gravée par Deca-

ris, dont 4 chacune avec mot amical;

(…) Navré

d’apprendre les difficultés de Monique, grande

artiste pour qui j’ai une profonde admiration

(…). Touché par la lettre de son correspondant.

(…) Ces 70 seront pour vous et votre œuvre une

consécration magnifique, bravo! (…).

150 / 200 €

244

DEGAS (Edgard). 1834-1917. Artiste

peintre.

L.A.S. à une demoiselle. S.l.n.d.

3 pp. bi-feuillet in-12 liseré de noir.

Degas présente ses excuses à une dan-

seuse d’opéra.

(…) Croyez vous que votre

amie Caroline Grangé pourrait et voudrait bien

vous accompagner demain et me faire cet hon-

neur ? il faudrait aussi l’engager à me pardon-

ner ce sans façon. Si je savais son adresse je

pousserais ce sans façon jusqu’à lui écrire (…)

Hier soir, je voulais aller à l’opéra tenter cette

affaire grave et l’on a dîné si tard dans une

maison où j’étais que je n’ai pu m’échapper à

temps. Faites donc pour le mieux, et surtout

qu’on veuille bien m’excuser. Je plongeais

l’autre soir de trop haut et trop à pic pour avoir

bien vu votre Espagnolerie. Je la verrai mieux

lundi à l’orchestre (…).

800 / 1 000 €

245

DEGAS (Edgar). 1834-1917.

Artiste peintre.

L.A.S. S.l.n.d.

3 pp. bi-feuillet in-12

sur papier de deuil.

Lettre de Degas faisant allusion à une affaire

de placement.

(…) Je voudrais que vous

pussiez m’envoyer de suite de l’argent pour la

cotisation de votre frère. Il m’a dit avant de partir

de m’adresser à vous pour cela. Il y a d’abord

un quart de la moitié du loyer qu’il faut verser

demain et puis nous en sommes en achat de

cotonnades pour tenture (…).

Il remettra l’argent

à Portier demain ; mais il lui semble que 7 ou

800 francs devraient suffire. Degas ajoute :

Je

travaille à en perdre le sens commun. Vous me

direz que cela ne m’est pas indispensable

(…)

.

800 / 1 000 €

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