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8.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. L.A.S., Mardi matin 27 octobre [1863], à René Muffat ; 2 pages in-8 à l’encre

rouge, enveloppe avec cachet de cire rouge

Si

.

300/400

Il le remercie pour l’envoi de sa revue

L’Ami des livres 

: « j’en ai été très content. Je serai heureux d’y écrire de temps en

temps et d’y donner mon

coup de gorge

complet. Là, on ne me trouvera point un catholique trop sonore et trop emporté...

comme on me trouve ailleurs ». Il s’y sentira « en fort bonne compagnie avec vous »...

9.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. L.A.S., Dimanche [6 mars 1864], à Hector de Saint-Maur ; 2 pages in-8 à l’encre

rouge avec la date à l’encre violette, soulignée et ornée d’une flèche à l’encre verte (petit trou au 2

e

feuillet sans

toucher le texte).

300/400

Belle lettre après une soirée manquée. « À demain lundi ! Gigotons ! Voici les Revenant-bons du journalisme ! Je me

prive de dîner chez le

seul

homme dont les dîners me rendent

heureux

, dans tous les sens du mot, pour faire un article de

semaine

, et mon article ne parait pas !

Per

chè

? Parce que mon article est un hachis de

P

aradol

et que juste, le jour qu’il parait,

le Ministère frappe le

Courrier du Dimanche

d’une interdiction pour deux mois, à cause d’un article de Paradol ! Que Dieu nous

garde à jamais des hypocrisies de la convenance et de la fausse générosité !! À demain pour tout oublier de la vie... excepté le

moment où nous vivrons ! »...

Reproduit en page 2

10.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. L.A.S., Mardi matin [29 juillet 1862 ?] à Alcide Grandguillot « rédacteur en

chef du

Pays

» ; 1 page in-8 à l’encre rouge sur papier à motifs floraux filigranés, enveloppe avec la mention «

Très

Pressée

».

300/400

Il prie son « cher rédacteur en chef » de faire publier aujourd’hui son article sur Victor Hugo dans

Le Pays

: « Je vous

invoque toujours comme mon

Ultimo Ratio

. Depuis samedi, j’ai envoyé à l’imprimerie mon dernier article,

Les Mameloucks de

M. Hugo

– que je crois bon en diable ! J’ai fait ce que vous m’avez dit, je l’ai donné pour Dimanche et

afin qu’il passât Lundi

».

Il est allé en vain au journal corriger les épreuves « que je croyais recevoir hier ». Il prie de donner des ordres « pour que je

paraisse ce soir, car demain est le

dernier

jour du mois et si je ne parais pas ce soir, je

perds

mon article. Échancrure au budget

du mois ! »...

11.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. L.A.S., Paris 5 mars 1877, à « Mon très cher Maître » [Jacques Le Marinel] ;

2 pages in-8 à sa devise

Never More

(deuil).

300/400

À son notaire à Saint-Sauveur. Il a bien reçu sa lettre et les billets de quittance, et l’autorise, si vraiment nécessaire, à les

mettre à son nom. « Je vous prie de veiller toujours, mon cher Notaire, à mes pauvres intérêts, dont vous avez le sens pratique

bien mieux que moi ». Il le félicite aussi pour son mariage : « Tout ce qui peut vous faire heureux me rendra heureux. Ne doutez

jamais de mes sentiments à votre égard et croyez-moi toujours Votre fidèle et dévoué client »... Il le prie de saluer son ami et

parent M. Desylles auquel il compte écrire bientôt : « Il m’est impossible d’oublier combien, dans la dernière circonstance qui

m’a affligé, il a été bon et exquis pour moi » [son frère Léon est mort le 14 novembre 1876]...

12.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. L.A.S., Paris 8 septembre 1880, à Jules de Marthold ; 1 page in-8 à l’encre rouge,

à sa devise

Never More

, enveloppe.

300/400

Il le remercie pour son article dans

Le Monde thermal

, « où tout est

pénétrant

et

gravé

...Vous avez aussi la plume qui grave...

Merci. Ce n’est pas pour nous autres, la flatterie qui fait plaisir, c’est la manière dont on flatte. Vous avez ce charme. Je ne pourrai

plus l’oublier »...

13.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. L.A.S., Paris 8 mars 1882, à Madame Théodore de Banville ; 1 page et demie in-8

à l’encre rouge à sa devise

Never More

, enveloppe avec cachet de cire rouge.

400/500

Belle lettre. « Vous me vengez de toutes mes

misfortunes

en me priant à dîner. Je serai au moins sûr de vous rencontrer

dans un milieu où vous êtes charmante – ce milieu de la maîtresse de maison qui se charge du bonheur de ceux qu’elle invite ».

Il se réjouit à l’avance de dîner avec Madame Dumont après la perte de leur ami commun Hector de Saint-Maur : « ce me sera

un plaisir mélancolique (il y en a) et profond de la rencontrer chez vous ». Il serre la main « de votre adorable mari que j’aime

deux fois plus, parce qu’il aimait ce que j’aimais (

Alfred de Vigny

), et qu’il le

témoigne

si noblement dans le

Gil Blas

»...

14.

Jules BARBEY D’AUREVILLY

. 2 L.A.S., [1886 ?], à Damase Jouaust ; 1 page et demie in-8 à l’encre rouge à

sa devise

Never More

(tachée au verso), et 1 page oblong in-12 au dos de sa carte à sa signature gravée en rouge.

500/600

Au sujet du

C

hevalier des

T

ouches

(édition illustrée par Julien Le Blant chez D. Jouaust en 1886).

Il a été malade et n’a pu lui retourner les épreuves, mais il les promet pour le lendemain matin. « Pour l’avenir, Monsieur,

vous me les enverrez et je vous les retournerai immédiatement par la poste. Le portrait est

bien, comme esquisse

, mais il

faudrait le pousser

vigoureusement

au noir

, je n’aime que les portraits

très foncés

de ton ». Il n’a pas d’autre observation à

faire : «

Trop blanc, de partout

». Il demande de toujours lui envoyer « une épreuve qui justifie que mes corrections

ont été

exécutées

», et l’assure qu’il n’y aura plus de retard.

« Très content de l’exécution du

Destouches

de M. Jouaust », auquel il demande de remettre au porteur « les exemplaires

qu’il me doit aux termes de notre traité »...

Reproduit en page 2