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30.

Michel BUTOR

(1926-2016). 2 tapuscrits avec corrections et additions autographes ; 52 et 4 pages in-4.

150/200

L’Île au bout du monde.

Tapuscrit complet de ce très beau texte sur

La Nouvelle Héloïse

de Jean-Jacques Rousseau, ayant

servi pour l’impression dans la

Nouvelle Revue Française

en avril-juin 1966, avec deux additions autographes (phrases ajoutées

p. 22 et 25), quelques corrections, et des phrases biffées. Cet essai sur Rousseau, dédié à Jean Starobinski, a été recueilli dans

Répertoire III

(1968).

Les Incertitudes de Psyché.

Tapuscrit complet de ce poème en prose, avec envoi autographe signé : « pour André Masson

Michel Butor Ste Geneviève des Bois le 23 septembre 1965 ».

31.

CALLIGRAPHIE

. 6 pièces sur vélin, la plupart signées, XVIII

e

-début XIX

e

siècle ; vélins in-fol. ou in-4 (qs lég.

mouill.).

400/500

« Nous ne sçaurions et ne pouvons connoître nos défauts »… par Guillaume Montfort, rue de la Huchette ; « Les humeurs

du corps ont un cours ordinaire »... par Gallemant, 1761 ; « Eloge de l’Ecriture »… par Tardieu, 1814 ; « Notre corps a des

maladies »…, 2 exercices différents par P.A. Deneux, 1815 ; etc.

32.

Jean-Jacques CHAMPOLLION-FIGEAC

(1778-1867) bibliothécaire et érudit, frère de l’égyptologue. L.A.S.,

7 mai [1817 ?], à Joseph-François Tochon, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; 1 page in-8. 150/200

À propos du

Mémoire sur les médailles de Marinus frappées à Philippopolos

de Tochon, lu dans la séance de l’Académie

des inscriptions et belles-lettres le 14 mars 1817 (Michaud, 1817), et des cuivres des planches qu’il a remis à Millin. « Comme

M

me

Wassermann a réuni tous les cuivres de M. Millin, elle doit avoir aussi ceux des médailles de Jotapianus et de Marinus ; dès

qu’elle sera de retour à Strasbourg, ce qui ne peut être éloigné, je réclamerai aussitôt ces deux planches et je m’empresserai de

les rendre à Monsieur Tochon »...

33.

Jean COCTEAU

(1889-1963). P.S. avec apostille autographe « Vu et approuvé Jean Cocteau », cosignée par Jacques

Renaud, Paris 14 décembre 1908 ; 2 pages in-4 sur papier timbré.

250/300

Traité pour l’adaptation dramatique du

P

ortrait

de

D

orian

G

ray

[Cocteau et Jacques Renaud feront l’adaptation sous

le titre

Le Portrait surnaturel de Dorian Gray

, « pièce fantastique en quatre actes et cinq tableaux » ; elle ne sera éditée

qu’en 1978, et jouée qu’en 2011]. M. Carrington, ayant-droit du roman d’Oscar Wilde, « donne à MM. G. [

sic

] Cocteau &

J. Renaud, l’autorisation pleine et entière et exclusive de tirer de ce roman une pièce Française portant le même titre, & de la

faire représenter en tous pays », les droits étant partagés, un tiers à chacun, et de même, ceux de toute traduction de la pièce,

déduction faite de la part des traducteurs. « Dans le cas où MM. G. Cocteau & J. Renaud n’auraient pas placé leur adaptation

dans un théâtre d’ordre de Paris, dans un délai de Deux années

: à partir de ce jour ; la présente autorisation deviendrait nulle

et non avenue de plein droit »...

On joint un recueil musical de mélodies, relié au chiffre E. L. de la mère de Cocteau, née Eugénie Lecomte.

34.

JeanCOCTEAU

(1889-1963). L.A.S., Paris janvier 1912 ; 2 pages oblong in-4 (petite fente avec lég. trace d’adhésif).

200/250

« On ne lit guère

jamais

à l’heure actuelle une œuvre d’intelligence perspicace et de “

tact poétique

”. Votre volume ajoute

à ces choses la grâce un peu agressive des personnes sûres d’elles, que j’aime plus que tout. Il y a (au centre de mille passages

merveilleux de concision brillante tenant l’équilibre entre “le trésor” de Mallarmé et “les Richesses” de Laforgue) de bien

parfaites variations autour des Îles tropicales ! »...

35.

Jean COCTEAU

(1889-1963).Manuscrits autographes pour

Discours du grand sommeil

, [1916-1918] ; 37 pages

formats divers (quelques rousseurs).

4 000/5 000

Important ensemble de manuscrits de poèmes du

D

iscours

du

grand

sommeil

, un des textes majeurs du poète, et un

des grands textes nés de la Guerre 14-18.

Le

Discours du grand sommeil

(1916-1918) est « directement issu de la guerre, et dicté par la mort du jeune poète Jean Le

Roy (à qui il est dédié) et des fusiliers-marins de Nieuport, décimés le lendemain du départ de Cocteau. L’épigraphe indique que

ce long poème est “traduit […] de cette langue morte, de ce pays mort où mes amis sont morts”. Dès lors, la poésie devient une

confrontation avec la Mort, les pirouettes verbales ne sont qu’exercices de funambulisme dont la virtuosité masque la gravité

et le danger. Le poète est “interprète”, “véhicule” d’un “texte emprisonné qui préexiste”. À côté de l’évocation de “l’usine à

faire les morts” et de la vie du front, il voit apparaître les morts venant “par le tunnel du rêve” et qui lui parlent ; et cet “ange

informe, intérieur” qui va désormais le visiter, et qui prendra bientôt les traits de Radiguet et le nom d’Heurtebise, messager

de cet inconnu dont le créateur doit accoucher dans la solitude et la douleur. » (

En français dans le texte

, 352). Le

Discours du

grand sommeil

ne parut pas en volume, avant d’être recueilli dans

Poésie : 1916-1923

(Gallimard, 1925).

Cet ensemble forme la deuxième moitié du texte, correspondant aux pages 426-451 des

Œuvres poétiques

de Cocteau dans

la « Bibliothèque de la Pléiade » (sauf la section en prose, « Visite », p. 444-446).

… /…