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42.

COLETTE

(1873-1954). Manuscrit autographe signé,

Campeurs

, [1935] ; 7 pages in-4 sur papier bleu.

800/1 000

Chronique consacrée aux campeurs dans le Midi,

parue dans

Le Journal

du 22 août 1935, et recueillie dans

Colette journaliste.

Chroniques et reportages

(Seuil, 1910).

Le manuscrit est abondamment raturé et corrigé, avec des

passages biffés et des collages.

La Côte d’Azur est envahie par les campeurs : « les

tentes ont poussé sur la Côte comme champignons d’août.

Nous avons les tchécoslovaques rouges, les russes blancs, les

français jaunes… Je ne parle bien entendu que de la couleur

des corps nus […] les blancs ne font que d’arriver, les rouges

ont huit jours de brûlures, les derniers ne sont pas tout à fait

cuits »… Les tentes se serrent sur les terrains de camping,

et les plages sont congestionnées… Elle raconte l’histoire

d’un campeur qui plante sa tente à côté de sa villa ; le mistral

manque d’emporter la toile…Colette parle aussi de l’inconfort

du campeur, et elle conclut : « Songez au long espoir de ceux

qui gisent là, songez au chemin qu’ils ont couvert. Faites cet

effort amical de mesurer, à sa patience, à son optimisme, à sa

résignation, la vivace poésie du campeur : il est venu de très

loin pour entendre murmurer les pins de Provence, et la mer. »

43.

Henri de COURCY

(1820-1861) homme d’affaires, journaliste, correspondant d’Amérique de nombreux

journaux sous le pseudonyme de C. de Laroche-Héron, premier historien de l’Église catholique en Amérique du

Nord. 11 L.A.S, New-York ou Paris, 1852-1854, au Marquis de Belleval, directeur de la

Revue Contemporaine

;

35 pages in-8, enveloppes.

300/400

Intéressante correspondance autour de sa collaboration à la

R

evue

C

ontemporaine

.

New York 12 octobre 1852

.

« Mon ami M. Adolphe de Puibusque m’a dit que vous étiez assez bon pour m’ouvrir les colonnes de votre Revue, & j’ai

l’honneur de vous adresser en conséquence un premier article sur les travaux dans l’Amérique Centrale pour la Jonction des

deux Océans ». Il précise qu’il désire publier sous le pseudonyme de C. de Laroche-Héron, « j’ai adopté ce nom dans

L’Univers

où mes publications paraissent depuis un an »... Il lui envoie ensuite un second article sur le même sujet, puis accepte de faire

connaître la revue en Amérique et de s’occuper de la publicité, notamment en préparant un prospectus en anglais (joint) pour

amener des souscriptions et des abonnements, en écrivant à son sujet dans des journaux français de New-York et du Canada, et

en publiant des annonces dans les grands journaux américains, etc. Envoi d’autres articles : sur « La machine Ericsson qui fait

beaucoup parler d’elle aux E.U. » avec schémas techniques ; sur « La Secte des Spiritualistes » ; un « article statistique, commercial

& historique sur Cuba », etc...

14 avril 1854

, à propos d’une polémique au sujet d’une

Histoire du Canada

« écrite dans un esprit

très défavorable à la colonie » dont il a fait la réfutation dans

le Correspondant

, avec pour effet que l’Évêque d’Arras a retiré

son approbation pour cet ouvrage... Etc. On joint un prospectus imprimé en anglais pour

La Revue Contemporaine

, sur lequel

il a apposé ses initiales « H.C. »

44.

Georges COURTELINE

(1858-1929). Manuscrit autographe signé,

Lidoire

, scène de la vie de caserne, en un

acte

, [1891] ; 2-13-1 pages in-fol., montées sur onglets en un volume relié chagrin brun, plat sup. avec titre doré en

lettres cursives surmonté d’une trompette et de drapeaux français mosaïqués (reliure d’amateur un peu défraîchie,

charnières usagées).

2 000/2 500

Manuscrit complet de la première pièce de Courteline.

Ce « tableau militaire » en un acte marque les débuts de Courteline au théâtre ; il fut créé le 6 juin 1891 (redonné les 8 et 9)

à la fin du septième spectacle (saison 1890-1891) du Théâtre-Libre d’Antoine, dans la salle des Menus Plaisirs, en complément

de programme, après

Leurs Filles

, comédie de Pierre Wolff, et

Les Fourches caudines

, drame de Maurice Le Corbeiller. Jean-

Louis Janvier jouait Lidoire, Alexandre Arquillière était le trompette La Biscotte, André Antoine incarnait l’adjudant Dumont,

entourés d’Henri Charpentier, Desmart et Verse. C’est sur l’insistance d’André Antoine que Courteline a adapté au théâtre

une nouvelle publiée dans

L’Écho de Paris

du 10 décembre 1890 :

Souvenirs de l’escadron, Lidoir 

; dans ses

Souvenirs

, Antoine

rapporte, le 6 novembre 1890, ayant rencontré Courteline à la taverne Pousset : « je le détermine à faire quelque chose, ne fût-ce

qu’un acte, pour le Théâtre-Libre où j’ai la conviction que son comique puissant serait une note bien heureuse dans la disette

où nous sommes d’auteurs vraiment gais ».

Le brave soldat Lidoire est accablé d’ordres absurdes par l’irascible adjudant Dumont. Quand le trompette La Biscotte rentre

complètement saoul, Lidoire prend soin de lui, le couche et le borde… mais est finalement puni par Dumont.

… /…