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49.

Émile DESCHAMPS

(1791-1871). Manuscrit autographe signé,

Le Château de Vincennes

, [1835] ; 14 pages et

demie petit in-fol.

300/400

Récit recueilli dans les

Œuvres complètes

(t. III, avec variantes). Le manuscrit présente des ratures et corrections, et porte

en tête la date du 18 septembre. L’action a lieu le 14 juillet 1835. Le narrateur, qui aime se promener, après avoir cité Victor

Hugo, réfléchit aux étapes d’une liberté épanouie en France : 1789, 1815, 1830... « Tout cela s’est fait en l’honneur de la liberté,

car chaque siècle a son mot de ralliement ; le mot de notre siècle est liberté ! »... Il est abordé par un colonel prussien désireux

de visiter le château de Vincennes, après en avoir été repoussé jadis par le général Daumesnil lors de son héroïque défense.

Les deux hommes visitent la forteresse et ne se séparent qu’au moment où les feux s’éteignent et la lune se lève : « Le colonel

prussien, à cette occasion me récita quatre magnifiques vers de Goethe ; je lui répliquai par quatre vers de Lamartine ; et nous

nous séparâmes quites et bons amis. »

50.

Gustave DORÉ

(1832-1883) dessinateur. 3 L.A.S., 1877-1878 et s.d., à Paul Dalloz, au

Moniteur universel

;

7 pages in-8, enveloppe (qqs petites déchirures marginales).

600/800

25 août 1877

, au sujet de sa promotion au grade d’officier de la Légion d’honneur [qui n’aura lieu que le 15 janvier 1879] :

« Notre ami Cham dont je viens encore d’éprouver dans ces pénibles circonstances les témoignages d’affection fidèle et vraie

qui consolent un peu, m’a montré hier par un papier qui portait ton nom que toi aussi tu prenais une part affectueuse à ma

mésaventure [...] Cham m’a dit, qu’il devait te voir encore et te parler de son entrevue avec le directeur des Beaux-arts auquel

il a transmis ton mot obligeant. Il m’a dit qu’il n’a pas été mécontent de cette entrevue mais enfin que penser, qu’espérer après

tant de déconvenues ? »... Il y a douze ans, on lui annonçait cette distinction ; il s’est accommodé « philosophiquement » de la

contrariété du retard, mais à présent « cela devient d’une rudesse sans exemple. Cet ébruitement éclatant fait il y a six mois ; et

suivi de

non lieu

est une chose dont j’ai souffert au-delà de toute expression [...] il faut que mes amis viennent à mon secours !

Que l’on me tire de cette abominable impasse ! »...

10 janvier 1878

. Il confesse son anxiété : « cette fois aussi l’indiscrétion

publique me fera-t-elle grâce de cet ébruitement turbulent et de cette pluie de félicitations anticipées, suivies de la cruelle

déconvenue que tu sais »... Il prie Dalloz de « recourir aux plus éloquentes paroles que ton amitié pour moi pourra te suggérer

pour plaider une cause vis-à-vis de celui ou de ceux dont peut dépendre cette décision »... – « Voici les deux exemplaires pour

M

rs

Desaux et Marchand. Je les ai signés »...

51.

Julien DURAND

, greffier du Tribunal civil de la Seine, érudit, collaborateur du

Bulletin monumental

. Notes et

manuscrits autographes, vers 1855-1859 ; environ 300 pages formats divers (à l’encre et au crayon).

500/700

Notes sur Venise, qu’il a visitée en 1857 : relevés d’inscriptions en grec et latin ; dessins de détails architecturaux, carte

aquarellée ; notes de lecture (E.A. Cicogna, Raoul-Rochette, J.-P. Rossignol, Ruskin, Sismondi, F.A. Zacharia) ; bibliographie

(en français, italien et allemand) ; notes sur les sculptures vénitiennes et sur l’intérieur de San Marco... Notes sur des manuscrits

anciens du Palais Saint-Pierre à Lyon (« Psychomachie de Prudence »), le couvent de Saint-Calixte à Rome (« Bible de S. Paul »),