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204.
Affaire DREYFUS
. Maquette en partie manuscrite d’une étude illustrée
de photographies par Alphonse Bertillon,
Notice sur l’examen du
Bordereau
, [1895 ?] ; 2 cahiers in-fol. d’environ 100 pages, dont la moitié
environ en planches photographiques.
400/500
Étude concluant : « Nous sommes bien en face d’un document machiné,
quel qu’en soit l’auteur, quel qu’en soit le but ». Ce manuscrit, soigneusement
calligraphié par un copiste, et illustré de nombreux agrandissements
photographiques de l’écriture, collés aux feuillets ou hors texte, présent quelques
corrections qui laissent à penser qu’il pourrait s’agir, soit d’un document à
diffusion restreinte, soit d’un document destiné à la mise au point de la maquette
définitive avant autographie. Plus un volume de 36 planches photographiques avec
table commentée autographiée en fin. Sur un feuillet joint, note sur la récusation
des conseillers Crépon-Petit et Lepelletier (mars 1899), avec noms classés en 2
colonnes ; rejet et admission.
205.
François-Julien du DRESNAY DES ROCHES
(1719-1784) officier de marine, gouverneur des Îles de France
et de Bourbon (Maurice et Réunion. 3 L.S. (une avec post-scriptum a.s.) et 1 P.S., Isle de France 1772, à François-
Aymar chevalier de Monteil, [au Cap de Bonne-Espérance] ; 9 pages et demie in-fol., une à son en-tête et à ses
armes.
500/700
17 février
. Instructions détaillées pour se rendre en Europe avec les
trois vaisseaux qu’il commande, et le plus que possible du régiment Royal
Comtois, avec tableau sommaire de la répartition des 18 compagnies sur 8
vaisseaux :
La Normande
,
Le Comte de Menou
,
La Corisande
, etc.
13 mars
1772
. L’ouragan a occasionné « une désolation générale » dans les campagnes,
et à Port Louis : « nous sommes obligé d’employer toutes nos ressources »...
Saint-Félix lui racontera leurs malheurs...
18 mars
. Il se réjouit de retourner
en Europe, maintenant que la paix est assurée, car les fonds de la colonie
sont diminués, son titre de gouverneur général supprimé, et sa santé abîmée.
Malgré les dégâts de l’ouragan, si Monteil arrive avec du biscuit, il pourra
faire partir dans trois jours les trois bataillons que la Cour rappelle. Toujours
respectueux des vues de M. Poivre, il indique les mouvements de vaisseaux
et de troupes... Il rapporte ce qui s’est passé au Cap lorsque
L’Astrée
mouilla à Table-Baye : « Le gouverneur hollandois suivant ses principes et
ses prétentions relativement au traitté de Munster, lui refusa directement
toute espèce de secours ; mais en même tems il chargea M. de Joannis qui
se trouvoit le plus ancien capitaine de la Compagnie de France dans cette
rade, de pourvoir comme allié à tous les besoins de l’Espagnol. – Un vaisseau
hollandois escorteroit et deffendroit un bâtiment qui seroit nôtre ennemy
et qui craindroit d’être pris par nous.
Vice-versa
nous en ferions autant en
pareille occasion. C’est le droit des gens, et je n’aurai jamais n’y honte n’y
regrêt de l’avoir rempli »...
6 avril
. Autorisation donnée à M. Duhaffond,
sous-lieutenant dans la Légion, de débarquer de
L’Indien
et de s’embarquer
sur l’un des vaisseaux de guerre sous les ordres de Monteil, « pour passer
en Europe où des affaires qui intéressent sa fortune exigent essentiellement
sa présence »...
206.
Fausto de ELHÚYAR
(1755-1833) chimiste espagnol. L.A.S., Bayonne 30 juillet 1784, [à Louis-Bernard Guyton-
Morveau] ; 4 pages in-4.
400/500
Belle lettre sur une expérience de montgolfière en Espagne. On a « construit a Madrid un ballon a la Mongolfier
dans lequel s’est eleve un Français mais point d’Espagnol. A ce que j’ai apris le rechaud n’ayant pas eté bien placé, la flamme
se porta vers l’un coté du ballon et le mit en feu : il commença pour lors a descendre, et l’Aeronaute entouré de toutes parts
par la flamme, ne pouvant plus sufrir la chaleur prit le parti de sauter hors de sa gondole d’une hauteur de 300 pies. On l’avoit
dit mort d’abord, mais nous avons appris depuis qu’il vit ; il a eu cependant les deux jambes cassées. Cette catastrofe pourroit
bien decourager les Amateurs de la Navigation aerienne, elle ne devroit cependant que detromper ceux qui sans avoir des
connoisances sufisantes pour parer aux accidens qui peuvent survenir, veulent s’exposer aveuglement au peril sans d’autre apui




