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J.-B. de La Roche (1704-1785), Pierre Ladmiral (1723-1784), Mathieu La

Mathe (1723-1786). Raux nomme aussi les jésuites chinois Louis Ko (?-?)

et Étienne Yang (1733-1798 ?). Une note indique que cette lettre passa par

Henri-Léonard Bertin (1720-1792, ministre d’État, correspondant du Roi et

de l’Académie des sciences auprès de la mission).

Depuis « la dernière persécution », les missionnaires sont extrêmement

gênés pour l’envoi de leurs lettres, mais ils ont reçu les caisses et M. Bourgeois

a remis les étrennes, tant pour lui-même que pour M. Ghislain et le Père

Joseph. « La paix, l’union et la concorde continuent de régner entre M

rs

nos

anciens et leurs successeurs. Tous les biens de la Mission, existants à Peking

sont réunis, et ne forment plus, comme du tems de la Compagnie de Jesus,

qu’une seule et même masse. Nous avons repris l’œuvre des Missions dans

les chrétientés des environs de cette capitale. M. Yang qui a porté la chaîne

pour la cause de J.S. a déjà fait cette année une excursion apostolique dans la

Tartarie, et à

Suen-hoa fou

. Cependant nos Missions du

Hou-kouang

et du

Kiang-si sont dépourvues d’ouvriers apostoliques. M. Baron est mort ; M. La

Roche est mort, et on croit qu’il a été martyrisé. M. L’Admiral est mort ; enfin

l’infatigable missionnaire, M. La Mathe est mort aussi dans l’exercice de son

ministère. M

r

Ko que vous devez connoître aussi bien que M. Yang, reste

seul pour faire la besogne de six ou sept. J’attends du monde de France. Nous

avons ici un petit séminaire composé de 15 élèves chinois. Deux pourront

être ordonnés dans un an ou deux. Je me suis mis à apprendre le tartare. Je

commence à me tirer d’affaire : j’envoye à M. Bertin un petit essai de mon

travail en ce genre. Je suis fort occupé ainsi que le P. Bourgeois »...

On joint une L.S. de J.P. Abel-Rémusat, secrétaire de la Société Asiatique, 1822.

188.

Jean-Baptiste COLBERT

(1619-1683) le grand homme d’État. L.A.S., 19 août 1662, à Hugues de Lionne ; demi-

page in-8 (forte rousseur et mouillure dans le bas, coin manquant sans toucher le texte).

250/300

« Le Roy m’ordonna hier de dire à Monsieur de Lionne quil estoit bon de traicter avec le Sr Vicka » pour le paiement des

400.000 livres « et quil estoit necessaire en mesme temps de convenir avec luy que le terme suivant qui en eschoit ne seroit

payable qu’a la St Jean prochain au plus tost »…

189.

COMPAGNIEDES INDES

. P.S. par Estienne Le Cordier, directeur général de la Compagnie, 1723 ; et manuscrit,

1760 ; 1 page in-fol. avec cachet de cire noire aux armes de la Compagnie, et 8 pages in-fol.

600/800

Certificat de décès du S. de Porteval, « major au Fort Loüis en la Province de la Loüisianne », qui y est mort le 7 septembre

1721. – Intéressant

Mémoire contenant les faits et les motifs qui semblent pouvoir etre allegues pour et contre la validité de

la prise du v

au

Le Merry

, sur la légitimité de la prise du

Merry

, le 5 octobre 1759, dans le port de Mascate (golfe d’Oman) :

l’auteur, sans doute un agent de la Compagnie, cite des extraits de documents officiels (instructions, procès-verbaux), et se livre

à des réflexions sur les conséquences des rivalités entre Anglais, Français, Hollandais, Maures et « la Puissance Mogole » : « Il

éxiste dans l’Inde un espèce de prodige politique qui tourne totalement à l’avantage des anglais ; on y voit toujours subsiste

en tems de paix, entre toutes les nations européennes, une haine qui n’est couverte d’aucun voile ; elle ressemble à une guerre

ouverte ; la jalousie du commerce l’inspire : en tems de guerre l’amour de ce même commerce réunit les plus grands ennemys :

les soldats se battent, les autres s’aiment : plusieurs personnes [...] qui sont chargés des affaires, des officiers mêmes au milieu

des camps ; tous, recherchent, cultivent et quelque fois achetent trop cher pour l’etat & pour leur honneur, l’amitié de leurs

correspondans anglois »...

190.

CONVULSIONNAIRES

. 2 recueils manuscrits de lettres et visions des Sœurs de Sainte-Brigide puis

Angélique Babet, 1744-1748 et 1773-1787 ; 9 volumes in-8 (5 formant 2299 p., et 4 de 1502 p.), en reliure de

l’époque uniforme veau brun, dos ornés de motifs floraux (qqs trous de vers, rel. usagées).

3 000/4 000

Important ensemble de témoignages sur l’œuvre des convulsionnaires. La Sœur Sainte-Brigide était convulsionnaire

de l’Hôtel-Dieu de Paris, et observée par l’oratorien Michel Pinel (†1772) ; Sœur Angélique Babet suivit le P. Pinel en province

et lui succéda à la tête de son œuvre de convulsionnaires, les Amis de l’Œuvre de la Vérité. Les deux manuscrits sont écrits de

la même main, très lisible.

*

Lettres et visions de la Sœur Sainte-Brigide

[ou

de Sainte-Brigide

], pendant les années 1744-1745, 1746 (2 vol.), 1747

et 1748. Ces 5 volumes font suite aux

Lettres et visions

de l’année 1743 conservées à la BnF

(n.a.fr

. 4262). Ils se composent

de lettres, des observations et interpellations de la sœur par le Père Pinel, parfois de terrifiantes pratiques sado-masochistes,

avec le procès-verbal d’étonnantes manifestations des convulsions. Nous en citons quelques exemples.

13 février 1744

. « Mon

cher petit papa, je vous prie, par grace et non par mort de me promettre d’approcher de J.C. Je meurs de faim ici papa je ne

peux trouver de paix ny de repos qu’à l’ombre de J.C. Faites m’en approcher ou je mourray. Car je meurs tous les jours par la

separation de J.C.

(En convulsion)

Oui moy meurs, papa, vous a le pain moy bien faim […] car moy languis, moy tout maigre

depuis 3 mois bientôt »…

12 septembre 1745

. « Comme c’etoit un dimanche le petit papa après avoir foulé la sœur aux pieds

pendant les 7 ps. se contenta suivant l’usage de luy donner 50 coups de pierre sur le cœur 50 sur la tête et 50 soufflets et recita