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169.
BRETAGNE
.
Aymar de BLOIS DE LA CALANDE
(1804-1874) avocat, homme politique, député de Quimper,
et archéologue. 8 L.A.S., 18 mars-15 août 1874 ; 25 pages in-8.
100/150
Autour de l’Association Bretonne. Au sujet des souscriptions en faveur de l’Association Bretonne, de ses comptes,
recettes et abonnés, mais aussi des publications de l’Association et de ses contributeurs ; observations généalogiques sur des
familles bretonnes, etc. Aymar de Blois mourra en décembre de cette même année ; les lettres sont écrites de Quimper ou de son
château de Poulguinan (une de Châteaulin). On joint 2 lettres à propos de congrès de l’Association Bretonne (1874 et 1881).
170.
BRIGANDS
. Affiche,
Jugement rendu par la Commission militaire extraordinaire
, Montélimar 7 floréal IX
(27 avril 1801 ; Montélimar, impr. Veuve Mistral) ; 52 x 42 cm (lég. froissée).
100/150
Condamnation à mort du chef de brigands Jean-Jacques Viarsac, « prévenu d’avoir fait feu avec d’autres brigands, sur un
détachement de la septième demi-brigade légère, qui cernait sa maison pour les arrêter ; d’en avoir blessé plusieurs ; de s’être
porté avec ses complices, après le départ du détachement, dans la maison de la veuve Pradier, à Venterol ; d’y avoir arraché
du lit de mort, un soldat blessé, et de l’avoir traîné par les pieds, en lui fesant descendre l’escalier ; de l’avoir ensuite coupé en
morceaux, et jeté dans une écluse ; d’avoir participé au meurtre du nommé Borel, de la susdite commune ; d’avoir tué le Maire
de Teyssière »...
171.
Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON
(1707-1788) naturaliste. L.S., Montbard 20 janvier [1773], à Louis-
Bernard Guyton-Morveau ; 3 pages in-4.
700/800
Il évoque des démarches auprès de M. de Virely pour la nomination d’un commissaire. Il prie Guyton de lui renvoyer les
« petits globes » avec un relevé de ses essais, pour qu’il ne répète pas des expériences inutilement. « Je me suis procuré quelques
onces de platine telle qu’elle sort de la mine que j’ai apportées ici et au premier examen que je viens d’en faire j’ai été assés
surpris de trouver qu’elle est mélangée d’une grande quantité de fer atirable par l’aimant et qu’avec de la patience on peut en
séparer en entier par ce moyen. Je vais faire cette opération après quoi je voudrois trouver moyen d’ecraser les grains de la
platine dans lesquels je suis persuadé qu’on trouveroit encore des particules de fer et peut-être en grande quantité, mais ne
voulant pas employer le marteau ni aucun autre instrument de fer pour briser ces grains de Platine je n’ai pas encore imaginé
de moyens pour en venir à bout et s’il s’en présente quelqu’un à votre esprit faites-moi l’amitié de me le communiquer »...
Reproduit en page 60
172.
Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON
. L.S.,Montbard 6 mars 1774, [à Louis-Bernard Guyton-Morveau] ;
1 page et demie in-4.
500/700
Recommandation de son voisin, Dom Canabelin, prieur de Fontenay, pour un procès dans lequel Guyton donnera ses
conclusions. « M. Guérard mon Procureur d’office vous remettra en même temps que cette lettre la planche enluminée du grand
Aigle, mais il ne m’a pas été possible de la trouver en grand papier. On pourra facilement y ajouter des marges et par ce moyen
M
me
Hébert pourra la substituer à celle qui manque. M. Duhamel vient de me faire construire un petit fourneau pour faire de
l’acier ; nous en ferons l’essai les derniers jours de cette semaine, je voudrois bien que vous en fussiés témoin »...
173.
Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON
. L.S.,Montbard 17 juillet 1775, à Louis-Bernard Guyton-Morveau,
avocat général au Parlement de Bourgogne, à Dijon ; 7 pages et quart in-4, adresse avec cachet de cire noire aux
armes (petite déchirure par bris de cachet).
700/800
Il l’entretient de la procédure de sa cousine Mme Charrault, citant une lettre de M. de Nogaret, l’homme du duc de
La Vrillière, d’où il ressort que le ministre a relevé quelques ambigüités dans la requête de la dame, et fait valoir que le Roi
ignorait les charges de la succession. Puis il aborde leurs intérêts scientifiques : « Je vous prie de remercier de ma part M. de
La Touraille dont j’ai lû le discours [de réception à l’Académie de Dijon] avec beaucoup de satisfaction, mais je suis encore
bien plus content de votre mémoire sur l’utilité d’un cours de chimie à Dijon, je serai votre solliciteur auprès de M. le Prince
de Condé et de M
rs
les Élus pour cet objet si vous ne venés pas vous-même cet hiver à Paris [...] J’ai donné à M. Poyet une
lettre de recommandation pour M. d’Angiviller et j’espère qu’il y aura égard, parce que le sujet me paroît le mériter, mais vous
savés que le mérite n’est souvent pas le titre le plus sur. Avec un aussi grand nombre de grandes et belles idées que vous en avés
dans l’esprit, vous ne laissés pas echaper une seule occasion de manifester les sentiments de votre cœur pour vos amis ; c’est à
cela que je dois le choix de votre inscription pour le bas relief qui doit représenter la philosophie naturelle. Je vous supplie d’en
recevoir mes premiers remerciements et d’assurer votre illustre compagnie de ma sensibilité à leur estime »... Il aurait grand
plaisir à recevoir le mémoire sur le procédé de Romé de L’Isle sur la platine : « Les phénomènes singuliers que vous m’anoncés
ne peuvent tomber en meilleures mains pour être expliqués ; cependant je vous avouë que cela me paroît assés difficile de les
concilier tous. Je vous renverrai ce joli petit bouton magnétique ou je vous le rendrai à Montbard si vous me faites la faveur d’y
venir »... Il ne sait encore « comment se décideront les grandes affaires du Ministère ; il paroît certain que M. de Malsherbes
remplace M. le Duc de La Vrillière dans toute l’etendue de ses départemens ; néantmoins quelques personnes parlent d’un
démembrement »... Il espère que malgré les « grands mouvemens » qui regardaient personnellement Trudaine, il aura pensé
à Guyton ; il est sûr « du cas infini que lui et M. Turgot font de vous, et en mesurant sur cela ce qu’ils devroient faire je pense
qu’il vous faudroit une place au dessus de celle dont il étoit question et cela ne me paroît point du tout impossible. M. le Duc
de La Rochefoucauld pourra bien passer à Montbard au mois de septembre en revenant de son régiment. Vous pouriés vous
y rencontrer »...




