78
215.
FERDINAND VII
(1784-1833) Roi d’Espagne. P.S. (griffe),
Madrid
13 septembre 1819 ; contresignée par le
secrétaire royal Mateo de Agüexo, le comte de Guaqui, et le cardinal Cebrian y Valda, Patriarche des Indes ; vélin
grand in-fol. 61 x 42 cm calligraphié aux encres noire et rouge, grande vignette et riche encadrement gravés
(dessin de Josef Ribelles gravé par Esteban Boix) (mouill. à un coin et au bord droit) ; en espagnol.
300/400
Beau brevet de commandeur de l’Ordre royal américain d’Isabelle la Catholique, ordre institué en 1815 par Ferdinand
VII pour récompenser le royalisme éprouvé et le zèle en faveur de la conservation des Indes. Le brevet, décerné à Don Francisco
Ximenez de Saavedra, commissaire ordonnateur honoraire et ministre comptable de l’armée et des finances royales de la
province de Puebla de Los Angeles (Nouvelle Espagne), est richement orné de figures gravées emblématiques d’Isabelle et de
Ferdinand, de l’Amérique et des Indes, la marine, la cartographie et la royauté.
216.
Camille FLAMMARION
(1842-1925) astronome. 2 L.A.S., 1881-1886, à l’amiral Mouchez ; 3 pages et demie
in-8, et 2 pages et demie in-8 à en-tête de l’
Observatoire de Juvisy
.
700/800
Intéressantes lettres sur son projet d’observatoire populaire.
Paris 11 décembre 1881
, à son « parrain » (à l’Académie des Sciences). Il retrouve un grand nombre de « lettres d’adhésion
à mon ancien projet d’Observatoire populaire ; mais si la réalisation en est faite par l’État et la Ville, les souscriptions n’ont
plus lieu d’être ». Leur nombre montre bien l’immense sympathie suscitée par son projet dans toutes les classes de la société,
et même le Président de la République Jules Grévy a manifesté un grand intérêt. Il se réjouit que grâce à son correspondant le
projet ressuscite, entièrement transformé : « L’expérience que vous avez acquise dans l’administration scientifique vous place
dans les meilleures conditions pour juger de la réalisation pratique qu’il convient d’adopter. [...] si je suis appelé à diriger cet
établissement, modeste mais bien utile, je me consacrerai à cette cause avec tout le dévouement scientifique que j’ai mis depuis
vingt années déjà à l’œuvre si intéressante de l’instruction positive des classes intelligentes qui ne demandent qu’à connaitre
la science et à l’aimer ». Le Luxembourg lui paraît le lieu « le mieux approprié au but désiré », et il le demande de l’informer
de son entrevue avec le ministre à ce sujet. Il se met tout entier à sa disposition : « L’histoire de l’astronomie vous devra de
belles pages »… [Un an plus tard, un admirateur passionné, M. Méret, lui fera don de sa propriété de Juvisy-sur-Orge pour que
Flammarion y installe son observatoire.]
Juvisy 21 octobre 1886
. Il ne pourra pas être à Paris pour le Comité Arago, mais ne
l’oublie pas. Il a reçu une souscription de 100 fr. « par Gauthier-Villars et fils ». Il reproche amicalement à Mouchez de ne pas se
déclarer publiquement favorable à « un projet aussi utile et d’un intérêt aussi général que la réforme du calendrier. [...] Voilà le
résultat de la routine officielle de notre caduque France : les meilleurs esprits, sans foi, sans courage, perdent toute indépendance
et toute action sur le progrès ! [...] Vous paraissiez le seul libre, le seul dégagé de tout cet emmaillotage qui date de Louis XVI...
et vous êtes obligé de “distinguer” entre l’opinion scientifique de l’homme et celle du Directeur de l’observatoire. Je comprends
que les Américains rient de nous tous à gorge déployée. J’espère bien que vous ne me proposerez jamais pour l’Institut ni pour
la moindre lisière officielle »...
On joint 1 L.A.S. de sa femme Sylvie Flammarion à l’amiral Mouchez (en-tête de
L’Astronomie
) ; et 2 cartes a.s. et autogr.
de sa seconde femme Gabrielle Flammarion au Dr Vaÿsse. Plus un important dossier d’archives de la Société Scientifique
Flammarion de Marseille, env. 50 pièces, 1886-1944 : nombreuses lettres (Léonce Fabre, Édouard Heckel, Jules Janssen,
Éleuthère Mascart, marquis de Saporta, etc., la plupart à Hyacinthe Bruguière, premier président de la Société), qqs notes
et manuscrits de discours et conférences (notamment pour le centenaire de François Arago en1886), articles, compte-rendu
d’assemblées, rapports, etc.
217.
FORTIFICATIONS
. 4 plans manuscrits aquarellés, [fin XVIII
e
siècle]. ; 12 x 9,5 cm sur 1 page in-8 chaque.
800/1 000
Plans des villes de Bayonne, Boulogne-sur-Mer, Dieppe, Dunkerque, avec leurs fortifications. Chaque plan, très finement
aquarellé, est titré et numéroté.
218.
FRANCE
. Manuscrit,
Description géographique du Royaume de France dans son Etat actuel
, [entre 1786 et
1789] ; vol. in-4 de 198 pages (plus qqs ff. blancs), carte dépliante aquarellée rapportée, reliure de l’époque veau
fauve à triple filet, dos orné, tranches dorées (rel. usagée, charnières usées).
700/800
Beau manuscrit réglé et calligraphié, en tête duquel figure une carte gravée et coloriée de
La France, divisée en ses quarante
gouvernemens généraux et militaires...
, par M. Brion, ingénieur géographe du Roi (1765). Le traité précise les gouvernements
militaires, « Provinces Eclésiastiques, ou Archevechés », généralités, parlements, conseils souverains, duchés-pairies (dont celui
de Stainville, « érigé pour M
r
de Choiseuil » [en 1786]), chambres des comptes, hôtels de monnaies, cours des aides, académies
et sociétés littéraires, etc.
219.
FRANCE
.Manuscrit autographe signé par Decressain,
Notre Tour de France
. Journal de promenades, excursions
& voyages à travers la France
, fin XIX
e
siècle ; un vol. in-8 de 538 pages, reliure demi-chagrin rouge à coins, dos
orné.
250/300
Recueil de récits de voyages en France, affectueusement dédié à l’épouse et compagne de voyage de l’auteur, et orné
d’une quarantaine de dessins à la mine de plomb (copiés d’après des gravures), plus quelques photographies, lithographies ou
coupures. Excursions et voyages touristiques
en Île de France, Touraine, Auvergne, Bretagne, le Poitou, les Pyrénées, la Savoie.
Carte des chemins de fer français
entoilée montée à la fin du volume, avec surcharge à l’encre rouge d’itinéraires empruntés.




