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«

M. Salmon m’a apporté aujourd’hui l’épreuve du César qu’il a fait tirer d’après les dernières retouches ;

je suis très difficile et j’en suis content. Tout mon désir est que l’empereur en soit aussi satisfait.

Je viens encore vous prier, Monsieur, de continuer votre bienveillance à M. Salmon, c’est un artiste d’un véritable

talent et, si l’occasion s’en présente, de vouloir bien lui confier encore des travaux, dont, j’en suis persuadé, il

s’acquittera avec tout le soin possible...

»

Collaborateur proche de Napoléon III, Jean-Baptiste Franceschini-Piétri

(

1834

-

1915

) était le petit-neveu et

héritier de Pasquale Paoli. Entré au cabinet de l’empereur en

1854

, il devint bientôt son confident, et fut nommé son

secrétaire particulier en

1864

. Il fut un des plus fidèles serviteurs de la famille impériale, qu’il suivit en exil, poursuivant

sa tâche de secrétaire particulier auprès de Napoléon III, puis du Prince Impérial et de l’impératrice Eugénie.

146. ISABEY

(Jean-Baptiste). Lettre autographe signée au futur maréchal Jean

Lannes.

S.l., «

ce 13 fructidor

». 1 p.

in-4, adresse au dos.

400 / 500

Lettre probablement relative à la célèbre « Table des maréchaux »,

spectaculaire meuble en porcelaine de Sèvres

avec appliques en bronze, ornée entre autres des portraits des maréchaux d’Empire par Jean-Baptiste Isabey.

Commandée en

1806

par Napoléon I

er

, elle lui fut livrée en

1811

.

«

Je viens d’apprendre votre retour ; je sçai que vous n’estes icy que pour deux ou trois jours.

Veuillez bien me dire comment je pourrai faire un trait d’après vous. Ces Messieurs ont eu la bonté de venir chez

moi, je ne puis espérer cela de vous étant si pressé.

Veuillez bien, d’après cela, me donner un rendez-vous le plus fixe

que vous pourez, alors je m’y rendrai exactement...

»

147. KISLING

(Moïse). Lettre autographe signée «

Kiki

» à la peintre, femme de lettres et critique d’art Antonina

Vallentin. « La Baie » à Sanary-sur-Mer (Var), 3 avril 1952. 1 p. grand in-folio.

200 / 300

«

Ma chère Antonina, depuis longtemps déjà je voulais vous écrire...

Je travaille énormément

et le soir venu je suis

trop las pour prendre la plume à la main et me dis à demain. Le moment e

[s]

t venu enfin et je ne peux plus reculer !

Primo pour vous dire comme j’étais touché aujourd’hui en recevant la coupure que l’argus de la presse m’a envoyé

vous dites des si jolies choses sur votre ami Kiki.

Je n’ai pas besoin de vous dire à quel point

j’étais heureux de

savoir que vous avez aimé mes toiles.

Secundo, je vous considère comme un grand bonhomme dans le domaine de la

peinture, et des paroles comme vous venez de dire sur moi me donnent terriblement chaud au cœur. Merci ! Merci !...

Ici le paradis continu

[e]

et la santé aussi, et je regrette déjà que bientôt, dans deux, trois mois, je serai obligé d’aller

à Paris pour prendre mes vacances...

»

148. KLIMT

(Gustav). Lettre autographe signée à la collectionneuse d’art viennoise Bertha Drobilek. Vienne, 17 avril

1908. 1 p. in-12 oblong, adresse au dos.

1 500 / 2 000

«

Verehrtes Fräulein ! Bitte, wenn nicht möglich

morgen Freitag Vormittags

1

/

2

10

kommen zu wollen,

nicht

Nachmittags. Sollten Sie absolut nicht Zeit haben, so bitte ich für Samstag 4 Uhr. Besten Gruss...

»

[Traduction :] Chère Mademoiselle, s’il vous est impossible de bien vouloir venir

demain vendredi à 10 1/2 du matin

,

je vous en prie,

pas

l’après-midi. Au cas où vous n’auriez absolument pas de temps, alors je vous prie de venir samedi

à

4

heures. Meilleures salutations... »