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«
Je compte bien sur votre promesse de m’adresser des nouvelles précises avant dimanche et je compte sur votre
obligeance pour tâcher de savoir parmi vos connaissances quels seront les examinateurs du concours de Grignon, ils
sont nommés par voie du tirage au sort par un des professeurs du lycée, et ce tirage doit sans doute avoir eu lieu. Si
vous connaissiez quelqu’un au ministère de l’Agriculture, ou peut-être à l’Instruction publique, il serait peut-être
possible d’avoir ce renseignement. Ma femme vous en serait bien reconnaissante. Ne manquez pas de m’écrire avant
dimanche.
Je suis allé à Paris hier entre deux trains. J’ai chargé Petit de vous envoyer des
Gaulois
.
En hâte, amitiés...
»
Jean-Pierre Hoschedé (
1877
-
1961
), fils de la femme de Monet, est considéré comme le fils naturel du peintre qui le
portraitura par exemple en
1887
dans
Au bord de l’Epte
. Il venait de recevoir sa convocation pour l’épreuve écrite du
concours de Grignon qui allait avoir lieu le
4
juillet à l’Orangerie du Luxembourg.
Le journal
Le Gaulois
, dans son
Supplément
du
16
juin
1898
, avait publié trois critiques consacrées à l’exposition
Claude Monet tenue à la galerie Georges Petit : une note anonyme, la réimpression du texte de Léon Roger-Milès paru
dans
L’Éclair
au début de juin
1898
, et la réimpression du texte de Gustave Geffroy d’abord paru dans
Le Journal
du
7
juin
1898
.
L’écrivain et critique d’art Gustave Geffroy
(
1855
-
1926
), actif soutien des impressionnistes, fut un ami proche de
Claude Monet, dont il publia une biographie en
1922
.
154. MONET
(Claude). Lettre autographe signée à Gustave Geffroy. S.l., 25 mai [1913, d’après le cachet de la poste].
1 p. 1/3 in-8, liseré de deuil, enveloppe cachetée de 3 sceaux de cire rouge au chiffre de l’artiste.
2 000 / 2 500
«
Cher ami, je vous retourne la photo.
Cette toile n’est pas de moi.
On me l’avait déjà soumis.
Mes yeux ne vont pas plus mal, bien qu’ayant passé par de mauvais moments.
Je sais que je dois déjeuner avec vous et Rosny chez Mirbeau
mercredi prochain. Je vous dis donc à bientôt et vous
envoie toutes mes amitiés. Votre Claude Monet
»
Claude Monet avait commencé à souffrir de la cataracte vers
1908
. Il serait opéré en
1923
et recevrait des verres
correcteurs. Cette maladie eut des incidences particulières sur l’exercice de son art.
Sur Gustave Geffroy et Monet,
cf. supra
n°
153
.
155. MONET
(Claude). Lettre autographe signée à Gustave Geffroy. Giverny, 29 octobre 1920. 2 pp. in-8 au crayon,
en-tête imprimé à son adresse de Giverny, enveloppe.
2 000 / 2 500
«
Mon cher ami, je suis désolé pour vous de ce que vous me dites de votre sœur, et je serai heureux de savoir que ce
n’est que passager et que vous vous n’avez aucune inquiétude. Je n’ai pas besoin de vous dire que je le regrette
doublement ? Puisque cela me prive de vous voir, et cela d’autant plus que
nous jouissons d’un temps véritablement
idéal, et que je n’ai jamais vu à pareille époque.
Un mot, d’une ligne, pour me dire que votre sœur va mieux. Faites-lui mon compliment et croyez toujours à
ma vieille
et fidèle amitié
...
»
Joint : Monet
(Alice). Lettre autographe signée au même Gustave Geffroy. Giverny,
9
novembre
1899
:
«
Voulez-vous
faire à Monet la grande joie et la bonne
surprise
de venir à Giverny ?
Soit dîner ou déjeuner le mardi 14 9
bre
(jour
de son anniversaire ? Si oui, comme je l’espère, tâchez donc d’amener avec M
r
Descaves
[l’écrivain Lucien Descaves]
qui passant cet été nous avait promis sa visite... »
Veuve du financier et collectionneur Ernest Hoschedé, mort en
1891
,
Alice Raingo, avait épousé Claude Monet en
1892
.
Sur Gustave Geffroy et Monet,
cf. supra
n°
153
.
156. MOREAU
(Gustave). Lettre autographe signée à une dame. S.l., 21 février 1874. 1 p. in-8.
300 / 400
«
Je regrette de ne pouvoir vous prendre qu’un billet pour le concert de madame Grisi
[Ernesta Grisi, compagne de
Théophile Gautier].
J’ai malheureusement à soulager en ce moment de très grandes infortunes, qui ont vraiment de sérieux droits à mon
intérêt...
»




