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167. RODIN
(Auguste). Lettre signée, écrite de la main de son secrétaire Maurice Baud, à Gustave Geffroy. Paris,
19 février 1909. 2 pp. in-8, en-tête imprimé à son adresse du 182 rue de l’Université, enveloppe.
400 / 500
«
Mon cher ami, M. Grunbaum nous invite à déjeuner
dimanche 21 à midi, et il me charge de vous en prévenir. Je lui
réponds que je ne sais si vous serez suffisamment rétabli pour être des nôtres, mais que je vous transmets néanmoins
son aimable invitation. J’espère du moins que vous avez enfin triomphé de votre grippe.
J’arrive d’un petit voyage dont j’aurai bientôt, j’espère, le plaisir de vous entretenir
[Rodin était allé en Bourgogne
et en Nivernais de la fin du mois de décembre
1908
au début du mois de janvier
1909
].
Recevez, mon cher ami, mes salutations bien cordiales...
»
Joint,
une lettre autographe signée de Maurice Baud adressée au même, en qualité de secrétaire de Rodin (
14
janvier
1909
) : «
J’ai omis, l’autre jour, en vous demandant un rendez-vous pour M. Rodin, de préciser que ce serait pour la
semaine prochaine. M. Rodin, empêché samedi, vous propose
lundi
(pour déjeuner). Si ce jour vous convient, inutile
de répondre.
Quant à la question des marbres, M. Rodin vous entretiendra de l’affaire, lundi...
»
Un des grands mécènes de Rodin, le banquier Léon Grunbaum
fut de ceux qui se cotisèrent en
1911
pour offrir
L’Homme qui marche
à l’État. C’est lui qui convainquit l’ambassadeur de France à Rome, Camille Barrère, de placer
cette œuvre dans la cour du Palais Farnèse – l’intervention de Raymond Poincaré fut néanmoins décisive.
Sur Rodin et son ami Gustave Geffroy,
cf. supra
n°
165
.
Rodin – Bourdelle
168. RODIN
(Auguste). Lettre signée à. Paris, 3 janvier 1910. Une p. in-8, en-tête imprimé à son adresse du 182 rue de
l’Université, enveloppe.
600 / 800
«
J’ai reçu votre beau livre et vous en remercie. Il me paraît réussi en tous points et je compte vous en reparler, après
connaissance plus approfondie.
J’accepte toutes vos propositions au sujet de l’exposition... et j’écris à Bourdelle pour qu’il fasse comme moi.
Je vous attends à Meudon ou à Paris le jour que vous voudrez, sauf le jeudi. Ayez l’obligeance de me prévenir.
Votre ami Aug. Rodin
»
Collaborateur de Rodin de 1893 à 1909, le sculpteur Antoine Bourdelle exposa en 1910 son célèbre
Héraklès archer
en même temps que son buste de Rodin.
Sur Rodin et son ami Gustave Geffroy,
cf. supra
n°
165
.
Rodin dans Paris inondé
169. RODIN
(Auguste). Lettre signée à Gustave Geffroy. Paris, 1
er
février 1910. Une p. in-8, en-tête imprimé à son
adresse du 182 rue de l’Université, enveloppe.
300 / 400
La grande crue de
1910
engloutit une grande partie de Paris sous les eaux de la Seine, de la fin de janvier au début de
mars.
«
Mon cher ami, je suis tout à fait désolé de vous avoir manqué.
Je m’imaginais, parce que je suis moi-même un
sinistré, que personne ne devait sortir par ce temps d’inondation.
Ayez donc l’amabilité de me fixer un autre rendez-
vous cette semaine et à la même heure, et prévenez Mr Lévy
[le peintre Émile Lévy]
auprès de qui vous voudrez bien
m’excuser. Affectueusement à vous...
»
Sur Rodin et son ami Gustave Geffroy,
cf. supra
n°
165
.
170. ROUAULT
(Georges). Épreuve corrigée et signée de ses initiales, de son poème « Pour les maîtres imprimeurs »,
destiné au
Bulletin officiel de l’Union syndicale & de la fédération des syndicats des maîtres imprimeurs.
S.d.
Une p. in-8.
150 / 200
« Livre bien-aimé / douce pensée du solitaire au-delà des terrestres frontières / que de bien ou de mal elle peut porter.
// [...] En mai le nuage léger d’un si bel équilibre / va et vient sur le ciel doucement nuancé / échapper enfin à tant de
servitude / esprit et cœur si bien liés. // En haut de la montagne, / ou dans la vallée des Larmes, / sur l’Océan mouvant
des Désirs décevants / pensée bien-aimée si bien libérée / que de bien ou de mal elle peut porter.
»
171. SCHMIED
(François-Louis). Lettre autographe signée à l’historien de l’art et conservateur du musée du
Luxembourg Léonce Bénédite. Paris, 11 mai 1914. 1 p. in-16, en-tête imprimé à son adresse.
200 / 300
Concernant des gravures de Paul Jouve :
«
J’ai été trois semaines absent de Paris. C’est pourquoi je ne vous ai
point encore débarrassé des cadres de gravures que Jouve m’avait demandé de vous soumettre. Vous voudrez bien, je
vous prie, les remettre au porteur de ce mot et m’excuser de vous avoir laissé ainsi ces cadres si longtemps...
»
Schmied grava et tira une suite d’estampes à partir de dessins de Paul Jouve pour illustrer
Les Noëls
d’Édouard Maury.
Entreprise en
1912
, la réalisation de l’ouvrage fut interrompue en
1915
par la mort de son auteur.




