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les collections aristophil

littérature

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VOLTAIRE (1694-1778).

L.S. « Voltaire », Ferney « 10

e

auguste 1777 », à Félix de LA

SAUVAGÈRE, « ancien officier du Roi, etc

a

en son château

des Places » ; 1 page et demie in-4, adresse avec marque

postale de

Lyon

et cachet de cire rouge (rousseurs, petits

trous et fentes réparées, déchirures au feuillet d’adresse).

1 000 / 1 500 €

[Félix-François Le Royer d’Artezet de LA SAUVAGÈRE (1707-1781),

ancien officier, s’était retiré dans son château près de Chinon pour

se consacrer à des travaux scientifiques, d’antiquaire et d’érudition

historique. Voltaire répond ici à sa lettre du 28 juin, où il avait lon-

guement exposé un phénomène de pétrification observé dans le

jardin de son château.]

Il le remercie de ces observations « sur les phénomènes singuliers

qui se manifestent dans vôtre terre. J’ai été longtemps sur le point de

passer du règne animal au règne végétal. Mon vieux et faible corps

a été tout près de faire pousser les herbes de mon cimetière ; sans

cela, je vous aurais remercié plutôt.

Un jour viendra, Monsieur, que vos découvertes détruiront toutes les

ridicules charlataneries dont on nous berce. On rougira d’avoir dit

que les Alpes et les Pirenées ont été formées par les mers, comme

on rougit aujourd’hui de la matière subtile, rameuse et canellée de

René DESCARTES. Nôtre siecle se vante d’étudier l’histoire naturelle,

helas ! il n’étudie que des fables contre nature ».

Il invite à publier dans le

Journal des Savants

 : « Mon peu d’érudition,

mon age, et les maladies qui me persécutent, ne me permettent pas

de vous seconder, et ne m’empêchent pas d’être infiniment sensible

à vôtre mérite, à vôtre amour de la vérité, et aux services que vous

êtes à portée de lui rendre »…

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VOLTAIRE (1694-1778).

L.S. « Voltaire », [Paris] 2 avril 1778, à M. BONNARD,

avocat ; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis

WAGNIÈRE ; 1 page in-8, adresse.

1 200 / 1 500 €

Lettre inédite, moins de deux mois avant sa mort (30 mai)

.

Il le remercie des bontés que Bonnard et M. de Goupi lui ont témoi-

gnées à Paris. « J’ai en effet la plus grande envie de finir mes jours

dans la maison dont vous me parlez, et d’être auprès du palais de

Bourbon. Cela ferait la consolation du reste de ma vie qui est accablée

de maladies cruelles »…

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[VOLTAIRE]. NÉE FRANÇOIS-DENIS (1732-1817)

DESSINATEUR ET GRAVEUR.

L.A.S., Paris 6 décembre 1781, au comte de TRESSAN ; 3

pages et demie in-4 (mouillure).

200 / 300 €

Le marquis de Villette l’a autorisé à « graver la chambre du cœur de

M. de Voltaire au château de Ferney », et il veut « conserver dans la

gravure les differents portraits dont cette chambre est ornée ». Désirant

que ces portraits aient « le mérite de la ressemblance », il prie Tressan

de lui confier un portrait « qui pouroit me servir à perfectionner ma

gravure ». Il faut la liste des 31 « Portraits contenus dans un des côtés

de la chambre du cœur de Voltaire à Ferney ».

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