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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Alfred d’ORSAY
1801-1852
Réunion de huit lettres autographes
signées à Alfred de Vigny
[Londres], Gore House, [vers le 16
décembre 1838, vers le 2 janvier, 12
janvier, fin janvier, 31 janvier ou
1er février, vers le 7 février et 8
mars 1839], 5 février 1848. Ens. 15
p. et demie in-12 et in-8 (dimensions
diverses), suscriptions et 3 enveloppes,
cachets de cire rouge.
Correspondance du célèbre dandy français
Alfred d’Orsay qui avait connu Vigny
à la pension Hix. Les sept premières
datent du séjour en Angleterre d’Alfred
et Lydia de Vigny (fin novembre 1838-fin
avril 1839) qui fréquentèrent beaucoup
durant cette période le comte d’Orsay et
lady Blessington dont le salon de Gore
House, dans le quartier de Kensington,
était l’un des plus brillants de
Londres : «Je viens d’apprendre avec
le plus grand plaisir que tu étais
en Angleterre. J’avais promis depuis
longtemps à Lady Blessington que je lui
présenterais mon ancien ami. C’est très
aimable de m’en fournir l’occasion. »
([vers le 16 décembre 1838]) ; «Si je
n’avais appris à t’aimer depuis mon
enfance, tes ouvrages sont la garantie
sûre que tu dois inspirer le plus fort
sentiment à ceux qui ont le cœur et
l’âme de te comprendre. Je suis ravi de
la dernière nuit de travaille [
sic
],
et de Chatterton, et je te retrouve à
chaque ligne de cet ouvrage. » ([12
janvier 1839]) ; la lettre du 31 janvier
ou 1er février est accompagnée d’une
lettre du tragédien Macready à Alfred
d’Orsay ([Londres], 31 janvier 1839, 2
p. in-8) le priant de demander à Vigny
s’il connaît quelques particularités
propres au cardinal de Richelieu, dans
ses manières, son maintien, sa démarche,
puisqu’il doit interpréter le rôle-titre
du drame éponyme de Bulwer Lytton. La
dernière lettre évoque Berlioz : «Je me
suis retrouvé en pays de connaissance
avec lui, car il est aussi ami d’Eugène
Sue, de Litz [
sic
], etc. , etc. , enfin
de tous les bergers de notre époque ;
car la société ne se compose que de ces
derniers, et des innombrables moutons».
[On joint :]
Alfred de VIGNY. 1797-1863. Réunion
de quatre minutes et brouillons
autographes de lettres à Alfred d’Orsay
et une minute autographe d’une lettre
à lady Blessington. Paris, 18 octobre
1840 (2), 30 mai 1843, 31 janvier et
1er février 1848. Ens. 15 p. in-8. Les
lettres de 1848 sont des recommandations
dithyrambiques en faveur d’Hector
Berlioz qui «va faire lui-même en
Angleterre la propagande de cette belle
et innocente révolution dans l’art qu’il
a accomplie en France» (1er février).
On joint en outre le brouillon
autographe d’un très beau texte sur
Alfred d’Orsay écrit par Vigny au moment
de la mort de son ami d’enfance le 4
août 1852 (16 p. in-folio, la première
portant la mention «journal 1852») :
«Depuis Brummel, le sceptre des dandies
était resté vacant. D’Orsay le saisit en
prince mais il lui en coûta cher». Cet
hommage fut publié par Jean Sangnier en
annexe des
Mémoires inédits
.
Manque central à une lettre d’Alfred
d’Orsay atteignant trois lignes.
Quelques déchirures, pliures et manques
marginaux, sans atteinte au texte. Trous
d’épingles.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 38-
129 ; 39-2, 10, 16, 18, 21, 28 ; 40-122
(M), 123 (M), 125 M ; 48-9 (M), 11 (M),
12.
Alfred de Vigny,
Mémoires inédits.
Fragments et projets
, éd. Jean Sangnier,
1958, p. 169-175.
2 000 - 3 000 €




