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ALEXIS
(Guillaume).
Le grant blason de faulses Amours
. [Lyon, Pierre Mareschal & Bernabé Chaussard,
après 1500].
In-4 gothique [193 x 132 mm] de (28) ff. : maroquin rouge, encadrement formé par un jeu de quatre listels de
doubles filets, dos à nerfs orné à la grotesque, dentelle intérieure, tranches dorées
(Bauzonnet)
.
Seul exemplaire complet connu de cette édition.
Elle reprend la version longue de ce poème en 126 strophes. Cette édition non datée de 28 feuillets est d’après
Brunet la première lyonnaise, mais Bechtel signale l’existence d’au moins deux éditions incunables données par
Mareschal et Chaussard, et il en cite une, celle de 1497.
Poète et homme d’église, Guillaume Alexis rédigea le
Blason des faulses amours
dans la seconde moitié du XV
ème
siècle. Surnommé le “Bon Moine”, ce savant bénédictin de l’abbaye de Lire (La Vieille-Lyre), dans le Diocèse
d’Évreux, devint prieur de Bussy dans le Perche. En 1486, il accomplit un pèlerinage à Jérusalem et y tomba,
dit-on, victime de la persécution des Turcs. Guillaume Alexis, était un poète au style très vif, que la critique
littéraire moderne range parmi les successeurs de Villon.
Rédigé dans une langue d’une grande élégance, ce poème, une controverse entre un moine et un gentilhomme
sur l’amour et la dangerosité des femmes, constitue un tour de force stylistique de l’auteur, chaque strophe de
douze vers est fondée sur deux seules rimes. On compte trente-cinq éditions de ce texte avant le XVIII
e
siècle.
Publié seul, on le trouve également à la suite de diverses éditions de
La Farce de Maître Pathelin
et parfois avec
Les Quinze Joies du mariage
.
Titre orné d’une lettrine décorée et de la marque de P. Mareschal et B. Chaussard.
Bel exemplaire réglé, cité par Bechtel. Soulignages marginaux à l’encre brune anciens sur les marges.
Il provient des prestigieuses bibliothèques
Joseph Crozet
(1841, II, n° 660) ;
comte Alexandre de Lurde
(1875,
n° 69),
baron Alphonse de Ruble
(1899, n° 131), avec son ex-libris et
Edmée Maus
avec son ex-libris.
(Bechtel, A-88. Émile Picot, “Note sur l’auteur du
Contreblason de faulces amours
”,
Romania
, 1890, t. XIX,
n° 73, pp. 112-117.)
15 000 / 20 000
€