57. [PAGANINI (Niccolò)]. — BERLIOz (Hector). C
OPIE AuTOGRAPHE
,
EN ITALIEN
,
DE LA LETTRE quE
P
AGANINI LuI
AVAIT ADRESSéE
le
18 décembre 1838
, 1 page in-8 (212 x 137 mm), sous chemise demi-maroquin rouge moderne.
3 000 / 4 000 €
B
EETHOVEN MORT
,
IL N
’
Y AVAIT QUE
B
ERLIOZ QUI PÛT LE FAIRE REVIVRE
.
C
OPIE DE LA MAIN DE
B
ERLIOz DE CETTE MAGNIFIquE LETTRE RéVéLANT TOuTE L
’
ADMIRATION quE
P
AGANINI LuI PORTE
.
Deux jours après avoir assisté à un des premiers concerts dirigés par Berlioz, Paganini, débordant d’enthousiasme, se jette
à genoux sur la scène, pour lui baiser la main. Le lendemain, il lui fait parvenir un bon de 20 000 frs. Bouleversé, Berlioz
lui répond : Je ne suis pas riche, mais croyez-moi, le suffrage d’un homme de génie tel que vous me touche mille fois plus
que la générosité royale de votre présent.
On ignore où est conservé l’original de cette lettre, mais Berlioz, très touché par cet hommage, l’a très vite retranscrite,
souhaitant sans doute dupliquer cette précieuse relique.
Mon cher ami,
Beethoven mort, il n’y avait que Berlioz qui pût le faire revivre ; et moi qui ai goûté vos divines compositions dignes d’un
génie tel que vous, je crois de mon devoir de vous prier de bien vouloir accepter, comme un hommage de ma part, vingt
mille francs qui vous seront remis par M. le baron de Rothschild sur présentation de l’incluse.
Croyez-moi toujours votre très affectionné ami.
Nicoló Paganini.
Paris 18 décembre 1838
La lettre avait été publiée, en fac-similé, dans la
Gazette musicale
du 23 décembre 1838 (n° 51).
Berlioz,
Correspondance générale,
éd. P. Citron, t. II, p. 488. “Berlioz l’a reconstitué de tête, inexactement, au chapitre
XLIX de ses mémoires”.
Papier légèrement froissé et infime déchirure à la pliure centrale.
92
57




