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200.
Joseph KESSEL
(1898-1979) écrivain.
9
manuscrits
autographes (dont 7 signés) pour
tous n’étaient pas des anges
,
[1937-1963] ; 69 pages grand in-8 plus une page dactylographiée avec corrections autographes, avec titre autographe
sur carton.
8 000/10 000
m
anuscrits de
premier
Jet
pour
le
recueil de
récits
et
reportages
T
Ous
n
’
éTaienT
Pas
des
anges
(Plon, 1963), réunissant l’Avant-
propos et sept récits. Quatre de ces récits avaient déjà paru dans la série
Mes hommes d’aventures
, publiée par
Paris-Soir
entre le 11
mars et le 2 avril 1937 ; ils portent ici un chiffre romain correspondant à un ordre provisoire. C’est en 1963 que Kessel décide de
réunir 17 récits précédés d’un avant-propos ; l’essentiel provient de la série de 1937, avec des textes postérieurs.
D’une petite écriture fine qui remplit la totalité des pages, sans marges, ces manuscrits de premier jet présentent de
nombreuses
ratures
et
corrections
, et quelques additions parfois au verso ; Kessel les a écrits à l’encre bleu-noir pour les plus anciens, au
stylo bille bleu pour les textes de 1963.
Dans la
Préface
[
Avant-propos
dans le livre] (2 pages et demie), Kessel assure avoir vécu toutes ces histoires, et rend hommage aux
protagonistes aventuriers et brutaux à qui il ressemblait pour une part de lui-même : « Leurs instincts débridés, déchaînés, leur
frénésie à ne connaître ni convention, ni loi, ni mesure, ni limite je les portais aussi dans mon sang. Mais la peur du gendarme et
davantage et l’étau des principes acquis depuis l’enfance m’empêchait de plonger jusqu’au fond. Eux, mes compagnons des routes,
des ports, des guerres, des déserts ou des bouges ils avaient le terrible et entier courage de leurs exigences effrénées. Et je vivais
par leur truchement celles que je n’osais moi-même affronter. C’est pourquoi j’allais à eux avant tant d’ardeur »...
* [V]
Le Tueur aux dents blanches
(I et II), signés (2 parties de 7 pages chaque), publié dans la
Revue de Paris
du 1
er
juin 1963,
mais qui semble plus ancien. Dans un restaurant des Champs-Élysées, Kessel reconnaît, dans un serveur noir, Moussa, un garde
Issa qui lui a sauvé la vie lors d’un périple en Abyssinie, en tuant un Dankali qui avait tenté de l’assassiner.
* [VI]
Le Moscovite
, signé (7 pages) [
Paris-Soir
, 23 mars 1937, sous le titre
Hakimoff, berger du Turkestan et conseiller de l’imam,
souverain du Yémen
, ici numéroté X]. Évocation d’un étrange cavalier rencontré à Sanaa, au Yémen, prêt à pardonner tous les
crimes, mais partisan implacable de la Révolution soviétique.
* [VII]
L’Homme aux singes
, signé (5 pages) [
Paris-Soir
, 24 mars 1937, sous le titre
Philby, l’obscur rival de Lawrence d’Arabie, a
réalisé son rêve
, ici numéroté XI]. Rencontre à Djeddah avec John Philby, agent britannique et conseiller d’Ibn Séoud.
* IX.
Le Prince de l’Unterwelt
, signé (6 pages) [
Paris-Soir
, 29 et 30 mars 1937, sous le titre
Albert le Hanovrien, prince de
l’“Unterwelt”
; dans le recueil, il est intitulé
Un prince
]. Étonnante histoire d’Albert, prince de la pègre berlinoise, et pourvoyeur
d’opium d’une princesse.
*
VIII. Le Pêcheur de perles
, signé (4 pages) [
Paris-Soir
, écarté du recueil]. L’histoire d’Ali Boulaos, pêcheur de perles dans la Mer
Rouge.
* [XVI]
Le Fusillé
(pag. 1-19, 19-22 [les p. 17-18 correspondant à un document dactyl. inséré], au dos de papier de l’
Hôtel des
Mélèzes
à
Crans-sur-Sierre
dans le Valais). La rencontre en été 1943, sur l’aérodrome de Marrakech, du résistant Adrien Conus,
d’origine russe ; son histoire étonnante qui, après Bir-Hakeim, le mène au Vercors, où, horriblement torturé, il réussit à échapper
aux soldats qui devaient le fusiller.
* [XVII]
Le Zombie (fin)
, signé
(1 feuillet dactylographié très corrigé paginé 26, et pages 27 à 37, au dos de papier de l’
Hôtel
des Mélèzes
à
Crans-sur-Sierre
dans le Valais). L’histoire d’Hinstin, ayant échappé trois fois à la mort et rescapé de Buchenwald…
« Voilà comment à Kaboul, grâce à un Irlandais, jeune marié et aventureux, à une cargaison d’Australiens à bout de nerfs, à un
touriste suisse qui fabriquait des montres et à un Français survivant de Buchenwald, notre équipe fut dotée d’un camion »…




