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Propos publié dans

La Dépêche de Rouen

du 11 août 109,

mettant en scène Philinte et le narrateur dans une gare

bondée, où se bousculent employés et voyageurs. Philinte

affirme que l’intérêt particulier fait toujours oublier l’intérêt

général : en témoignent la ruée féroce vers les bonnes places

dans les trains, ou la course aveugle du voyageur qui ne pense

qu’à récupérer son bien à la consigne… Philinte s’installe

dans le wagon et donne au porteur un pourboire important,

en s’expliquant : « “cet homme a maintenant un peu plus de

bonne humeur et d’autres en profiteront. Songez aussi qu’il

n’est guère payé ; on compte justement sur moi pour le payer.

Je suis un rouage dans cette machine, un rouage qui paie.

J’aime à penser que je suis un bon rouage”. Le train partit

là-dessus. Et je me disais, en m’en revenant : “Voilà pourtant

un homme qui se croit égoïste, et qui veut qu’on le sache. La

plupart sont ainsi peut-être, plus justes qu’ils ne voudraient.

Intelligence, bourrue et bienfaisante, hypocrite à rebours, que

j’aime tes méchantes maximes et tes bonnes actions” ! »

300 / 400

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François-Guillaume ANDRIEUX

(1759-1833) auteur dramatique.

[AF]

8 L.A.S., 1803-1818 et s.d., [à Joseph

B

onaparte

]

 ; 12 pages in-4.

B

elle

correspondance

au

frère

de

l

’E

mpereur

.

4 thermidor.

Envoi d’une note contenant trois articles :

« Voudrez vous bien me faire donner vos ordres sur chacun ? » ;

il pense aller dimanche à Morfontaine…

28 ventose.

Il tient à sa

disposition plusieurs ouvrages sur la ville de Bologne, dont le

Bononia illustrata

, « livre latin, imprimé en 1494, peu commun, et

qu’on m’a prêté à la Bibliothèque N

ale

 »…

S.d.

Demande d’appui

pour obtenir la place de Bibliothécaire du Sénat : « Le Ministre

et la Commission m’ayant agréé sur votre recommandation,

il s’agirait de demander au 1

er

Consul s’il confirmerait ma

nomination, au cas où je lui serais présenté par le Ministre et la

Commission de concert entre eux »…

16 thermidor XI (3 août

1803)

, au sujet de la Bibliothèque du Sénat : « Je suis depuis

un an sans place… Huit années passées dans les fonctions

publiques m’ont laissé sans fortune, et chargé d’une famille

nombreuse »…

29 thermidor (18 août) :

« Le C.

C

hénier

est

d’une mauvaise santé ; la place qu’il occupe épuise ses forces

physiques ; je sais qu’il en a besoin ; et il est trop mon ami, pour

que je la demande, pour la lui ôter ; mais le Gouvernement ne

pourrait-il pas faire quelqu’autre chose pour un homme d’un

talent aussi distingué que le C. Chénier ? – alors la place de

Commissaire à l’Instruction publique devenant vacante, on

pourrait me la donner »… – « Je ne puis oublier les bontés

que Votre Majesté a eues pour moi ; je ne puis cesser de faire

mes vœux pour qu’elle soit heureuse malgré tout ce qui arrive

[…] et que ne puis-je contribuer à son bonheur d’une partie

du mien ! Je ne croirais pas faire un sacrifice »…

30 avril.

« Je

vais tout à l’heure perdre le logement du Luxembourg que vous

m’avez donné, il y a environ douze ans […] je vais me réfugier

dans une triste et sombre habitation que j’aurai au Collège de

France en qualité de Professeur »… Il vient de faire jouer sa

pièce de théâtre

La Comédienne :

« Les deux premiers actes

ont été fort bien reçus ; le troisième a paru un peu long […]. Je

me propose de faire passer un exemplaire de cette comédie

à Votre Majesté, et j’espère que je serai lu à New York, et que

cela vous fera passer une demi heure »…

11 août 1818.

« Je

vois que vous êtes dans un beau et bon pays, que vous y avez

la tranquillité et tous les moyens de gouter une vie heureuse ;

il vous manque votre famille et quelques amis ; mais qui peut

tout avoir ? »… Il s’est occupé des commissions qui lui avaient

été confiées, dont une auprès du peintre

G

érard

 : « Des quatre

bustes que vous voudriez avoir, il n’en peut faire que deux, ceux

de l’Empereur et du prince Jérôme. À l’égard du Cardinal et

de la Princesse Borghèse, il n’a qu’un premier trait à l’huile,

fait en une seule séance et qui n’a pas été conduit plus loin.

Il m’a dit que cela ne pouvait lui suffire pour faire des portraits

dont vous fussiez satisfait »… Il a en revanche deux portraits de

l’Empereur, l’un exécuté au retour de Marengo, l’autre avant le

départ pour Moscou vers 1812, dont il peut réaliser une copie…

O

n

joint

une autre L.A.S., 27 messidor

 :

il va faire envoyer

l’

Encyclopédie

à Morfontaine par les libraires Barrois, et

s’occupe des livres achetés à la vente Camus…

400 / 500

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