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345
Honorat de Bueil, marquis de RACAN
(1589-1670) poète, ami
de Malherbe, un des membres fondateurs de l’Académie
Française.
[AF]
P.S. « Honorat de Bueil Racan », « en nostre chastel de la
Roche » 19 juin 1638 ; 4 pages in-4 sur parchemin (mouillure
marginale).
R
are
document établi par le notaire Charles Blanchard, à la
réquisition des sieurs Georget et autres pour l’alignement des
fossé et cloture des vignes du Bueil ; il y est fait mention de
l’abbaye de la Clarté Dieu… Il est approuvé et signé à la fin par
Racan, « seigneur de Racan de la Roche »…
300 / 400
€
346
Élisabeth Félix, dite RACHEL
(1821-1858) la grande tragédienne.
M
anuscrit
autographe, et 2 L.A.S. ; 3 pages in-12 à son chiffre
(petite déchirure), et 2 et 1 pages in-8 à son chiffre.
Belle pièce de vers autographe de 6 strophes, transcription
par Rachel d’une chanson très à la mode à l’époque de la
conquête de l’Algérie :
« Khradoujah, ma maitresse,
Que j’aime tes yeux
Quand de tes cils s’abaisse
L’ombrage amoureux.
Viens à moi que je presse
Ton corps plein de souplesse,
Que je morde la tresse
De tes noirs cheveux ! »…
11 septembre 1839
. Elle informe des amis de sa santé : « Cela
va beaucoup mieux mais je suis encore bien faible. Voici les
premières lignes que j’ai pu tracer depuis que je suis debout.
Votre amie bien sincère, Rachel Félix ». –À son ami
J
olivet
. Elle
l’invite à lui rendre une petite visite, car elle n’a pas quitté son lit
depuis 5 jours. Mme Bonnaire lui a remis une lettre de « notre
commissaire royal que je voudrais vous montrer. Je n’ai point
entendu parler de la famille
S
amson
depuis mon indisposition,
je vois d’ailleurs que ma santé les intéresse fort peu. Pourquoi
les instruirai-je de mes nouveaux projets d’engagements »…
O
n
joint
une l.a.s de sa sœur Rébecca et une de sa sœur Lia.
500 / 600
€
347
Louis RACINE
(1692-1763) fils de Jean Racine ; auteur de
poèmes d’inspiration janséniste et de mémoires sur son père.
L.A.S., 20 avril [1750], à
M. H
eerkens
« Docteur en Médecine »
à Groningue ; et
manuscrit
autographe ; 3 pages in-4, adresse
avec cachet de cire rouge aux armes (brisé, petite fente
réparée), et 4 pages in-fol. (2 portraits gravés joints).
T
rès
intéressante
lettre
au
sujet
de
la
traduction
hollandaise
de
son
poème
L
a
R
eligion
(1742),
sur
V
oltaire
,
et
les
tragédies
de
son
père
.
Il se réjouit d’apprendre que
H
eerkens
a commencé la
traduction de
La Religion
« et que vous partagez le travail
avec M. votre frere ». Il l’encourage à y insérer des notes « que
vous fourniront les matieres de Physique et d’erudition. Quand
vous devriez y combattre quelquefois mes sentimens, il faut
des nottes du traducteur, et faire imprimer l’ouvrage à la forme
des
variorum
en mettant à la suite de mes nottes
Racinius
et
des votres
Héerkens
». Heerkens a déjà dû recevoir « l’édition
nouvelle de mes ouvrages, que je n’ai point encore.
R
ey
, qui l’a
faitte, m’écrit qu’il vous en envoyait un exemplaire, et je n’attens
que dans quelques mois ceux qu’il me destine ». Il évoque la
visite d’un ami hollandais, donne des nouvelles du chancelier
d’
A
guesseau
, avoue ignorer le poète
P
aer
estimé en Allemagne.
Puis il critique vivement
V
oltaire
, qui « a fait imprimer son
Oreste
, tragedie bien mediocre. Il se fait mepriser par tout ce
qu’il fait imprimer. Maintenant il a fait un supplement à son
traitté intitulé
Mensonges imprimez
. Il soutient toujours, avec
opiniatreté, que le testament politique du Card. de
R
ichelieu
est un ouvrage supposé. J’ignore quel intérêt il prend à cette
querelle, dans laquelle il n’a personne de son avis. On projette
icy une belle édition in-4° des tragedies de mon pere. […] J’ai
fait un grand travail depuis six mois, qui est un examen général
de chaque, et des nottes de scene en scene, tant sur la langue
que sur la Poesie. Ce sera un grand et curieux commentaire.
Nos libraires le veulent avoir. Mais j’aimerois bien mieux qu’il
fût imprimé dans les pays étrangers, à cause qu’on a icy, si
peu de liberté, qu’on ne peut presque rien ecrire, sans trouver
des obstacles »… [Ses
Remarques sur les tragédies de Jean
Racine
parut en 1751.]
Le
manuscrit
est composé de la copie d’une lettre et d’un
jugement de Jean-Baptiste
R
ousseau
. La lettre, de La Haye le 25
septembre 1740, est la dernière lettre que Rousseau avait écrite
à Louis Racine avant de mourir, évoquant son portrait par Aved,
sa mauvaise santé, parlant deBoileau, etc. Suit le
Jugement de
M. Rousseau sur le poëme de la Religion envoyé à M
r
Hardion
,
dont la fin manque
: « Quelque recommandable que soit le
poème de
la Religion
par l’importance et par la grandeur de
son sujet, on peut dire qu’il n’en est pas moins admirable par la
maniere dont il est traité, soit qu’on y considere l’assemblage, le
choix et la force des preuves, soit qu’on y regarde l’œconomie,
et la judicieuse distribution de ces memes preuves »…
O
n
joint
2 P.S. de membres de la famille
R
acine
: Charles
Racine, conseiller du Roi (1647), et le prêtre Racine, curé
d’Eragny (1661) ; la copie d’une lettre de Jean Racine donnée
à la bibliothèque de Laon en 1829, avec 2 l.a.s. à ce sujet de
Jacques-François de
V
isme
.
1 000 / 1 200
€
348
Juliette RÉCAMIER
(1777-1849) femme de lettres, amie de
Chateaubriand.
L.A. et L.A.S. (« JR ») ; 2 pages et demie in-8 et adresse avec
cachet de cire rouge à devise (déchirure par bris de cachet
avec petit manque), et demi-page petit in-8 et adresse avec
cachet de cire rouge.




