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Votre Excellence »… Il la prie de croire qu’il ne parle que « parce

que j’estime y être obligé par la fidélité que je dois à V.E. car, au

surplus, j’honore fort M. Ondedei et le servirais de mon sang

mais [à] ce prix là de préoccuper l’esprit du roi ou de la reine me

semble trop chatouilleux pour n’y pas faire réflexion »…

O

n

joint

une pièce signée (6 août 1670).

400 / 500

362

Edmond ROSTAND

(1868-1918).

[AF]

7 L.A.S. ou P.A.S., la plupart sans date ; 1 page chaque de

formats divers.

B

el

ensemble

.

Brouillon de la tirade de

F

lambeau

dans

L’Aiglon

(1900), collé

au dos d’un fragment d’une copie de la pièceà l’encre rouge

par Mme Rostand :

« Et nous, les petits, les obscurs, les sans grades,

Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés,

malades »…

Billet à

C

oquelin

 : ce soir, au théâtre, il lui apportera

La Brouette

et ils causeront de Cyrano… Remerciement à François

C

oppée

pour la netteté de sa réponse concernant sa candidature à

l’Académie (Cambo 15 février)… Au sujet de

Chantecler

 :

il est heureux « de voir mon humble coq appelé à présider

les travaux courageux et rustiques de votre jeune groupe

français »… Protestation scandalisée à Henri

H

ertz

qui veut

jouer le Vendredi Saint (réponse jointe, 24 mars 1910)… À un

ami qui s’est abttu en duel : « Vous n’avez pas le droit de courir

le danger ! »… Rendez-vous…

O

n

joint

4 L.A.S. de Rosemonde

R

ostand

(une à H. Hertz

au sujet de

Cyrano

) ; une de Maurice Rostand (plus une de

l’actrice Bérangère le concernant) ; et une de Jean

C

oquelin

à son père, au sujet de l’opération de Rostand par le Dr Pozzi

(Cambo, vendredi). Plus des photographies, portraits et

coupures de presse.

500 / 700

363

Donatien-Alphonse-François, marquis de SADE

(1740-1814).

Lettre autographe, 12 prairial VI (31 mai 1798), au citoyen

François

G

auffridi

fils à Apt  ; 3 pages et quart in-4, adresse

(petite déchirure par bris de cachet).

L

ongue

lettre

furieuse

au

fils

de

son

notaire

et

chargé

d

affaires

G

aufridy

, au sujet d’une brouille entre Sade et ce dernier,

auquel il reproche la mauvaise gestion de plusieurs affaires,

notamment en Arles. Il rend Gaufridy responsable de ses

malheurs financiers, et celui-ci, débordé par l’ampleur que

prennent les mauvaises affaires du Marquis, qui périclitent, se

compliquent, et les mauvaises décisions de ce dernier, lui a

écrit une violente lettre, dont Sade se plaint ici, avec emphase,

à son fils François…

« Il y a bien loin mon cher François de la lettre où vous

m’écriviez,

nous allons partir pour Arles avec mon père

, à

celle de ce même père, qui m’écrit comme s’il l’eut fait avec

la pointe d’un poignard,

Je ne puis y aller, ma famille s’y

oppose, et je n’irai pas.

J’ose espérer que vous avez encore

trop d’amitié pour moi, pour vous être mis du parti ce ceux

qui veulent empêcher votre père d’aller à Arles, vous sentés

trop dans quel gouffre affreux me jette un pareil procédé, vous

avés trop d’esprit pour ne pas être convaincu de la chimère

des dangers que l’on lui fait entrevoir ; c’est donc à vous que

je m’adresse pour vous supplier de l’engager à y aller avec

vous ». Ferrand, qui n’a ni pouvoir ni procuration, dont il n’est

pas sûr, lui enverra-t-il l’argent qui lui est dû ? « Oh que je suis

faché d’avoir ôté cette administration à Lions et comme je suis

puni de mon trop de confiance en votre père, voilà donc le fruit

de ses promesses quand je lui fis mes adieux en larmes, le

suppliant de ne me jamais abandonner, et vous, qui pleuriez

aussi, vous, bon jeune homme vous me trompiés donc

également en m’assurant de ne me jamais abandonner »… Il

n’a rien à redouter de la lettre qu’il adresse à son père par le

même courrier, qui ne contient que des raisonnements justes

et aucun reproche… « Rien n’est plaisant comme la lettre de

votre père ; il me bat en me déchirant l’âme ; il ressemble à ces

maris qui rossent leurs femmes quand ils ont tort. Il y a des

gens qui vous plaignent et qui vous consolent en refusant de

vous rendre service, mais lui me trouve des torts ; il me chante

pouille en me désobligeant, en m’écrasant, en me réduisant

à l’aumône. Cette manière est tout à fait nouvelle et je m’en

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