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souviendrai. J’ai tort selon lui de dire

Je veux telle condition

dans mon bail 

»… Il se plaint de ce qu’on refuse son prix pour

la location de son bien, ainsi que ses exigences pour le bail,

etc. « Vous avez voulu ôter à Madame

Q

uesnet

[Constance

Quesnet, la compagne du marquis] le plaisir de vous être utile.

Votre père a fait plus ; à peine a-t-il eu l’air de se souvenir d’elle

dans ses lettres, et de ce moment j’ai vu l’orage se former,

de ce moment je lui ai dit

Messieurs Gau. vous abandonnent

et nous verrons pis bientôt

. Convenez-vous que j’ai été bon

prophète ? Et pourquoi tous ces détours ? N’était-il pas plu

franc et plus loyal de me prévenir sur les lieux mêmes et quand

je pouvais y mettre ordre, que de me le dire à présent, où il

faut que je refasse un second voyage pour réparer l’affreux

tort que me fait la poltronnerie ridicule de l’impardonnable

nonchalance de votre père ? »… Etc.

1 500 / 2 000

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Ange-François Fariau de SAINT-ANGE

(1747-1810) poète,

traducteur d’Ovide.

[AF]

M

anuscrit

autographe, et 3 L.A.S., 1782-1803 ; cahier in-4 de

10 pages, et 5 pages in-4 avec quelques adresses.

Manuscrit de travail de sa traduction des

Métamorphose

d’Ovide, traduites en vers

, avec ratures et corrections. Ce

long fragment du livre 14 narre l’entrée d’Énée dans le port

de Caiète et les aventures d’Achéménide et Macarée : « Elle

marche, et marchant par un sentier obscur / Le Héros sur ses

pas sort de l’Averne impur /Au Dieu de la Sybille, il offre un

sacrifice /Bientôt remis en mer, un vent doux et propice /Le

conduit à ce port, qu’un nom cher et sacré /Le nom de sa

nourrice a depuis consacré »… Etc.

Paris 1

er

mai 1782.

À propos d’une pièce qu’il a soumise au

comité du Théâtre Français : « Mme

V

estris

seule et

P

reville

savent pourquoi on a refusé jusqu’ici de lire ma pièce. Ce sont

eux qui mènent le comité, et c’est par eux que des gens de

lettres en credit, qui déjà ne vous ont pas parlé en ma faveur,

cherchent a m’ecarter d’une carriere qui me feroit connaître sur

le champ. C’est une atrocité mais elle est reelle. Ces mêmes

gens de lettres ont l’air de me rendre quelque justice sur ma

traduction en vers des

Métamorphoses

d’Ovide, parce qu’ils

savent que ce genre d’ouvrage a peu de juges, qu’il est moins

immediatement sous les yeux du public, et que d’ailleurs il est

de si longue haleine qu’il ne peut pas être achevé avant dix

ans »…

Paris 23 mai 1801,

à Louis-Sébastien

M

ercier

. Il se

chargera volontiers de rédiger un article sur les

Contes moraux

de son correspondant ; il parle de ses propres travaux : « Je

n’ai fait ni mon

héroïde

, ni mon

roman

. […] Ce n’est pas par

impuissance. C’est que ce genre faux ne m’a jamais plu qu’a

demi »…

Paris 12 janvier 1803

, au libraire

D

eterville

, relative

à une seconde édition de sa traduction des

Métamorphoses

« destinée à être un livre classique »…

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