Background Image
Previous Page  142 / 158 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 142 / 158 Next Page
Page Background

141

raisons qui m’ont porté a m’eschapper en quelques endroits. Il

m’a semblé d’abord que l’aventure d’Hebé en un seul vers latin

feroit de la peine si on n’expliquoit un peu pourquoy elle avoit

esté chassée ». Il propose de remplacer les vers critiqués par :

« Par ordre souverain des Cieux

Hebé ne servoit plus à la Table des Dieux ».

Il commente : « Je tombe d’accord que

fontaine

et

chesne

ne

sont pas rimes exactes, mais elles sont d’usage en poesie,

comme

chaisne

et

peine

 »… Suivent d’autres exemples, avec

éclaircissements et justifications de ses choix… Il conclut :

« Apres tout cela Monseigneur, je me soumets a tout faisant

plus de cas de votre sentiment que du mien. J’attendray votre

response pour en faire une nouvelle copie et vous l’envoyer »…

250 / 300

383

Charles Maurice de TALLEYRAND

(1754-1838) diplomate et

ministre.

3 L.S., 1798-1833 ; 2 pages in-4 et 1 page obl. in-8 à en-tête

Le Ministre des relations extérieures

.

Paris 11 floréal VI (30 avril 1798)

. Il regrette de ne pouvoir

procurer au citoyen

C

ordier

P

erney

la place qu’il parait mériter

dans le département qu’il dirige, bien qu’il lui serait fort

agréable « de pouvoir contribuer à vous assurer une existence

convenable »…

Paris 7 avril (1804)

. Il faut « ne remettre à qui

que ce soit ni copie, ni extrait qu’aucun des articles de la

Constitution. L’ouvrage du Sénat ne doit point être soumis à

aucune espèce de discussion jusqu’au moment où il aura la

grande publicité ». Il signe « le P

ce

de Bénévent »…

Paris 14

décembre 1833

. Recommandation du « Pce de Talleyrand » en

faveur deM.

N

icod

, « ancien chirurgien, qui sollicite la décoration

de la Légion d’honneur. Quoique jeune encore, il a entièrement

perdu la vue. […] M. Nicod jouit d’une considération méritez

pour ses travaux et pour les découvertes dont il a enrichi la

science médicale, surtout en ce qui concerne la maladie de

l’urètre. Il était chirurgien du Roi avant la révolution de 1830 »…

200 / 250

384

Charles Maurice de TALLEYRAND

.

N

ote

autographe ; 1 page in-4.

Il vient de lire une lettre du général Essen qui dit : « L’empereur

mon maître et le roi de Prusse devaient être arrivés au quartier

général de Hartenstein à l’heure qu’il est. Le séjour de ces

deux princes parait annoncer une bataille prochaine,

à moins

que le sort n’en dispose autrement

. L’ennemi dans ce moment

ne pouvait faire la guerre qu’aux habitans »… Il faut prendre

des précautions pour les passeports de Gallicie… Il ajoute :

« D’après le bruit de canon qu’on a entendu pendant deux

jours de Radziwill […] il paroit qu’il y a eu quelque chose du

coté de Mlawa et de Pracznits. Je ne sais que cela ».

300 / 400

385

Charles Maurice de TALLEYRAND

. L.A.S. « T. », Valençay 6

septembre ; 1 page in-8.

M

ontrond

lui a annoncé sa venue à Valençay le 15 ou le 18 :

« Il faut qu’il croye que son retour est sans inconvénient, alors

il se seroit passé quelque chose que j’ignore, et que surement

vous saves : vous devries bien me le dire, – pourquoi aves

vous voulu que les eaux de Bourbon ne fussent que bonnes ;

il vous aurait été si aisé de faire qu’elles fussent parfaitement

agréables ».

300 / 400

386

François TALMA

(1763-1826) le grand tragédien.

L.A.S., [vers 1816-1817], à l’auteur dramatique Jean-Louis

L

aya

 ; 1 page in-4 (légère brunissure).

I

ntéressante

lettre

dans laquelle Talma, furieux des

accusations de Laya, se défend de manquer à sa promesse

de jouer le rôle principal de sa nouvelle pièce : « Je n’aime

point les tripotages de Comédie et encore moins la menace

et l’insulte. Ce que j’ai dit au Comité je le répéterai devant

vous » : il n’était pas question de lui pour les deux nouvelles

pièces, mais de

M

ichelot

« qui y est employé ainsi que dans

la votre ; il s’agissait de Mr

A

rnault

qui ne reconnait aucun

droit avant le sien et qui demande positivement la remise

sur le champ de

Germanicus

ou qui, si cette pièce n’est pas

permise, y substituera une autre tragédie. Dans ce conflit

de droits réclamés la Comédie se trouve dans un embarras

inextricable. Comme un moyen d’en sortir elle m’a proposé de

renoncer à votre rôle ; j’ai simplement répondu que s’il fallait

en venir là, je ne le ferai point sans votre accord, puisque je

vous avais promis de le jouer. Ce n’est pas je crois manquer

à ma promesse »… [Le

Germanicus

d’Arnault fut représenté

au Théâtre Français le 22 mars 1817 et suscita de violentes

controverses.]

300 / 400

387

Guy-Jean-Baptiste TARGET

(1733-1806) avocat, député, père

de la Constitution de 1791, il refusa de défendre Louis XVI.

[AF]

L.A.S. et P.S., 1787-1792 ; 2 pages in-4 , et 4 pages in-4 sur

papier timbré.

Paris 25 juillet 1787

, à M. de

M

alesherbes

, relative à une affaire

concernant Mme d’

A

nglure

et à un projet de loi sur le mariage,

qu’il n’a pas encore eu le temps de rédiger : « Il ne viendra

qu’après l’autre, ainsi le temps ne me manquera pas et je vais

m’en occuper sérieusement avec M. de

L

acretelle

et nous le

communiquerons à M. de St Etienne. Je suis pleinement de

votre avis, Monsieur, sur la loi du futur, en ce qui concerne les

mariages. Il ne faut que des registres ouverts et des règles de

police civile »…

Paris 13 mars 1792

. Mémoire judiciaire pour

réclamer les comptes de tutelle de Peronne Gravatin, tuteur