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de la Légion d’honneur : « Une plaque de grand officier

s’est égarée sur quelqu’un qui continue, malgré le carnaval

que nous savons, la tradition de servir sérieusement et sans

improvisation, ce bizarre pays pervers, décapité parlant,

monstre d’incohérence. Ceux qui ont le courage de lui garder

une peu de suite dans els idées, méritent tous les honneurs, et

par une conséquence de notre inconséquence, il arrive qu’ils

les obtiennent ! »…

500 / 600

395

Paul VALÉRY

.

[AF]

2 L.A.S., 1927-1929 ; 1 page petit in-4 et 1 page in-8.

11-3-1927

, au directeur d’école de son fils François. « Prière

à Monsieur le Directeur de permettre à François de ne pas

sortir pendant la récréation, et de tolérer qu’il arrive en retard

en cours, pour raison de santé et de soins médicaux »…

Lundi

[1929]

, à propos de la composition de

Variété II

 : « J’attends

toujours le petit passage omis dans la composition de

Variété

II

-Darantière. Il y a 15 jours que ces 15 lignes ne viennent pas !!!

Quant au

Variété II-

Aulard, j’aimerais de voir les épreuves de

la couverture, du titre, de la table. Et en finir avec ces deux

livres ! »…

O

n

joint

3 éditions originales brochées :

Discours de réception

à l’Académie française

(Gallimard, 1927),

Lettre à Madame

C

… (Grasset, 1928, ex. I sur Hollande), et Gabriel Hanotaux,

Réponse au Discours de M. Paul Valéry (Plon, 1927) ; et un

gros dossier de coupures de presse.

200 / 300

396

Paul

VALÉRY

.

M

anuscrit

autographe,

Nadia Boulanger 

; 1 page in-4 (petite

tache d’encre).

B

rouillon

de

premier

jet

et

corrigé

d

un

texte

sur

la

musicienne

N

adia

B

oulanger

.

« Debout, pâle, et de plis noirs jusqu’à terre même, la main

gauche sur le clavier, la droite d’un doigt le petit orchestre

en éventail autour d’elle Nadia conduit. La musique semble

habiter cette statue. Elle dicte l’enthousiasme et la rigueur. Je

sais comme elle inspire ces deux puissances du grand art. La

mesure incorruptible au milieu du feu. Comme de marcher au

pas sur des charbons ardents, ceci est du fanatisme. Mais

la musique n’est pas mon fort. Je le sens fortement, dans

tels ouvrages, mais je suis incapable d’expliquer les mérites

techniques de Nadia Boulanger. Mais nous nous entendons

fort bien quand il s’agit des grandes directions. En littérature,

c’est la syntaxe […] car la modulation est la figure véritable de

la pensée – de ses conversions et de ses transformations »…

Suivent quelques notes au crayon.

300 / 400

397

Jean-Baptiste Henri du Trousset de Valincour

(1653-1730)

littérateur et historien.

[AF]

L.A.S., L.S., 2 L.A. (incomplètes) et P.S., 1706-1729 et s.d. ; 9

pages in-4 et1 page in-fol. sur vélin (portrait gravé joint).

3 janvier

, à une dame. Il regrette de ne l’avoir pas vue avant

son départ de Paris et donne des conseils pour obtenir une

capitainerie…

Versailles 3 août 1706

, sur la décision prise au

Conseil du roi de donner des gages au geôlier, « pour empecher

que les prisonniers ne se sauvent ; on en a mis un si grand

nombre depuis quelque temps a cause des milices, qu’il estoit

presque impossible que cela n’arrivât »…

29 décembre 1725

.

« Tracastor n’estoit assurement pas un genie ordinaire pour le

Mantouan. […] Ce que j’estime de plus en lui est une facilité

etonnante de dire ce quil veut dire, talent tres rare aux poètes

et meme a ceux qui ecrivent en prose. Je consens donc en

vostre faveur que le jésuite acheve ses notes sur Horace et je

conviens avec vous que chacun a besoin d’une poupée pour

s’amuser […]. Une des plus maussades et des plus puériles

est la métaphysique, l’étude sérieuse que j’en ay faite durant

longtemps et dont je ne suis pas encore quitte m’en a fait voir la

vanité. Plus on y avance plus on la reconnaist. Je suis honteux

de voir que M.

M

alebranche

et M.

L

eibnitz

les plus excellents

raisonneurs de leur siecle ayent passé leur vie a mediter et a

ecrire des choses aussi peu raisonnables que celles dont ils

ont farci leurs livres »…

17 octobre 1729

. Remerciements pour

des compliments sur l’une de ses publications… Il est fâché et

honteux d’avoir été joué : « M. de

T

orcy

m’envoya de Sablé il y a

8 jours les vers sur la fortune que vous trouverez icy. Il prétend

qu’ils auraient été faits du temps de la ligue pour la mort de

Boisdauphin qui devait son élévation à la prise du Mans »…

22

octobre 1718

, reconnaissance du sieur de Beaune en qualité

de Major de la Marine à Brest.

200 / 300

398

Paul VERLAINE

(1844-1896).

L.A.S., 12 mai 1894, [à Francis

P

oictevin

] ; 1 page in-8.

« J’ai dernièrement corrigé l’

Homme d’aujourd’hui

qui vous

concerne et le sonnet que j’y ai fourré, sans préjudicier bien

entendu de son insertion dans la très prochaine édition

“commerciale” de

Dédicaces

 ». Il a dû entrer à l’Hôpital Saint-

Louis à cause de sa jambe qui continue à le contrarier, «

Pavillon

Gabrielle, Chambre 2

, pour peu de temps j’espère ». Il paie la

chambre deux sous par jour et prie son ami de l’aider un peu

« à payer ce loyer un peu trop fort pour ma mince escarcelle,

je vous serais si reconnaissant ! Venez donc me voir. Si vous

avez un nouveau livre, apportez. Nous causerons de votre

biographie si incomplète [pour

Les

Hommes d’aujourd’hui

],

que je me propose de grossir en étude pour un prochain livre

d’

Essais

 »… Il ajoute en marge l’adresse de l’hôpital et les

horaires des visites…

1 000 / 1 500