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bouche. La salive sert beaucoup à la dissolution des aliments

en se meslant avec eux. Les aliments tombent dans l’estomac

par un canal nommé œsophage, ce canal est situé au dessus

de la trachée artere »… Etc.

Lettre relative à la reconnaissance par le Roi de son mariage

avec Mlle

R

ussell

 : « La religion, l’amour paternel et l’estime

et la tendresse que j’ay depuis onze ans pour elle m’avoient

déterminé à assurer son sort et celuy de deux enfants »… –

Envoi à son « cher Panpan » d’une lettre, « helas quelle lettre ;

je ne crois pas du moins qu’on m’acuse d’avoir cherché a y

mettre de l’esprit. Que je serois heureux si l’on me pardonnoit

toute l’ardeur, tout l’égarement que j’y ay peut etre repandu »…

– à son « cher et aimable fauteuil », parlant de

Q

uesnay

, de

S

aint

-L

ambert

qui se meurt, puis de ses travaux en cours :

« Le roy [

S

tanislas

] m’a ordonné de retourner pour les festes

à Lunéville, d’icy a ce temps, j’ay 4 roolles a apprendre, une

dissertation a envoier, un mémoire a mettre au net, mes tres

petits devoirs a remplir, des livres nouveaux et desires a lire,

et un infolio de lettres a repondre »…

Lunéville 16 novembre

1752

, avis favorable donné en tant que commissaire pour la

Société Royale de Nancy sur la pièce de M. de Vaux,

Les

Engagements indiscrets

, soumise à sa critique ;

22 mai 1760

,

ordre de paiement en faveur de Dupin, fermier général (déchir.).

O

n

joint

la brochure impr. des

Discours

de sa réception à

l’Académie Française (Paris, Demonville, 1781).

300 / 400

393

Nicolas-Charles-Joseph TRUBLET

(1697-1770) abbé et littérateur.

[AF]

L.A.S. et L.A. (la fin manque), 1745-1763 ; 2 pages et demie

in-8 et adresse avec cachet de cire rouge, et 2 pages in-4.

Versailles 23.1745.

Suggestions de lectures. « Je n’avais point

entendu parler de

Themidore

, vous m’inspirez la curiosité de

le lire. […] Je n’ai point encore lu la

Henriade travestie

mais on

m’en dit a peu près ce que vous m’en dites. J’ai lu les deux

premiers tomes du père

M

assillon

et j’en suis très content, à

quelques exceptions près – il y aurait eu bien des corrections

à y faire et qu’en aurait faites sans doute un éditeur d’un goût

aussi sûr que le père Bretonneau, par exemple »… (la fin

manque). –

18 juillet 1763

, à l’abbé

A

rnaud

. Il a lu l’article de la

Gazette littéraire de l’Europe

annonçant la mort du chevalier de

S

aint

-G

eorges

 : « Il étoit mon compatriote, mon parent et mon

ami. Je m’intéresse donc à sa mémoire, et en consequence,

voici quelques observations dont vous ferez l’usage que vous

jugerez à propos »… Suit une liste de sept rectifications, dont

la plus importante est celle de son nom de famille…

150 / 200

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Paul VALÉRY

(1871-1945).

[AF]

L.A.S. « PV », [Paris] Samedi [10 août 1907], à Pierre

L

ouÿs

, à

Tamaris sur Mer (Var) ; 4 pages in-8., enveloppe.

B

elle

lettre

fantaisiste

à

son

ami

L

ouÿs

.

« Mon cher Pierre, – ne blague pas le Galilée. Attendu qu’il

n’y a plus en Marine rien de constant, non moins d’ailleurs

qu’en littérature, en peinture ou en géométrie, – je m’attends

à voir un Galilée assassiner un Bellerophon et un Du Chayla,

le Dreadnought. Ou, si tu me trouves exaspérant, je pense au

moins voir un du Chayla aider un Bellerophon à se couler soi

même ou se faire sauter de fond en comble »… Et de citer

Bossuer à propos des gros calibres de l’artillerie de marine

et des « Japs »… « Quel malheur que la marine anglaise n’ait

jamais, jamais l’occasion de jouer son grand air ! Si elle trouvait

un partenaire froid et gai, ce serait delightful de savoir enfin le

fond des choses quant à son artillerie, ses cuirasses et ses

machines »… Etc. Sa famille est à la campagne. « Je suis fort

vague. Je sens le poids des ans et la légèreté des mes labeurs.

Je dépense mes loisirs à recopier sur des feuillets distincts les

inutiles “notes” dont j’ai rempli maint registre depuis 10 ans

et plus. Ce travail que je fais semblant de croire nécessaire,

m’embête, m’irrite, m’intrigue, et se fait poursuivre à travers

les obscurités et les choses insignifiantes et celles qui ont

perdu leur force dans l’inaction ». À propos de la promotion

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