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137

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Bernardin de SAINT-PIERRE

(1737-1814).

[AF]

2

manuscrits

autographes

; 1 page et demie in-fol., et 1 page

in-4, avec ratures et corrections (2 portraits gravés joints).

Harmonies générales

.

Beau fragment de premier jet pour son

grand ouvrage posthume des

Harmonies de la nature

. « De la

science il n’y a qu’un seul savant c’est Dieu, lui seul voit, veut,

crée, peut […] Nous appelons la science humaine doctrine,

elle varie, elle change, son organe est la raison humaine, elle

entrevoit les résultats, les causes, un peu du passé, elle se

modèle sur la science divine, mais il y a autant de différence

de l’une à l’autre que du feu élémentaire qu’au feu du soleil »…

Suit un grand développement sur la lumière, « inébranlable,

pénétrable, incorruptible […]. La lumière se décompose en 3

couleurs, le jaune, le rouge, le bleu, la vérité en passé présent

futur, en mémoire, jugement, imagination »… Etc… Puis une

ébauche de chapitre

De la Lune

 : « La lune est en harmonie

passive avec le soleil, active avec la Terre »…

La paternité, drames

.

Sur les représentations des premières

tragédies, comme

La Mort d’Alexandre

d’Alexandre

H

ardy

(1621) : « On jouoit des tragédies. – La mort d’Alexandre, on le

voyoit en Babilone. Les drames n’avoient pas plus d’unité de

tems que l’histoire, on le voyoit plein de vertu allant attaquer

les Perses, les ennemis nés de la Grèce. […] Le spectacle

duroit une grande partie du jour deux heures du diner excepté,

et il étoit donc divisé en 2 actes ». Il décrit la salle de spectacle,

son organisation, l’ambiance lors de ces représentations, les

sujets choisis, etc.

O

n

joint

une L.A.S., Paris 17 pluviose II (5 février 1794), à un

ami (demi-page in-8), invitation à dîner en famille avec « la

Mere Didot »… ; et une L.A. (minute) à un comte (1 page obl.

in-8), recommandant vivement un officier pour un emploi.

800 / 1 000

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Charles-Augustin SAINTE-BEUVE

(1804-1869).

[AF]

M

anuscrit

autographe signé,

Fin du Règne de Charles VI

, [vers

1818-1823] ; titre et 9 pages petit in-4.

R

édaction d

histoire

, lorsqu’il était étudiant et pensionnaire de la

maison Landry, dont il a noté le nom en tête. Il dresse d’abord

le plan de sa rédaction : « I. La Cour devenue le centre des

intérêts et des intrigues de l’ambition. II. Effets de la frénésie de

Charles VI. III. Factions de Bourgogne, d’Orléans et d’Isabelle.

IV. Influence de l’université ; excès des deux partis ; les Anglais

en France. V. Assassinat de Jean sans peur : union des

Anglais avec Philippe le bon & Isabelle. VI Traité de Troies »…

Puis il développe longuement les quatre premiers chapitres,

précisant à la fin, en bas de la dernière, à côté de sa signature :

« Art. V., VI à la prochaine rédaction ».

O

n

joint

une L.S., 19 août 1866 (3 p. in-8), demandant une

place de professeur à Versailles pour M. Henry, gendre de M.

Théophile

L

andry

, un des fils du maître de « l’excellente maison

où j’ai pu suivre et parfaire mes études » de 1818 à 1823…

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Charles-Augustin SAINTE-BEUVE

.

[AF]

Lettre autographe (minute), 29 novembre 1843, à Victor

C

ousin

 ; 2 pages et demie in-8 (ratures et corrections).

I

ntéressante

lettre

sur

ses

candidatures

académiques

.

Il a noté en tête : « Lettre écrite à Cousin au sujet de mon

désistement académique et à la suite de propos par lui

tenus »… « Je crois devoir à l’intérêt que vous m’avez témoigné

lors de ma candidature académique de l’autre année, de vous

annoncer que je me tiendrai coi cette fois-ci, croyant bien

que les chances sont d’un tout autre côté. Je commence à

comprendre que je suis assez peu fait pour cette activité qui

demande tant de hâte et de ménagement de personnes ». Il

sent que leurs relations, depuis cette aventure, ont changé et

il n’aime pas ça : « si je vous le dis, c’est parce que j’aime

les choses franches ». Plus il se sent lié envers lui par cette

obligation, plus il sent qu’ils se fourvoient et ont peut-être fait

« comme

S

pinoza

qui distinguait mal son désir de sa volonté.

Tout ceci est affaire de délicatesse. […] dites point que ceci

vous parait obscur. Je suis très attristé, en vous parlant ainsi,

de répondre à quelques unes, si non de vos paroles, du moins

de vos pensées. Veuillez donc me considérer comme mort

académiquement »… Etc.

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