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29

76

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

.

[AF]

L.A.S., Paris 16 février 1739, à Étienne-François

D

utour

,

« receveur des tailles à Riom » ; 3 pages in-4, adresse (petits

manques aux coins du 2

e

feuillet par bris de cachet sans

toucher le texte).

Il lui envoie, par le « carosse d’Auvergne », les ouvrages

suivants, en indiquant à chaque fois leur prix : les 4 tomes

de l’

Histoire des insectes

de

R

éaumur

, l’

Essai sur l’homme

de

P

ope

, trois

Épîtres

de

V

oltaire

,

Observations sur les écrits

modernes

, des numéros de la revue

Le Pour et contre

, et une

Connaissance des temps

qui suffira « pour vous donner une

idée de l’astronomie assez complette pour entendre le livre de

la Figure de la terre

[de

M

aupertuis

, 1738] ». Il n’a pas trouvé les

Dissertations

de

T

oland

qu’il faut faire venir d’Angleterre, tout

comme les prismes d’optique, qui y sont de meilleure facture

qu’à Paris. Il lui renvoie « votre traitté sur l’Ame, il y auroit

de quoy en faire un tres joly roman mais il faudroit prendre

partout le ton ironique ». Il l’encourage à corriger son épître et

lui donne des conseils sur quelques passages à modifier, et

des vers à supprimer, dont ceux sur

S

haftesbury

… Il signale

que D

aubenton

est retourné à Montbard, ennuyé de manger

son bien à Paris, et espérant obtenir la recette de Montbard…

« Puisque vous aimés les livres de Metaphysique et que vous

êtes vous même autheur metaphysicien je vous conseille de

faire venir avec

T

oland

le

Chrystianity as old as Creation

[du

déiste Matthew

T

indal

] »…

800 / 1 000

77

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

.

[AF]

L.A.S., « du Jardin du Roy » 21 mai 1740, à Étienne-François

D

utour

, « receveur des tailles à Riom » ; 3 pages in-4, adresse

(petits manques aux coins du 2

e

feuillet par bris de cachet

sans toucher le texte).

Il a reçu sa lettre à la campagne, où il a passé six semaines

« pour tacher de reparer les pertes que l’hivert m’a causé dans

mes plantations ». Il le prie de faire ramasser en novembre

« une bonne quantité de pommes de pins et sapins », puis

de les faire sécher au grenier jusqu’en février où on les battra

« pour en tirer la graine dont je serois fort aise d’avoir un demi

boisseau de chaque espece ». Il va lui envoyer « un prisme

d’Angleterre qui m’est arrivé il y a huit jours. Je suis ravi que

vous vous adonnies tout de bon à l’étude de la Physique. Si

vous continues je vous connois asses desinteressé pour vous

proposer avec confiance de changer quelque jour votre état

de finance contre un memoire à l’Academie ; c’est l’envie que

j’aurois de vous voir attaché à Paris et la connoissance que

j’ai de vos talents qui me font desirer de vous voir parmi nous.

[…] On n’a point de nouvelles du retour de nos gens du Perou

[expédition de

L

a

C

ondamine

] ; celles de l’Academie sont que

M

rs

C

assini

ont enfin trouvé la terre applatie ; mais une nouvelle

qui interresse beaucoup plus de gens c’est que la

L

e

M

aure

[cantatrice] est rentrée depuis cinq jours à l’opera où elle a

chanté avec un applaudissement infini »…

800 / 1 000

78

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

.

[AF]

L.A.S., Buffon 13 octobre 1749, au mathématicien Gabriel

C

ramer

, « professeur de philosophie à l’université à Genève » ;

2 pages in-4, adresse avec marque postale

Montbard

.

S’il n’a pas répondu à sa dernière lettre, il s’est acquitté

avec empressement de « votre commission auprez de M

r

T

rudaine

 »

, qui a promis d’envoyer les renseignements désirés,

« mais mesme de vous envoier à Geneve un ingénieur des

ponts et chaussées pour vous donner ses avis au sujet de la

construction de vos pavés »… Il va lui faire envoyer son livre

[les 3 premiers tomes de l’

Histoire naturelle

] par son libraire et

le remercie de ceux qu’il a bien voulu lui procurer à envoyer à

D

aubenton

à Dijon, où il retournera en novembre…

600 / 700

77