FRAYSSE & Associés. Collection de Monsieur Edouard Cochet - page 47

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Louis-Claude DUPIN DE FRANCUEIL
(1715-1786) financier et fermier général,
et Marie-Aurore de
s
axe
, Mme DUPIN DE FRANCUEIL
(1748-1821) fille
naturelle du maréchal de Saxe, grand-mère de George Sand.
L.A.S. par les deux, Châteauroux 30 août 1777, [à V
oltaire
] ; 3 pages in-4.
B
elle
lettre
des
«
jeunes Mariés
»
à
leur
aMi
V
oltaire
. [Dupin de Francueil a épousé le 15 avril Marie-Aurore de Saxe, veuve du comte de Horn].
d
upin
partage avec son ami la douleur de la perte de leur ami commun M. de t
rudaine
: « j’en murmure davantage contre la providence qui semble
abandonner les personnes les plus cheres et les plus necessaires au bonheur du genre humain ». Il le renseigne sur un livre de son père Claude d
upin
: « une
Refutation de
L’esprit des loix
, l’auteur etoit mon pere et votre amy ; je ne connois de lui dans ce genre que les 3 vol. que vous avez lu ; ses autres ouvrages
sont purement de finance »... Il lui annonce son mariage et lui présente sa jeune épouse : « après avoir quitté Ferney, où jay receu de votre part des marques
de bonté que je noubliray de ma vie, je me suis marié à la fille de Mr le M
al
de s
axe
votre ancien amy. M
me
la d
aupHine
qui l’avoit fait elever à St Cyr la fit
reconnoitre au parlement en 1766. Le Roy Louis 15 la maria la mesme année à M
r
de H
orn
, Lt de Roy de la ville de Schelestat, 8 mois après elle perdit son
mary ; depuis ce moment elle vivoit dans un couvent derriere une grille et votre serviteur devant cette grille. Nous avons eu le tems de nous faire à nos ages,
moy au sien de 28 ans et elle au mien de 60. Nous sommes aujourdhuy tous deux icy dans mon pays natal au milieu de ma famille »...
À sa suite, Marie-Aurore écrit 9 lignes àVoltaire, avouant qu’elle a été bien jalouse du plaisir qu’a eu son époux de le voir et de causer avec lui l’an dernier,
mais qu’elle le remercie de lui avoir gentiment proposé d’écrire un mot dans sa lettre, rappelant à son souvenir « la fille d’un grand homme qui fut vôtre
ami, que vous avez honoré de vos éloges, à ce titre je réclame vôtre intérêt monsieur, et vous prie de croire à l’admiration journalière que je donne à vos
talents sublimes ». Elle signe : « Aurore, Dupin, née Desaxe ».
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