FRAYSSE & Associés. Collection de Monsieur Edouard Cochet - page 56

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George SAND
.
L.A.S. « George », [Paris 26 ? avril1840], à Mme
Julie B
aune
; 1 page in-12 à son chiffre, adresse
(petite fente réparée).
a
Vant
la
création
de
sa
pièce
C
osima
à la Comédie-
Française (29 avril 1840). « Chère amie, J’ai pensé
à
toi
dès le principe pour une loge et tu en auras
une si c’est humainement possible. Mais je n’en
puis promettre d’autre, cela ne dépend pas de
moi. Je crois que tout est loué, et je garde pour
mes intimes amis le peu qu’on me donnera »...
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George SAND
.
L.A., [Nohant, fin juin ou juillet 1841], à son
« cher Pélican » [Eugène p
elletan
] ; 4 pages in-8
à son chiffre.
l
ongue
et
Belle
lettre
inédite
.
Elle se plaint du coût du port des lettres que
lui envoie le Pélican : « ne les bourrez pas des
produits indigestes des inconnus qui m’écrivent,
parce que n’y eut-il que 2 sous d’augmentation
de port, ce serait payer trop cher les complimens
bêtes, ou les injures sales qu’on m’adresse. Pour
l’amour de Dieu ne m’envoyez de Paris aucune
lettre par la poste. La dernière quoique en vers,
était aussi bête qu’insultante. Vous voyez qu’en
vous la donnant pour pressée, on s’est joué de
votre candeur ». Il faut aussi interdire à son portier
de lui renvoyer des lettres : « faites un paquet de
toutes ces platitudes que vous m’enverrez par la 1
ère
occasion avec l’encyclopédie », avec la « grande
carte chronologique de l’histoire universelle »
qu’elle a oubliée à Paris : « Vous me rendrez bien
service de me rendre
ma mémoire
». Il peut aussi
les porter chez Louis Viardot, qui va venir la voir
avec sa femme. « Si vous pouvez venir à Nohant,
et que cela vous amuse sans vous déranger le
moins du monde, (bien entendu que les frais de
déplacement me concernent) il est possible que je
vous demande de m’amener Solange du 28 au 30
août. N’en parlez encore à personne et dites-moi
franchement si ce ne serait pas une corvée pour
vous »….
Puis elle explique pourquoi elle ne veut pas
collaborer au journal
La Presse
: « Il n’y aurait
pas pour moi affaire de
conscience
, à écrire
de la littérature dans tel ou tel journal, puisque
j’en mets dans la revue qui n’est pas ce qu’il y
a de plus propre au monde. Mais j’aurais une
répugnance invincible à avoir le moindre rapport,
même indirect avec les G. [g
irardin
] – Inutile
de proclamer cela, mais dispensez-moi de toute
explication en disant à la personne qui vous en
a parlé que je ne suis pas libre d’accepter, que
mes conventions avec la revue s’y opposent, etc.
Le fait est que j’ai plus d’éditeurs que je ne puis
en contenter, car malgré ma persévérance, je
ne travaille pas aussi vite qu’il faudrait. J’aurais
besoin de repos pendant un ou deux ans. J’ai la
tête bien fatiguée d’écrire, et je voudrais lire ; mais
je ne le peux pas »….
Elle ajoute, à propos de Pierre l
eroux
: « Je vous
assure qu’une heure de l’entretien de cet homme-
là, vaut mieux que toutes les semaines passées à
Nohant près de moi et dont je vous sais gré de
garder le souvenir. Mais moi je ne suis qu’une
cervelle d’enfant, et sans mon cœur qui est encore
assez bon, je ne signifierais rien du tout. Au lieu
que Leroux est grand, et fort, et intelligent, et
savant, tout cela avec une nature humble et douce
comme celle d’un chrétien primitif ».
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