FRAYSSE & Associés. Collection de Monsieur Edouard Cochet - page 66

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Maurice
D
uDevant
dit Maurice SAND
(1823-1889) peintre et dessinateur, fils de George Sand.
2 L.A.S., 1853-1860 ; 1 page in-8 et 2 pages in-12.
Nohant 24 juin 1853
. Il veut 300 fr. pour le « petit tableau des
Muletiers Berrichons
, inscrit sous le n°1041 »...
Jeudi [1860], à Émile
D
esChamps
.
Il envoie
à son cher d
escHaMps
son ouvrage sur la Comédie italienne,
Masques et bouffons,
« puisque vous m’avez facilité les moyens de le terminer avec le
Sior
Valentini
». Il lui demande « comment l’on écrit
marchand d’esclaves
en
osque
, en
grec
et en
latin
, ainsi que
taverne
,
charcutier
,
marchand d’habits
[...]
C’est pour une grande aquarelle que je fais en ce moment, et qui représente le forum ou le marché d’Herculanum et qui doit faire suite à une aquarelle déjà
faite (chez Deforge) représentant un entracte dans le théâtre de Pompeï »...
200 / 250
e
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Solange CLÉSINGER, née DUDEVANT
(1828-1899) fille de George Sand, épouse du sculpteur Auguste Clésinger, dont elle se sépara.
L.A., Paris 5 août 1854, à g
eorge
s
and
à Nohant ; 6 pages petit in-8 à son chiffre, enveloppe avec sceau de cire noire.
t
rès
intéressante
lettre
à
sa Mère
au
sujet
de
ses
déMêlés
aVec
son Mari
j
ean
-B
aptiste
c
lésinger
,
et
sur
sa
fille
j
eanne
dont
il
lui
a
retiré
la
garde
(la pauvre enfant
décèdera six mois plus tard).
Après des nouvelles contradictoires, « Jeanne est à Paris chez son père [...] Je l’ai vue avant-hier, et hier j’ai passé une partie de la journée et j’ai diné avec
elle – son père ne mangeant pas. Il souffre beaucoup – il perd un œil, je crois, et cela, joint à 60 mille f
s
d’oppositions que j’ai fait mettre sur ses travaux, l’a
rendu beaucoup plus traitable. Nous avons comparu en référé avant-hier. Le jugement a été rendu en sa faveur. Il était si arrogant, et m’insultait tant, que
j’ai été obligée de lui fermer la bouche en lui disant : Oui la justice des hommes est pour vous mais celle de Dieu vous frappe, comme vous le méritez – par
des souffrances atroces et la perte de la vue »... Il a consenti cependant à lui laisser voir Jeanne tous les jours, « ce qu’il m’avait d’abord impitoyablement
refusé. Je passe donc une partie de ma journée dans une chambre d’hotel avec Jeanne – une bonne et mon mari ». Elle est résignée et n’oppose aux colères,
aux cris et aux provocations qu’un calme et un silence tels qu’il s’est apaisé. « Il m’a fait voir son esquisse de l’Empereur et m’a porté mes affaires en
descendant l’escalier ». Maintenant qu’il voit qu’elle ne cherche pas la réconciliation il est moins sur ses gardes, et elle pense que c’est le moment d’être
« un peu rusée et de se faire offrir ce qui vous serait refusé en le demandant. J’ai quelque espoir qu’il me rendra Jeanne ou du moins qu’il te la ramènera
[...] Elle est un peu maigrie et plus pâle, elle a repris sa tendance limphatique. Elle n’a plus sa belle peau rose et ferme de Nohant. Le 1
er
jour elle était toute
sotte de me voir. [...] Hier elle était gentille tout plein. Elle m’a demandé si grand maman avait fini Trianon »... Elle espère bientôt passer à Nohant pour lui
faire ses adieux, avant d’aller à Luchon...
400 / 500
e
215
George SAND
.
2 L.A.S., Nohant 1854-1855, à l’imprimeur Henri p
lon
; 2 pages in-12 et 1 page et quart in-8. [6384, 6570]
a
u
sujet
des
épreuVes
d
h
istoire
De ma
vie
.
5 septembre 1854
. « J’ai reçu deux feuilles épreuves de l’
Histoire de ma vie
. Veuillez me faire savoir si c’est à vous que je dois les renvoyer corrigées, et
si l’autorisation dont la bande d’envoi fait mention, m’autorise, moi, à vous retourner les épreuves sous bande avec les corrections manuscrites, en payant
seulement un sou la feuille comme pour les imprimés ordinaires, enfin, si je dois faire mention aussi sur la bande de l’autorisation »...
9 février 1855
. « Je ne compte rester que vingt-quatre heures à Paris, et à Nice, que quelques jours, car je veux parcourir le littoral, une promenade en un
mot, par ordre du médecin, et je ne peux pas être en mesure par conséquent, d’attendre et de corriger des épreuves. Je vous ai demandé de vouloir bien
mettre le mois de Mars à profit pour m’en envoyer beaucoup. Si vous n’avez pas la précaution de donner des ordres à cet égard, je serai forcée de faire
corriger par un de mes amis qui fera le mieux possible, mais pas avec autant de sévérité que moi-même probablement. Dans l’intérêt de la publication vous
devriez donc hâter le travail en ce moment-ci »...
800 / 1 000
e
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Édouard THOUVENEL
(1818-1866) diplomate et homme politique.
L.A.S., Paris 10 mars 1855, [au comte Alphonse de r
ayneVal
] ; 2 pages in-8, à en-tête
Maison de S.A.I. le Prince Napoléon Bonaparte, Secrétariat des
Commandements.
r
ecoMMandation
en
faVeur de
g
eorge
s
and qui
Va
à
r
oMe
. « Le Prince n
apoléon
[...] me prie de vous recommander Madame Dudevant qui se rend à Rome.
J’ai trop bonne idée des cardinaux pour écrire qu’ils connaissent les ouvrages de George Sand et, pourvu que la voyageuse que je vous annonce ne parle
mal ni de la trinité ni de l’immaculée conception, je les suppose hommes de trop bon goût pour la troubler dans son admiration pour les monuments
antiques. Cependant, si son
incognito
venait à être découvert, [...] si on voulait troubler son séjour dans la ville éternelle, je vous serais très obligé d’y mettre
ordre. Madame Sand, pour l’appeler par son nom, honore les lettres françaises, et, à ce titre, elle a droit à notre protection à l’étranger »...
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