FRAYSSE & Associés. Collection de Monsieur Edouard Cochet - page 71

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George SAND
.
L.A.S., Nohant 23 février 1858, à Pierre-Marie p
iétri
, Préfet de police ; 1 page et demie in-8, enveloppe. [7746]
l
ettre
inquiète
après
le
Vote
de
la
loi
de
sûreté
générale
, votée le 19 février à la suite de l’attentat d’Orsini.
« Les termes de la nouvelle loi, qui ne peuvent pas encore être bien compris, causent des inquiétudes dont je croyais le gouvernement de l’Empereur
assez fort pour se passer. Quoi qu’il en soit, c’est à ceux qui ont compris la droiture et l’élévation de votre caractère personnel, de recourir à vous pour se
tranquilliser. Quelques-uns de mes amis ont été l’objet de la clémence de l’Empereur en 1852, et depuis ce moment, logiques vis-à-vis d’eux-mêmes, ils
se sont exclusivement consacrés à leurs devoirs de famille, comprenant bien que la logique, en pareil cas, c’est le bon sens et la bonne foi. Je ne sache pas
qu’il y ait de milieu entre la nécessité de renoncer à toute opposition explicite du moment que l’on réclame la protection du pouvoir, et celle de subir pour
se plaindre toutes les conséquences de l’opposition persévérante. D’ailleurs dans les circonstances actuelles, toute mesure de rigueur contre une foule de
personnes qui ont horreur de l’assassinat, n’est-elle pas un outrage gratuit dont elles ont le droit de se sentir blessées, et contre lequel elles peuvent invoquer
votre loyale protection ? J’y ai recours avec confiance pour un de mes amis [Émile a
ucante
] qui a déjà eu l’honneur de vous voir, et qui a été infiniment
touché de votre accueil. Je suis un peu intéressée dans la question, ayant confié toutes mes affaires à son zèle et à sa probité »...
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