FRAYSSE & Associés. Collection de Monsieur Edouard Cochet - page 76

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George SAND
.
L.A.S. « G.S. », Palaiseau 1
er
août [1864, à son amie Mercédès l
eBarBier
de
t
inan
?] ; 1 page in-8 à son chiffre. [11023]
a
près
la Mort de
son
petit
-
fils
M
arc
(21 juillet). « Merci, merci, chère femme ! Je réagis. Je veux et je dois soutenir les autres. Mais le chagrin de mes enfants
m’a navrée. N’en parlons pas. Je voudrais effacer l’image des jours que j’ai été passer là-bas auprès d’eux. Je vous donnerai rendez-vous à Paris ou j’irai chez
vous. En ce moment je suis trop occupée ici. Je n’ai pu accompagner mes enfants qui voyagent. Jugez si le travail est impérieux. Je vous embrasse bien »...
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George SAND
.
L.A.S., Palaiseau 25 octobre 1864, [au marquis Auguste de B
elloy
] ; demi-page in-8 à son chiffre. [11235]
« Merci, Monsieur, croyez que je suis bien touchée de l’accueil que vous faites à ma requête »...
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George SAND
.
L.A.S., Palaiseau 28 janvier [1865], à son ami le Dr Pierre-Paul d
arcHy
; ¾ page in-8. [11415].
Elle lui transmet « une lettre de notre jeune médecin et ami Camille l
eclère
qui contient toutes les explications demandées. Ce qu’il me dit de faire, est
fait à l’instant même. Agissez de votre côté, et bon espoir ! »…
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Maurice
D
uDevant
dit Maurice SAND
(1823-1889) peintre et dessinateur, fils de George Sand.
L.A.S., Nohant 4 octobre 1865, à l’acteur Maurice d
esrieux
; 3 pages in-8.
a
Musante
lettre
. « Avez-vous connu Sœur Anne ? [...] Eh bien j’agis comme elle en regardant au loin si quelque messager n’apporte pas une réponse du
théâtre du Châtelet. Je ne vois que la route qui poudroie, quant à l’herbe elle ne verdoie plus »... Il s’inquiète de savoir s’il a reçu la « bourriche de ceps
frais et sains comme l’œil », qu’il lui avait adressée au Châtelet. Il craint qu’ils ne se soient perdus « dans les eaux du déluge. Combien de choses se sont
perdues dans ce cataclysme et ma bourriche aura subi le même sort ». On la retrouvera peut-être plus tard à l’état de fossile et les savants décrèteront « que
ce panier d’osier était la colonne vertébrale d’un mastodonte ». Il s’inquiète aussi de n’avoir aucun retour au sujet de la pièce qui n’allait pas et à laquelle
il avait proposé d’apporter toutes les modifications nécessaires, « coupures et tableaux nouveaux que vous voudriez ». Il le relance : « Raoul Desrieux ou
Maurice de la Châtre, à la rescousse ! »...
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George SAND
.
L.A.S., Nohant 27 février [1867], à son ami le Dr Pierre-Paul d
arcHy
; 3 pages et demie in-8 à son chiffre. [13054]
Elle s’inquiète des Ludre g
aBillaud
: « Ils continuent à être inquiets de Mme Ludre. p
estel
dit qu’ils ont tort. Pourtant cet état se prolonge trop et je voudrais
vous voir auprès d’elle. Peut-être emploieriez-vous résolument un traitement plus énergique. Je crois que le pauvre Ludre deviendrait fou s’il perdait cette
chère compagne. Ma santé à moi est redevenue bonne après deux mois de tendance à l’anémie. Je peux travailler, c’est l’important ».
Elle a donné le manuscrit du roman de Darchy à Alphonse Peyrat (directeur de
L’Avenir national
) « sans l’avoir achevé de lire. […] je n’avais pas le temps à
Paris, où l’on n’a pas celui de respirer, et puis je me suis trouvée trop malade pour lire l’écriture fine. Un jour, Peyrat étant chez moi, j’ai saisi l’occasion pour
lui dire : Prenez donc ce livre dont je vous ai parlé. Il est très bon et très curieux. Lisez-le. Il m’a répondu : Du moment que vous en êtes contente, je n’ai pas
besoin de le lire, je l’emporte. Il paraîtra après celui qui est en cours de publication et qui est long. Vous savez que [nous] ne payons pas bien cher. Comme
j’avais échoué ailleurs, j’ai accepté et, comme Peyrat est digne de toute confiance, je n’ai pas cru devoir l’interroger. À présent, je pense que le moment
approche et j’en causerai avec lui […] Ce que j’ai lu de ce roman m’a semblé curieux, intéressant, instructif comme mœurs, et convenablement écrit »…
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George SAND
.
3 L.A.S., Nohant août-novembre 1867, à Elme c
aro
; 3 pages, 2 pages et demie, et 2 pages et demie in-8, à son chiffre.
a
u
sujet
de
son
petit
-
neVeu
e
dMe
s
iMonnet qui
se
présente
au
Baccalauréat
.
6 août
. « Je suis la grand’tante de trois grands petits-neveux que, déjà, vous m’avez aidé à tirer d’affaire. Tous trois sont de bons sujets, intelligents, et
travaillant bien. L’aîné [René] est reçu avocat. C’est au tour du second à être reçu bachelier. C’est une émotion nouvelle pour leur mère et pour moi, car il
n’y a pas de fortune, et si ce cher enfant venait à ne pas bien répondre, une année perdue dans cette vie précaire serait un accident fâcheux. – Avez-vous
encore un peu d’amitié pour moi ? Pourquoi non, puisque vous m’avez acceptée avec mes défauts ? Eh bien, prenez encore notre enfant sous votre aile.
Parlez aux examinateurs qu’il aura, appelez leur indulgence sur un brave garçon dont on a toujours été content au collège, qui a travaillé, et qui
sait
; mais
qui peut se troubler,
s’éblouir
, et qu’un regard ami peut remettre sur ses pieds. Je ne demande pas une préférence et une injustice, je n’aurais pas l’espoir de
l’obtenir ; je sais que l’enfant mérite ce que je demande et comme c’est à vous que je le demande, je l’obtiendrai, n’est-ce pas ? […] Mon neveu s’appelle
Edme Simonnet
du lycée de Châteauroux »…
26 août
. Elle le remercie. « C’est vous qui êtes l’enchanteur, car vous savez m’adoucir une mauvaise nouvelle par la sollicitude que vous me témoignez.
Mon pauvre enfant est tout désolé, et je persiste à croire qu’il s’est troublé, et que dans le moment où vous êtes sorti, on lui a fait perdre la tête. C’est un bon
élève, studieux et sage ; mais nos berrichons ont toujours l’air d’imbécilles quand on les tiraille. Ils ont l’esprit en dedans. Pauvres enfans ! Je comprends
bien ça, moi. Si on m’interrogeait sur les choses que j’ai le plus étudiées, je ne pourrais pas répondre un mot. Gardez lui votre protection pour qu’il puisse
prendre sa revanche. Je vous tourmenterai encore pour vous le rappeler […] J’ai tant de malheur et de chagrin ! J’ai perdu mon pauvre vieux ami r
ollinat
dont vous avez dû entendre parler, car vous êtes venu à Châteauroux. C’était un spiritualiste et un croyant à ma manière. Je ne suis donc pas inquiète de
lui, il avait toutes les vertus, tous les mérites ! Mais que la vie est déchirée pour moi ! »…
24 novembre
. « Non, il n’a pas perdu son tems. Il a travaillé du matin au soir et n’a pris aucun plaisir. C’est un brave enfant, plein de raison, intelligent
et qui s’affecte outre mesure de ses deux échecs. Il n’a jamais eu que d’excellentes notes au collège de Châteauroux : mais il est nerveux, c’est un vrai
berrichon qui perd la tête quand il n’est plus dans son milieu. Sera-t-il plus heureux, une autre fois ? Non. S’il ne rencontre pas une
extrême indulgence
,
je commence à craindre que ce ne soit pire, car il a l’esprit frappé et nous sommes forcées, sa mère et moi, de le consoler. Nous craignons qu’il ne tombe
malade de chagrin. […] il faudra que vous fassiez quelque miracle pour notre enfant, quand il se
re
présentera. Je vous jure que je
n’arrange
rien. Je ne
saurais pas mentir. C’est un être excellent, plein du désir de bien faire et de se bien conduire. Vous savez bien qu’il y a des organisations qui se dissolvent
devant une épreuve. J’en serais, moi, si vous m’interrogiez solennellement, je serais capable de vous répondre que deux et deux font sept »...
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