78
250
Solange CLÉSINGER, née DUDEVANT
(1828-1899) fille de George Sand, épouse du sculpteur Auguste Clésinger, dont elle se sépara.
L.A.S. « Solange », Cannes 24 novembre 1870, à Auguste c
lésinger
; 2 pages in-8.
e
ncourageMent
patriotique
à
son
ex
-
Mari
. Elle est très touchée par son souvenir, qu’elle ne veut pas considérer comme un dernier adieu. « Si effroyable que
soit l’heure présente, si pénible et périlleux que devienne encore l’accomplissement du devoir patriotique, il est un terme à tout. […] Il est beau à vous de
vous jeter dans la mêlée à ce moment suprême. Ce n’est pas à une mort glorieuse que vous marchez ; c’est à la victoire. Cellini n’a pas péri au siège de
Rome. Il y a tué le connétable de Bourbon et c’est en France qu’il est ensuite venu créer des œuvres impérissables. – Il ne se peut pas qu’un projectile inepte,
lancé par une main stupide, atteigne un cerveau de génie. Le vôtre appartient à l’histoire de l’art et doit produire de nouveaux chefs-d’œuvre. Croyez en
votre étoile, en dépit des misères de la vie. Le travail est le plus bel apanage de l’homme et c’est ce qui le fait grand »... Si toutefois quelque accident lui
arrivait, Solange réclamerait le droit de le soigner. « Courage ! Espoir ! La cause est sainte ; vous ne succomberez pas »...
o
n
joint
une petite l.a.s de Solange c
lésinger
à Armand Barthet, « Illustre Moineau » ; une l.a.s. d’Auguste c
lésinger
(1865) ; et une l.a.s. de c
lésinger
père
à Jean Gigoux (Besançon 1839).
200 / 300
e
251
George SAND et sa petite-fille
a
urore
(1866-1961).
M
anuscrit
autographe par les deux, [vers 1873]
; 1 page in-8 au crayon.
g
eorge
s
and
et
sa
petite
-
fille
.
Le haut de la page est occupé par une dictée faite par George Sand à sa petite-fille Aurore (qui a noté plus tard en marge : « de George Sand – dictée à
Lolo »), qui commence à écrire : « La poule blanche a de beaux yeux qui brillent sous sa blanche huppe un beau petit ventre soyeux qui va bouffant comme
une jupe ». À la suite de sa petite-fille, George Sand poursuit de sa main ce petit poème :
« elle a quatorze nourrissons
qui lui servent de crinoline
couleur d’ambre sont leurs toisons
avec des becs de cornaline
sa huppe se dresse en turban
son aile se courbe en faucille
elle est fière comme Artaban
d’avoir une telle famille ».
400 / 500
e
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Pierre-Jules HETZEL
(1814-1886) éditeur et écrivain.
L.A.S., 3 décembre 1873, au peintre Charles M
arcHal
; 3/4 page in-8.
B
elle
lettre
de
condoléances
pour le décès de la mère de Marchal : « Tu vas voir comme il est dur de ne plus voir personne quand on regarde au dessus
de soi dans la vie, et comme on est toujours un petit enfant devant le souvenir de sa mère, tu vas regarder partout, tu vas la chercher comme au temps où
tu t’accrochais à ses jupons – c’est le plus cruel mais c’est le plus durable des chagrins et c’est ce qui fait qu’il est le meilleur et le plus doux même, car les
chagrins qui s’en vont ne vous laissent qu’humiliation de n’avoir pas su les retenir. J’ai le portrait de ma mère devant moi, elle est partie depuis 15 ans – tous
les dimanches je cherche ma plume pour lui écrire comme autrefois [...]. Garde ta peine, souffres la, supportes la. Fais-en ton amie, et ta mère alors sera
encore là. Il n’y a de morts que ceux qui sont oubliés »...
o
n
joint
une l.a.s. de Charles M
arcHal
, 6 avril 1869, à sa « bonne mère », lui annonçant sa venue pour dîner le lendemain...
200 / 250
e
253
George SAND
.
L.A.S., Nohant 1
er
janvier 1875, à son ami le Dr Pierre-Paul d
arcHy
; 2 pages et demie in-8 à son chiffre. [17195]
Après les souhaits de bonne année, elle dit à son « bon vieux » : « Nous t’aimons toujours, nous te regrettons toujours, nous désirons toujours que tu
reviennes. Il y aurait à présent bonne place pour toi à reprendre au pays, car il n’y a plus en exercice que des jeunes, et quelques-uns si nouveaux qu’on
les redoute plus qu’on ne les appelle. Je sais bien qu’on paie mieux au pays marchois, mais le métier y est plus rude, et, quand tu auras gagné de l’argent,
tu auras peut-être envie de revenir près de tes vieux amis qui déplorent ton absence. Ici à Nohant, nous allons tous très bien, sauf moi qui ne vais que
passablement, sans rhume et sans grippe pourtant, ce qui est un grand point. Les fillettes sont superbes, l’aînée est en train de devenir grande comme la
tienne. Ce sont des enfants excellents, bien que gâtés comme tu penses »...
500 / 700
e
254
[
George SAND
].
f
aire
-
part
de décès
, juin 1876 ; 1 page imprimée in-4 (froissée et salie, 2 coins déchirés), timbre au dos.
Faire-part du décès de « Madame George s
and
, Baronne Dudevant, née Lucile, Aurore, Amantine Dupin [...] décédée au château de Nohant le 8 juin
1876, dans sa 72
e
année ».
o
n
joint
le faire-part du mariage de Maurice s
and
avec Marceline c
alaMatta
, mai 1862 (1 p. in-8 impr., adresse à A. Despruneaux).
100 / 120
e
255
[
George SAND
].
31 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., d’amis ou relations de George Sand, ou la concernant.
Hortense a
llart
de
M
éritens
(3 l. de Montlhéry, 1860), B
ara
(facture à en-tête de
Bara, marchand oiseleur
), Pierre-Antoine B
erryer
(à Merle), B
ocage
(à
Goubaux), Henri B
risson
(1879, sur A. Fleury), Marie-Louise B
ourget
-p
ailleron
(visite à Nohant et Gargilesse), François B
uloz
(1846), général c
aVaignac
(à Hetzel), Pauline d
ucHaMBge
(à M. de Forges), Alexandre d
uMas
fils (3), Antoine de g
enoude
(2, dont une en 1825 sur Chateaubriand), Alphonse g
iroux
(facture à son en-tête), Adolphe g
uéroult
(avec photo), Philipon et Stephen de La Madelaine, Alexandre Manceau (1854, à Ursule Jos), Paul M
eurice
(2 à J.
Claretie, 1904), Prince n
apoléon
(1849), Édouard p
agnerre
du
Journal du Loiret
(2 à Victor Borie à Nohant, 1847-1849), Gabriel p
lanet
et M
icHel de
B
ourges
(à Alfred Laisnel de la Salle), Edmond p
laucHut
, comtesse de p
ontcarré
(1821, au marquis de Cordoue), Aurore s
and
(1895, à Mme Cochot), Louis u
lBacH
(1845, longue lettre sur Venise).
o
n
joint
un plan au crayon pour aller de la gare de Palaiseau à la maison de G. Sand ; une lettre d’une certaine Louise parlant du Dr Émile Regnault à
Bourbon-l’Archambault (1845) ; un programme du Théâtre des Célestins de Lyon pour
François le Champi
(1850) ; 2 musiques lithographiées (romance de
Loïsa p
uget
, et Quadrille berrichon de
François le Champi
par a
ncessy
, couv. illustrées, défauts) ; une petite photo de Sand (coll. Félix Potin).
500 / 700
e