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189
George SAND
.
M
anuscrit
autographe,
À Charles Duvernet
; 1 page in-8.
Début de la dédicace de son roman
Horace
(1842), à son ami Charles d
uVernet
: « Certainement nous l’avons connu ; mais disséminé en dix ou douze
exemplaires dont aucun en particulier ne m’a servi de modèle. Dieu me préserve de faire la satire d’un individu dans un personnage de roman ! Mais celle
d’un travers répandu dans le monde de nos jours, je l’ai essayé cette fois-ci encore [...] J’ai tenté de faire un peu sérieusement la critique du beau jeune
homme de ce tems-ci, et ce
beau
n’est pas ce qu’à Paris on appelle le
lion
. Ce dernier est le plus inoffensif des êtres. Horace est son type plus »... (la suite
manque).
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Eugène PELLETAN
(1813-1884) journaliste et homme politique.
9 L.A.S., 1842-1864 et s.d., la plupart à son ami Auguste s
cHeurer
-k
estner
; 28 pages in-8, une adresse (on joint une l.a.s. de sa veuve).
i
ntéressante
correspondance
politique
.
26 janvier 1841
, à Félix B
onnaire
, directeur de la
Revue de Paris.
« Je n’avais cru vous attaquer que sous le rapport littéraire et dans les limites de la critique
littéraire »...
Dimanche 1842
, à un ami et « grand écrivain », expliquant ses difficultés pour placer un article sur « l’homme que j’admire et que je vénère le
plus au monde », l
aMartine
, et les obstacles ou réticences rencontrés à
La Presse
et à la
Revue indépendante
; ses espoirs pour un nouveau journal, auquel
il l’invite à collaborer...
1862-1864 ?
, à s
cHeurer
-k
estner
.
16 juillet 1862
, sur la poste, petite sœur de la police ; il prophétise qu’un Scheurer « deuxième du nom présidera la
République en
messidor
1897 »...
[Octobre ?]
, sur
la campagne d’Italie : « Napoléon n’avait aucun intérêt à créer une nation libre à sa frontière comme
une moquerie de son césarisme », et « tout intérêt au contraire, à empêcher l’éclosion d’un état constitutionnel de ce calibre. Il a laissé l’Autriche dans
son repaire du Quadrilatère, pour forcer l’Italie à ramper dans la dépendance de la France impériale »... Admiration pour l’écrit de Victor Chauffour-
Kestner contre la guillotine, « fille aînée du despotisme »...
[Fin décembre]
, félicitations sur la naissance de sa fille Suzanne, regrets de la mort de Michel
g
oudcHaux
...
[1863]
. Sa brochure vengeant la révolution de Février des « ordures » de Baroche a été saisie, mais p
roudHon
a écrit une brochure pour
« exciter le suffrage universel à l’abstention » : analyse...
[1863 ?]
. Le ministère de l’Intérieur a défendu à p
agnerre
de publier les brochures de Pelletan,
mais le 15 août pourrait retourner la situation : « On annonce pour ce jour-là un Deux-Décembre libéral »...
19 mai 1864
. Allusion à la sortie de prison
de Scheurer, et réjouissance d’être débarrassés d’o
lliVier
: « notre petit groupe marche maintenant d’un seul cœur et du même pas ; vous verrez que nous
finirons par donner tort à la politique d’abstention »... Plus une lettre d’introduction de son ami Journault, neveu par alliance du général Cavaignac...
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George SAND
.
L.A.S. « G S », [Paris avril ?1842, à l’éditeur Charles-Aristide p
errotin
] ; 1 page in-8 à son chiffre (traces de collage au dos).
Au sujet de la préparation du tome II (
Jacques
) de ses
Œuvres
chez Perrotin. « Je crois qu’il est inutile que je corrige les épreuves de
Jacques
. Cet ouvrage
est un de ceux que j’ai écrits avec le plus de soin. Les épreuves ont été corrigées dans le tems par le grand grammairien Gustave p
lancHe
. Depuis, je l’ai
encore revu avec attention pour la 2
de
édition, et dans l’exemplaire que je vous ai rendu il y a eu peu de mots à changer. Ainsi je crois que vous marcherez
plus vite en ne m’envoyant pas les épreuves. Voyez celles-ci et faites-les bien revoir par votre prote pour la typographie et les erreurs qui se glissent toujours
dans la composition. J’aime mieux garder tous mes soins pour ceux de mes ouvrages qui en ont réellement besoin »…
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George SAND
.
L.A.S. « George », [Paris] Dimanche soir [9 avril 1843], au Docteur Paul g
auBert
; 1 page in-8 à son chiffre, adresse. [2615].
a
Musante
lettre
après
une
soirée où
M
aurice
s
and
s
’
était
déguisé
en
sauVage
.
« Eh bien, cher Docteur, avez-vous fini par digérer ce beau, ce gros, ce superbe poisson d’avril que vous avez avalé, vous onzième ou douzième sans
vous appercevoir de la date ? ou bien avez-vous fait semblant de prendre Maurice pour un sauvage afin de nous rendre le lundi le poisson auquel on vous
avait invité le dimanche ? Nous vous attendons pour savoir où nous en sommes, et lequel de nous tous est le plus attrapé. Maurice compte vous envoyer
son portrait tatoué prenant à la ligne un docteur. Dans tous les cas nous devons manger tous ensemble un poisson véritable pour nous dédommager »…
À la suite, le Dr Gaubert a fait une longue et spirituelle réponse (qui occupe le bas de la page et les pages 2 et 3), acceptant « votre bonne invitation
pour jeudi, le jeudi saint, jour de poisson ; celui que je désire manger est impossible à déterminer, je fais peu usage de poisson. Les quatre meilleurs sont,
je crois, le turbot et le saumon bons en tout temps à Paris, l’alose qui est de la saison, et l’elbut ou fletan trop peu apprécié à Paris, vous choisirez. Je vous
disais donc que je mange très rarement du poisson et cela parce qu’il s’assimile mal à ma nature, le poisson d’avril lui-même quoique plus léger que les
autres n’est pas digéré »... Etc.
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George SAND
.
L.A.S., [Nohant 17 juillet 1843], à l’éditeur Charles-Aristide p
errotin
; 1 page in-8, adresse au dos. [2683]
a
u
sujet
de
l
’
édition
de
ses
Œ
uvres
cHez
p
errotin
.
Elle espère qu’il a bien reçu les épreuves, et le prie d’envoyer à Charles p
oncy
« les 5 derniers volumes de ma collection que vous lui avez promis et qu’il
n’a pas reçus encore, bien qu’il les ait réclamés maintes fois chez le libraire auquel vous les faisiez tenir pour lui ordinairement »... Elle ajoute : « On vient
de publier la correspondance de g
oetHe
et Bettina qui doit certainement avoir du succès. Il y a une correspondance entre Jean-Jacques r
ousseau
et Mme de
La Tour Franqueville qui ferait juste le pendant et qui, bien qu’imprimée une ou deux fois, est fort peu connue ou fort oubliée. Si vous étiez tenté d’en faire
une réimpression format Charpentier, ce serait le moment. Je vous ferais une préface peut-être si j’avais le temps. […] Cette correspondance est ravissante,
et Mme de Latour vaut bien Bettina ».
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