MANUSCRITS
TAJAN - 8
27 - Anne-Henri vicomte de DAMPMARTIN.
1755-1825.
Officier émigré, homme de lettre.
L.A.S. à Bernardin de St-Pierre.
Strasbourg, 6 juin 1790.
3 pp. ½
bi-feuillet in-4.
200/300 €
Très belle lettre d’un admirateur de Bernardin de St-Pierre.
Dampmartin qui
vient de lui rendre hommage dans son ouvrage
Un Provincial à Paris,
remercie
Bernardin de l’envoi des
Vœux d’un solitaire
(paru en 1789) ;
(…) Cet ouvrage
m’a fait un très grand plaisir, mais cependant ce n’est point lui auquel je donne
la préférence, et la reconnaissance est d’abord due au troisième volume que
je puis dire avec vérité, m’avoir rendu moins mauvais que j’éttois, m’avoir
ouvert les yeux sur bien des erreurs. Mais mon cœur appartient tout entier à
"Paul et Virginie". Pas de semaine que je ne relise toujours avec une nouvelle
émotion, ce touchant morceau. Ah, je souscris d’avance à l’édition in-quarto de
vos œuvres complettes, mais je demande en grâce que M. Didot nous imprime
avec toutte la recherche possible et dans le format in-dix-huit, "Paul et Virginie"
séparément. Qu’un graveur habile nous conduise par degrés depuis l’instant ou
le bon Dominique rencontre ses jeunes maîtres égarés dans la forêt (…) jusqu’à
la déchirante catastrophe du St-Geran (…).
28 - [DAUPHIN]. – (Pierre CHOLIER, comte de Cibeins).
1738. Président à la Cour des monnaies, Président du Parlement des
Dombes.
5 L.A.S. adressées au président Cholier.
À Paris,février - octobre 1712.
9 pp. ½ in-4 et 2 pp., adresse avec cachet de cire armorié.
200/400 €
Correspondance de la fin du règne de Louis XIV, évoquant la mort du Dauphin :
4 lettres de François d’Olivier comte de Sénozan : relatives à l’expédition d’une
affaire, et à divers paiements importants sur le trésor royal, mentionnant Mr de
Montgelas, Jouannin, Le Rebours, d’Esquiddy, sur le mariage de la fille du président
Cholier ;
(…) Il n’y a rien de nouveau sur la paix, tout va bien en Angleterre. Les deux
chambres ont présenté une nouvelle adresse à la Reyne pour la prier d’accelerer
l’ouvrage de la paix. M. et Mad. La Dauphine quy devaient souper dimanche chez
Mr le mareschal de Villars, ne purent y aller à cause de leur indisposition. On croit
que Mad. La Dauphine à la rougeolle. Elle a esté saignée trois fois (…). Mr le
duc est tousjours très malade de l’accident qui luy est arrivé (…). Le 19 février, il
apprend avec douleur la perte si subite de Mr le Dauphin et de Madame la Dauphine.
Ce prince mourut hier matin à huit heures un quart du matin avec une grande
résignation (…).
Il est allé plusieurs fois à la porte de Mr le maréchal pour finir ses
affaires.
Joint
une lettre du Sieur de Lozilière :
Quelle cruelle perte font tous les
François par la mort de Mgr le Dauphin. On n’a point de constances à opposer à de
si rudes coups et plus on y pense, plus on en prévoit les suites affligeantes (…). Les
ennemis de la paix diront "voicy le tems fatal qui aproche où l’Espagne et la France
se verront sous un même Roy, il faut s’y opposer pendant que nous le pouvons."
(…). Ceux qui désirent la paix diront (…) la liaison sera moins grande entre le Roy
Philipe et son neveu qu’elle aurait esté entre luy et son frère (…).
Il est dans l’attente
de ce que dira le congrès.
29 - Charlotte DU DEFFAND DE LA TOURNELLE.
Belle-sœur
de Mme du Deffand, célèbre salonnière.
L.A.S.
Paris, 11 septembre 1741.
1 pp. bi-feuillet in-4.
100/150 €
Lettre de condoléance (probablement à sa belle-fille Marie-Anne de Mailly-Nesles,
future favorite de Louis XV, au décès de sa sœur Pauline le 10 septembre) :
Je
ne peux vous exprimer, Madame, toutte la douleur que je ressans de la perte que
vous venés de faire, la part que je prens à tout ce qui vous touche (…).
30 - Nicolas-Luton DURIVAL.
1713-1795. Ecrivain, membre de
l’Académie de Nancy, collaborateur de l’
Encyclopédie
de Diderot.
L.A.S. à M. Grand.
Versailles, 26 décembre 1782.
2 pp. in-8.
200/300 €
Correspondance mentionnant Franklin et le comte de Vergennes, relative
à une demande de passeport pour l’agent du banquier Grand, pour les
intérêts des affaires américaines ;
Durival a mis sous les yeux du comte de
Vergennes sa lettre ;
(…) Les dépêches du ministre ont été envoyées hier à M.
Franklin. Quoique M. Caila paraisse n’avoir pas besoin de passeport, cependant
le ministre a fait expédier celui que je joins (…). M. le Cte de Vergennes ne
peut pas donner d’ordre à la maréchaussée, c’est au ministre de la Guerre qu’il
faudrait s’adresser si vous regardez cette précaution comme nécessaire (…).
Le passeport a été laissé en blanc pour qu’il en fasse usage à sa guise, mais il
demande de le lui renvoyer s’il ne l’utilisera pas.
31 - [ÉCOLE de LONGPRÉ].
3 documents.
100/150 €
Lettre de M. de Bailly à Grenoble, recommandant son neveu, le chevalier de
Rigaud pour le disposer à l’examen d’entrée de l’école du Génie (juillet 1769,
1 pp. in-4) ; Lettre de M. de Longpré recommandant son élève, le chevalier
de Rigaud, qui doit remettre un prospectus de sa pension ;
(…) Mon objet
est de n’avoir chez moi que des jeunes gens bien nés, dont les mœurs soient
purs, la conduite intègre et qui n’ayent besoin que de leur propre raison et
des sentiments d’honneur et de religion pour être portés au bien et à l’étude
(…).
(septembre 1796, 1 pp. ½ in-4). Joint le prospectus imprimé de l’Ecole de
Mathématique dirigé par Longpré, avec ses annotations manuscrites en marge
et cette mention ;
(…)
M. de Longpré est connu particulièrement de Mrs
d’Alembert, Bezout et l’abbé Bossut, membres de l’Académie royale des
Sciences
(…).
1 pp. in-4
32 - Gabriel-Jacques de Salignac de la Motte, marquis
de FÉNELON.
1688-1746. Maréchal de camp, ambassadeur en
Hollande, tué d’un coup de canon à la bataille de Rocoux.
L.S.
À Briançon, 10 septembre 1723.
4 pp. bi-feuillet in-folio.
150/200 €
Sur la défense de Briançon :
le marquis de Fénelon a reçu une lettre de
Duverdier commandant la place, concernant les bataillons chargés des travaux ;
(…) Comme tous les soldats qui composent ces bataillons ne travaillent pas
en même tems, ils doivent s’exercer au maniement des armes (…) et que la
poudre doit être délivrée à ces bataillons comme aux autres (…).
Mais ce sont
ces mêmes soldats qui sont employés aux ateliers ainsi que pour les gardes
et patrouilles, sans qu’il n’y ait de relève.
La fatigue des travaux et la saison
avancée cause beaucoup de malades ; outre que ces bataillons sont affaiblis
par une désertion considérable, il n’ya aucun jour de cessation de travail que le
dimanche (…). Dans cette situation de ces bataillons, il n’est pas possible de
les fatiguer encore par des exercices (…).




