MANUSCRITS
TAJAN - 11
soit qu’elle fut à louer, soit qu’elle fut à vendre, vous seriez bien aimable de vous
informer (…).
Le duc pose ses conditions, proposant de la louer cent louis par
an ; s’il doit envisager de l’acheter, il demande quels sont les arrangements de
paiements à faire ;
Je pourrais me servir des 20,000 ll que M. Marchand me doit,
et j’ai encore une ressource d’environ trente sur laquelle je vous donnerai s’il est
besoin tous les renseignements nécessaires. Mad. de Martinville qui veut bien
voir la maison et juger si elle me convient, compte en causer avec vous (…).
44 - Jean-Ignace abbé de LA VILLE.
1702-1774. Diplomate,
académicien.
L.A.S. à un diplomate.
À Versailles, 1
er
décembre 1760.
2 pp. bi-feuillet
in-folio.
100/120 €
Bien qu’il a reçu la recommandation de M. de Lesseps, l’abbé de La Ville n’a
pu s’occuper de son affaire, mais informe son correspondant des sentiments
de Choiseul à son endroit et lui assure qu’il
s’occupe sérieusement des moyens
de vous procurer de la part du Roi, les marques de satisfaction qui sont dues
à vos talens, à votre zèle et à vos services. Vous verrez (…) qu’elles sont les
intentions de Sa Maj (esté) par rapport à la résidence plus ou moins longue de
ses ambassadeurs et ministres dans les cours étrangères (…).
45 - Pierre LE COURAYER.
1681-1776. Théologien, ancien
bibliothécaire de Sainte-Geneviève, exilé à Oxford.
L.A.S. à M. de Burigny,
membre de l’Académie.
À Londres, 12 février
1765.
2 pp. ¼ bi-feuillet in-4, adresse au verso avec cachet de cire
rouge.
200/300 €
À propos de la publication de ses travaux de publication qu’il envisage de
faire en Hollande :
(…) Les libraires n’aiment pas les gros livres parce que le
débit n’est pas si aisé. Celui-ci contiendra autant que j’en puis juger par mon
écriture deux bons volumes in-4°. Ce qui m’empêche de l’imprimer ici, c’est que
le débit des livres français y est plus difficile, que je ne veux point me charger de
la dépense et que la correction me serait fort à charges à cause de la diminution
de ma vüe, et qu’enfin, l’impression est comme toute autre chose, est beaucoup
plus chère ici que par tout ailleurs (…). Malgré la bonne opinion que vous avez
de mes écrits, j’appréhende que cet ouvrage n’y réponde pas (…). Ce sera au
public d’en juger.
Il lui rendra compte des propositions de Hollande et adresse ses
compliments à Mm. de Bretigny et de Champeaux.
46 - Charles-Philibert de LEVIS-MIREPOIX.
1753-1794. Militaire.
L.A.S. au chevalier de Monteil, capitaine de vaisseaux.
À La Garde,
par Mirepoix, 19 août 1778.
2 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso,
cachet de cire rouge brisé.
300/400 €
Le comte de Mirepoix félicite le chevalier de Monteil, promu chef d’escadre
après sa brillante manœuvre à la bataille d’Ouessant ;
(…) Rien ne prouve
mieux la satisfaction qu’on en a eu que le commandement de l’escadre qui vient
de vous être confié. Comme je ne suis pas marin, j’ay de la peine à comprendre
qu’on expose en croisière une aussi petite escadre vis-à-vis celle de Kepel qui
peut d’un moment à l’autre arriver avec des forces supérieures sur vos vaisseaux
et vos deux frégattes. Vous aurez sans doute veü la lettre de Kepel à l’amirauté
d’Angleterre ; il ya peu de logique dans sa relation (…).
Mais il préfère ce récit
à celui de la Gazette de France
qui fait arriver Mr le duc de Chartres à bord de
l’amiral pour demander l’explication des signaux, qui fait ignorer à vôtre amiral la
position où il était près d’Ouessant (…).
Sa "nouvelle belle-sœur" est
très flattée
de se voir associée à toute la gloire qu’il n’a pas tenu à vous d’acquérir,
tandis
que le vicomte de Monteil compte s’arrêter
en Vivarais votre ancien bercail (…).
Joint une importante lettre autographe (du chevalier de La Luzerne ?),
(4
pp. bi-feuillet in-8 avec une adresse) du Havre en septembre 1779, dans laquelle
on prend des nouvelles du vicomte de Monteil et en particulier de son frère "le
marin" pour qui il a de l’attachement et dont il espère le retour à Brest ;
(…)
Votre politique et la mienne ont toujours été d’accord (…) depuis de longues
années et dans des circonstances fort épineuses. Les Anglais se sont fortifiés
sur mer et sur terre d’une force à ne pas être dans la même passe où l’on était
au commencement de l’été. J’aurais été charmé alors de donner les dernières
positions de mon zêle extrême pour le service du Roy ; mais de vous à moy, s’il
fallait faire la guerre l’hiver, et sans doute la continuer, je vois avec une douleur
comme à ceux qui pense aussy bien que vous, que je ne rendrais pas au Roy
des services qui luy sont dües (…).
L’air de la mer à Dunkerque a beaucoup
affecté sa santé au point d’en perdre l’ouïe et d’en raviver d’anciennes douleurs
de ces blessures.
Vous êtes le seul à qui j’en ay causé de vous à moy (…). Je
me suis allé à une confiance que je dois à quelqu’un que j’aime autant mais qui
justement ne perd jamais l’occasion de sçavoir placer où il faut (…) les choses
les plus essentielles (…).
47 - LOUIS XIII.
1601-1643. Roi de France.
2 P.S. (secrétaire).
Octobre 1614 et mai 1636.
2 ff. in-folio,contresignées
par Phélypeaux, dont avec adresse au verso.
200/300 €
1614 : Lettre au président et trésoriers généraux de la généralité de Lyon
concernant la levée des taxes et tailles pour l’entretien des garnisons et les
dépenses nécessaires pour la conservation du territoire. Le roi ne voulant
surcharger ses sujets, prendra à sa charge la réparation des ponts de St-Ramber
et d’Espinay. 1634 : ordre exprès du roi pour la convocation du ban et de l'arrière
ban, l’enrôlement des gentilshommes capables de servir, leur enjoignant de se
monter et équiper en chevaux ; ce pour compléter son armée et se joindre aux
troupes à pied, considérant que les principales forces des ennemis consistent au
grand nombre de cavalerie qu’ils ont dans leurs armées.
Joint 2 pièces signées
de Louis XIV (secrétaire),
autorisant l’admission de demoiselle Elisabeth de
Cursay
receuë dans la maison royale de Saint-Louis establie à Saint-Cyr
parmi
les 250 places de l’institution (sur vélin, septembre 1712).
&
extrait d’un édit de
justice signé du Roi en 1673 (1 ff. sur vélin ; incomplet, légèrement défr.)




