MANUSCRITS
TAJAN - 13
l’ouvrage (…). Nos élections aux deux académies régleront vraisemblablement le
temps où je partirai pour Malesherbes
. Il ira prochainement au Val avec M. et Mde
de Beauvau. Lettre de
Louis de LEZERMES
, botaniste, directeur des Pépinières
du Roi, annonçant qu’il a reçu le piment royal ;
(…) C’est Mr l’abbé Tessier qui
a bien voulu s’en charger. Votre jardinier n’a pas trop mal retenu le nom de la
plante que je lui remis il y a quelques jours. C’est en effet le Menispermum
virginicum qui n’est pas très commun. Il y avait aussi le Quercus Phallos (…).
Lettre de
L’HERITIER
se félicitant de pouvoir partager son savoir sur les greffes ;
(…) Il ne tiendra pas à moi que votre jardinier apprenne le peu que je sçais. Le
procédé de M. de Magueville est aussi simple de tout autre. Mais je ne l’emploie
pas indifféremment sur toutes sortes de sujets ni pour toute espèce de greffe.
Il sera par exemple préférable à tout autre pour le bouleau papyrifère (…).
Il lui
fera préparer une composition de poix et de cire pour la greffe et demandera à
M. de Janssen les techniques qu’il voudrait employer ;
indépendamment de votre
noyer, je vous prierai de m’envoier encore de Malesherbes des greffes du frêne
graveleux (…).
Apostille aut. en coin de Malesherbes.
53 - [MALESHERBES].
3 P.S. à M. Péan de St-Gilles,
notaire du Roi, et circulaire imprimée.
1819-1820
. 6 pp. in-4 dont avec en-tête du Comité.
200/300 €
Intéressant ensemble relatif à la création d’un monument à la mémoire de
Malesherbes, avec l’organisation d’un comité et sa souscription, demande de
soutien auprès du duc et de la duchesse de Berry. Parmi les signataires membres
du Comité figurent le vicomte Pinon président, Chauveau-Lagarde secrétaire,
Laffitte, le baron Tardiff, Laffitte, Viger de Jolival.
Joint
une circulaire imprimée
pour la souscription du monument.
54 - Catherine de MEDICIS.
1519-1589. Fille de Laurent II de
Médicis, épouse d’Henri II, Reine de France.
L.S. à Horatio Rucellai
"Gentilhomme cons. de la Chambre du Roy
Monsieur mon filz".
Paris, 7 juillet 1588
. 1 pp. ½ bi-feuillet in-folio,
adresse au verso, léger défaut au coin sup. gauche (ancienne déchirure
et petit manque restaurés n’affectant pas la lecture du texte).
1500/2000 €
Lettre écrite au moment des troubles des guerres de Religion, concernant
les préparatifs de mariage de sa petite-fille, Christine de Lorraine que
la Reine veut unir au Grand-Duc de Toscane Ferdinand 1
er
. Catherine
est heureuse que son cousin le Grand Duc soit resté d’accord sur la somme
convenue pour la dot de sa petite-fille. Elle le prie d’attendre dix ou douze jours
l’ordre de payement, le temps de conclure les affaires pour lesquelles elle est
à Paris depuis deux mois.
(…) J’ai pensé en attendant lad. conclusion laquelle
j’espère restera à l’honneur de Dieu au contentement du Roy monsieur mon fils
et au bien général de cest estat, de vous faire ce mot pour vous advertir de la
(réception) d’ung mémoire (…). Ce que nous arresterons icy moyennant la grâce
de Dieu sera telement asseuré que il n’y faudra jamais plus retourner et n’y aura
que les hérétiques sur lesquels toutes les forces de cest estat allans tumber, ne
peuvent nous donner beaucoup d’empeschement en nos affaires. Attendez donc
ce temps-là (…).
Contresignée par l’Aubespine.
55 - Etienne MIGNOT de MONTIGNY.
1714-1782. Ingénieur
géographe, neveu de Voltaire, cousin de Mme Denis.
L.A.S. (à Voltaire).
A Paris, 17 avril 1738.
3 pp. bi-feuillet in-4
commençant en anglais.
700/1000 €
Très belle lettre sur les travaux philosophiques et scientifiques à Cirey,
au moment où Voltaire écrivait sur Newton, évoquant Buffon, Clairaut,
Dufay, Maupertuys, Cassini… et Mme Denis ;
(…) Je vais chercher dans
la retraite le bonheur dont vous jouissez à Cirey. In umbra voluptatis diutius
lusi. Je pars la semaine prochaine avec M. de Buffon de l’Académie, pour me
renfermer dans ses terres près Dijon. M. Clairault viendra nous joindre (…).
Là, nous devons, conjonctis viribus, attaquer Newton par analyse, travailler à
l’entendre, à l’éclaircir. Là, je veux examiner à fonds la question des forces vives
(…). Cessez de vous allarmer sur cette variation dans l’obliquité de l’ecliptique,
le Docteur Machin l’attribue à un ballancement de l’axe de la terre qu’il démontre
suicre nécessairement des principes de Newton. Le monde tel que Newton l’a
développé parait fait pour durer longtemps. Donnez moy donc des nouvelles de
votre essay sur sa philosophie ; n’est-il point encore imprimé chez Jérôme Bold
Truth à la Vérité ? (…).
Il poursuit à propos de la découverte sur la réfraction de
la lumière :
M. Dufey a trouvé le moyen de polir le crystal d’Islande ; par là, il s’est
mis en état de déterminer avec plus de précision que ne l’on fait Mrs Huygens et
Newton, le rapport des sinus de réflexion et de réfraction de lumière qui traverse
ce milieu (…). M. de Maupertuis ira vous voir à Cirey dans quelques jours. Il
doit vous porter son livre et celuy que M. Celsius employe aux travaux du nord
(…).
Ce dernier a fait parvenir son dernier ouvrage à Maurepas, Maupertuis
et à Cassini. Avec son entremise et celle de Buffon, il recommande encore
"plusieurs sujets" de l’abbé Nollet, pour travailler sous ses ordres :
Le premier
est une espèce d’ecclésiastique qui, après avoir mannié la lime chez l’abbé
Nollet, cherche à se faire précepteur ou médecin, et dont vous pouriez faire un
philosophe, à quattre cens francs de gages (…). Le second marque du génie
mais sans formation, propose de le prendre pour l’accoutumer à démonter, à
nettoyer des machines, et à les remettre en état. Le troisième était originairement
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