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MANUSCRITS

TAJAN - 19

de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg, en août 1787.

S.l.n.d.

Un vol. in-

8, paginé (1)-209-281 pp., orné de 2 dessins au lavis ; reliure demi-

basane et cartonnage vert (reliure du début du XIX

e

siècle). Cachet à

l’encre "Service du Roi" ; rousseurs.

800/1000 €

Exemplaire unique enrichi de deux dessins originaux au lavis, représentant des

scènes de la pièce : le paiement du tribu et scène de duel. Ancien aide de camp

de Rochambeau, lors de la Guerre d’Indépendance américaine, le comte de

Ségur fut nommé ambassadeur auprès de la Cour de Russie en 1785-1789.

C’est l’impératrice Catherine II qui fera jouer la pièce du comte de Ségur, après

qu’il lui en eut fait la lecture. Le texte de Ségur sera publié dans le Théâtre de

l’Ermitage en 1798 et dans la partie littéraire de ses Mélanges.

76 - Charles de Valois, duc d’ANGOULÊME.

1573-1650.

Fils naturel de Charles IX et de la comtesse d’Entragues.

L.A.S. à M. de La Renaudière,

commissaire à la conduite de la reveüe

du Régiment du colonel Hébron.

À Bar, 30 juillet 1635.

1 pp. bi-feuillet

in-folio, adresse au verso avec 2 petits cachets de cire aux armes.

300/400 €

Lettre militaire de Charles de Valois, relative à la conduite du Régiment

écossais d’Heibron ;

J’ay jugé que le village de Condé estait trop petit pour loger

tout le corps de reveuë du Régimant de Mr le colonel Hebron. C’est pourquoy je

vous fais la présente (…).

Il lui donne les différentes étapes que doit suivre le

régiment, demandant de se transporter à Rambercourt puis Sourcy, Donmartin,

etc., ne manquant pas de donner des recommandations sur la discipline du

Corps ;

Je diray ce que aurez à faire. Les lieux que je vous donne sont si bons

que je crois que vostre corps se trennera ce que sera nécessaire pour vostre

subsistance, mais aussy, tenez la main qu’il n’y se fasse point de désordre (…)

.

77 - Charles de Valois, duc d’ANGOULÊME.

1573-1650.

Fils naturel de Charles IX, pair et grand prieur de France.

L.A.S. à Monsieur de Chavigny.

À Paris, ce 19 juin 1642.

2 pp. in-folio

bi-feuillet, adresse au verso, 2 petits cachets de cire rouge aux armes.

400/500 €

Très importante lettre de Cour au moment de l’arrestation du marquis de

Cinq-Mars, favori de Louis XIII.

Fils illégitime du roi Charles IX, le duc d’Angoulême

avait été entrainé dans sa jeunesse dans une conspiration contre Henri IV, menée

par sa demi-sœur, Catherine d’Entragues, maîtresse du roi. Il avait été alors

condamné à avoir la tête tranchée, mais sa peine fut commuée en réclusion

perpétuelle et il fut finalement libéré après un séjour de onze ans à la Bastille,

grâce à la Reine mère Marie de Médicis. Il fit ensuite une brillante carrière militaire.

Vieilli et assagi, il proteste auprès de son correspondant, de son dévouement au

cardinal de Richelieu, que son propre fils, le comte d’Alais, accompagne dans un

voyage vers le Roussillon. Le duc d’Angoulême se range aux cotés du vainqueur;

l’arrestation de Cinq-Mars ne l’a point surpris et il l’écrit à Chauvigny:

Je ne crois

pas qu’il soit besoin de vous assurer du contentement que je reçois de savoir le bon

portement de S.E.

[Richelieu]

ny de la satisfaction que j’ay receue aïant apris que

Monsieur le comte d’Alès mon fils a l’honneur d’estre auprès de luy. Je souhaiterois

seulement pour l’anonce toute parfaite d’y estre pour luy continuer mes services

très humbles (…). Il n’y en a point qui luy souhaite une parfaite santé plus que moy

car pour le reste, la nouvelle qui est adrivée ne m’a point surpris, m’estant toujours

moqué de tant de bruits qui est couru icy. La Raison, la nécessité et les effets de

ces généreux et utiles services ne pouvant permettre qu’il en adryvast autre chose

que ce que nous en aprenons.

Redoutant avec raison la fin proche de Richelieu et

sa possible disgrâce à l’avènement prévu de Mazarin, il demande à son ami de

continuer d’être bien disposé à son égard:

Trouvés bon néanmoins que je vous

conjure d’en tesmoigner mes sentiemnts et me pardoner la liberté que je prends de

vous demander la continuation de vos offres avec ceste assurance que vous n’en

obligerez jamais persone (…).

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