MANUSCRITS
TAJAN - 15
mon discours mais ne s’en émut pas et me répondit en souriant, "oh, basta", votre
clergé a voulu se séparer de nous dans tous les temps et il en porte aujourd’huy la
peine (…).
Suit le détail de son entrevu avec le cardinal Valenti.
Joint 2 lettres dumarquis de Puysieulx,secrétaire d’Etat auxAffaires étrangères
de Louis XV
, transmettant les félicitations du Roi malgré les humeurs de la Cour;
(…)
La marque éclatante que Sa Majesté vous donne de sa satisfaction, fera apparemment
taire tous les petits propos qu’on avait l’attention de vous faire transpirer (…). Vous
devez à Madame la marquise de Pompadour les actions de grâce les plus amples
(…).
Le ministre le remercie par ailleurs d’ordonner la copie de ses tableaux et le
recommande au plénipotentiaire d’Anvers qui a rendu de grands services à la Cour
de Vienne.
58 - Louis-Jules Mancini-Mazarini, duc de NIVERNAIS.
1716-1798. Diplomate, écrivain, académicien.
L.A.S. (à Panckoucke).
À Paris, 18 septembre 1778.
1 pp. ½ bi-feuillet
in-12.
200/300 €
Le duc de Nivernais refuse de communiquer la correspondance de Voltaire ;
(…) J’ai effectivement entre les mains une partie de la correspondance de feu M.
de Voltaire avec son ami M. Thieriot. Elle m’a été remise par un frère de ce dernier
qui m’est attaché depuis longtems et qui s’en rapporte à moy sur l’usage à faire
de ces lettres. Je les ay luës avec attention et je crois qu’elles ne doivent pas voir
le jour (…).
Le duc de Nivernais considère que les lettres ont peu d’importance
littéraire, et la majorité sont en anglais. Pour certaines,
on doit se garder de les
publier et on ne peut faire un meilleur usage des détails qu’ils contiennent que de
les jetter au feu (…). Je ne puis contribuer en rien à l’augmentation de l’Edition
intéressante que vous préparez (…).
59 - Louis-Jules Mancini-Mazarini, duc de NIVERNAIS.
1716-1798. Diplomate, écrivain, académicien.
L.S. et 5 poèmes manuscrits.
Rome, 24 avril 1751.
3 pp. in-4 et 7 pp.
in-8 et in-12.
200/300 €
Le duc de Nivernais a reçu du cardinal son courrier accompagné de poèmes ;
(…) Par rapport au vers sur lequel V.E. me fait l’honneur de me consulter et qui
dit ainsi à tout moment veut les pousser au Port, c’est à la vérité un mauvais vers
prosaïque et peu harmonieux, mais il ne pêche pas du côté de la mesure. C’est
un vers de cinq pieds dont l’émistiche ou le repos, se trouve à la fin du second
pied.
C’est cette mesure de vers dont Marot s’est presque toujours servi et
que Rousseau a remis à la mode de nos jours (…).
Joint 5 poèmes du duc de Nivernais :
Chanson à Madame la (Dsse) de Bouflers
(sur l’air : je ne saurais danser) ; Vers adressés à Mlle de Civri âgée de huit ans ½
(…) et réponse faite sur le champ par Mlle de Civri
; copie des vers de M. Turgot
intitulé
traduction de la 10
e
Eglogue de Virgile en vers scandés comme les vers
latins ; Vers de Mde de Nivernais à M. le duc de Nivernais qui lui avait demandé
de ses cheveux.
60 - Louis-Jules Mancini-Mazarini, duc de NIVERNAIS.
1716-1798. Diplomate, écrivain, académicien.
8 L.S.
1756-1796.
7 pp. in-8 et in-12, 2 pp. in-folio.
300/400 €
Correspondance à divers. 1756 : à propos d’une recommandation pour un
officier qu’il destine à au régiment de Royal allemand ;
J’ay exécuté vos ordres
(…) et comme de raison, je m’en suis bien trouvé. J’ay écrit à M. le Pce de
Holstein et j’en ay reçu une réponse très obligeante (…).
1776 : à propos d’un
litige concernant un chemin, envoyant un mémoire à son avocat Dandame ; il
pense que les démarches du chevalier de Menars
pourrait bien être une ruse
de guerre (…).
1781-1784 ; recommandation pour un marinier de Nevers et
mémoire concernant les prérogatives de la communauté des mariniers et
pêcheurs. 1783 : sur une requête au Conseil des Finances pour les receveurs
particuliers de Nevers et de Clamecy. 1791 : sa fille la duchesse de Brissac qui
est à Nice pour raison de santé, transmet un mémoire de recommandation pour
le sr Gautier, ancien employé des Domaines et Bois du Roi à Avranches. 1796 :
J’obéïs à Madame de Crequy et je ne réponds point au billet si flatteur dont elle
m’honore (…). Il serait superflu de dire quel prix je mets à un sufrage tel que
le sien (…).
Joint
une lettre adressée au duc de Nivernais pour lui signaler une
vente de tableaux ; Si
Votre Excellence ne reste à Rome que par amour pour les
tableaux, je lui conseille bien fort de revenir au plustôt. Nous avons des ventes de
tous côtés qui nous offrent des chefs d’œuvre des plus grands maitres, à meilleur
marché que les Italien ne nous donnent les leurs (…).
Il fait part de la vente de la
collection de M. de Tugny dont il envoie plusieurs exemplaires de catalogues qu’il
demande de distribuer à ses proches.
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