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MANUSCRITS

TAJAN - 20

78 - François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE.

1694-1778.

Écrivain.

La Pucelle d’Orléans,

poême en vingt et un chants (…).

À Paris, de

l’imprimerie de Didot le jeune, l’an troisième [1795].

2 forts volumes in-folio, 211 pp. & 212 pp., texte à grandes marges ;

plein maroquin rouge, dos à nerfs orné de fleurons et dentelles dorés,

filets et dentelles dorés encadrant les plats, chiffre "V" doré aux

écoinçons, double filet doré sur les coupes, large dentelle dorée en

bordure intérieure, tranches dorées (reliure

bound by Lloyd

). Les coins

légèrement frottés. Ex-libris Ernest G. Mocalta.

30000/40000 €

Très belle édition typographique,

à grande marge, magnifiquement illustrée

par Gaucher, Lebarbier, Marillier, Monnet et Monsiau, gravées par Baquoy,

Choffard, Delignon, Delvaux, Duhamel, Dupréel, Lemire, Lingée, Malbeste, Patas,

Pauquet, Ponce et Romanet.

Superbe exemplaire enrichi de 320 gravures d’un dessin original au lavis

et de manuscrits de Voltaire.

Il comprend au premier tome : une suite de

64 portraits de Voltaire dont une à double page d’après Bouchot, 3 gravures pour

servir de frontispice, 2 portraits (dont un avant la lettre) de Jeanne d’Arc suivi des

portraits de Charles VII (4), du comte de Dunoix (2) et d’Agnès Sorel (2).

Au second tome : 17 portraits de Voltaire, 3 figures allégoriques représentant

Voltaire couronné et un dessin original à l’encre et lavis (27 x 16 cm) ; 10 scènes

gravées de Ferney ; 4 gravures représentant le transfert des restes de Voltaire au

Panthéon et son tombeau.

Les chants sont illustrés pour chaque, de deux gravures dont une avant la lettre,

avec une suite de 8 planches (7 seulement au dernier chant) illustrant La Pucelle,

dont celles de Duplessis-Bertaux et de Moreau le Jeune.

Suite de manuscrits reliée à la suite du second tome

(monté sur onglet ou

emmargé)

:

1. Pièce signée du comte de Suffolk,

admiral de Normandie.

10 mai 1421

.

Pièce sur vélin oblong (25 x 6,5 cm), en français, légère perte de texte marge

de droite. Paiement des gages de William de La Pole comte de Suffolk, grand

capitaine anglais de la guerre de Cent-Ans, commande le siège d’Orléans en

1428, sera battu par les troupes de Jeanne d’Arc en juin 1429.

2. Extrait d’un manuscrit de la tragédie de Zaïre, avec ratures et corrections

autographes de Voltaire.

22 pp. ½ in-folio. Fin du 2

e

acte et début du 3

e

acte

de la tragédie. Collage et nombreuses corrections, passages biffés de Voltaire

dont:

Et qui rappelle encor à mon âme égarée / Cette auguste princesse à mes

yeux massacrée (…),

corrigée pour:

Et qui de mes enfans ornait toujours la tête

/ lorsque de leur naissance on préparait la fête (…)

. Et encore plus loin:

Du Dieu

de Mahomet la puissance invoquée, / Voit de cent vases d’or fumants dans la

Mosquée, / Le parfum précieux, moins pur que mon amour, / monter à l’empirée

ou se forme le jour (…),

corrigée pour:

Les parfums de l’encens brûlent dans

la mosquée, / Du Dieu de Mahomet la puissance invoquée / a déjà dans le ciel

confirmé nos saints nœuds / Mon peuple prosterné, pour vous offre ses vœux.

Etc.

3. Fragment de lettre autographe (à Mme Du Châtelet) avec les corrections

de Voltaire.

2 pp. in-4 avec poème, Voltaire envoyant

des fleurs et des épines :

(…) Tout est égal, et la nature sage / Veut au niveau ranger tous les humains / Esprit,

raison, beaux yeux, charmant visage, / fleur de santé, doux loisir, jours sereins (…).

4. Extrait manuscrit.

1 pp. in-8 oblong. Réflexions philosophique sur la liberté :

Je lui réponds que dieu ne me fait point acroire que j’aye cette sotte liberté.

J’éprouve au contraire vingt fois par jour que je veux, que j’agis (…). Touttes

ces méprises sont nécessaires, c’est une suitte évidente de la constitution de

notre univers. Notre sentiment confus d’une prétendue liberté n’est pas moins

nécessaire (…).

5. Brouillon aut. d’un poème de Voltaire.

1 pp. in-4 avec correction.

(…) Que

ces bataillons indomptez / frémissez de leurs destinées / et tendez vos mains

enchainées / aux mains qui vous ont terrassez.

6. Extrait manuscrit avec corrections aut. d’une pièce de vers de Voltaire.

1 pp. petit in-folio avec ratures et corrections.

Oui j’ay juré de ne plus discourir

/ de conter net, de bannir la harrangue. / Mais quels serments hélas, puis-je

tenir / le tendre amour est maitre de ma langue ! / L’amour m’inspire, il luy faut

observe (…).

7. Lettre aut. à M. Moreau, directeur des pépinières du roi.

1

er

juin 1760.

2 pp. in-folio. Voltaire observe qu’il avait eu l’idée d’élever des enfants trouvés ou

pauvres sur ses terres;

(…) J’habite malheureusement un coin de terre dont le sol

est aussi ingrat que l’aspect en est vivant. Je n’y trouvai d’abord que des écrouelles

et de la misère. J’ay eu le bonheur de rendre le pays plus sain en desséchant des

marais. J’ay fait venir des habitants. J’ay augmenté le nombre des charue et des

maisons. Mais je n’ai pu vaincre les rigueurs du climat (…).

Le Contrôleur général

l’invita alors à cultiver la "garence";

Je l’ay essayé, rien n’a réussi. J’ay fait planter

plus de vingt-mille pieds d’arbres que j’avais tirés de Savoye, presque tous sont

morts. J’ay (planté) bordé quatre fois le grand chemin de noyers et de châtaigniers.

Les trois quarts ont péri ou ont été arrachez par les paysans. Cependant je ne

suis pas rebuté, et tout vieux et infirme que je suis, je planterai aujourd’hui, sûr de

mourir demain, les autres en jouiront ( …).

N’ayant pas de pépinière dans le pays,

il demande de lui faire parvenir deux cents ormaux et lui fait part de ses projets.

J’ay été très touché de votre amour du bien public, celuy qui fait croitre deux brins

d’herbe où il n’en croissait qu’un, rend service à l’Etat (…).

8. Manuscrit intitulé de la main de Voltaire

Copie de la lettre d’une ammam

de Bala à Mr le marquis de Miranda camérier major du Roy d’Espagne,

10 auguste 1767.

4 pp. in-folio. Beau texte avec quelques corrections aut. de

Voltaire, d’un "protestant philosophe" livrant ses réflexions sur la liberté religieuse,

reprochant à la religion catholique son manque de tolérance.

Vous avez penser

dans un païs où l’on a regardé souvent cette liberté comme une espèce de