MANUSCRITS
TAJAN - 29
108 - Ambroise FIRMIN-DIDOT.
1790-1876. Imprimeur libraire.
9 L.A.S. dont 7 à M. d’Aremberg.
1829, 1865-1872
. 15 pp. ½ in-8,
2 pp. in-4.
100/150 €
À propos de la publication d’une histoire à la demande de Wurtz ; demandant
de se procurer l’ouvrage sur les
Proverbes épigrammatisés
d'Henri Estienne,
en échange de quelque livre de ma bibliothèque
; transmettant la préface de
son édition du Thesaurus Graeca pour l’annoncer au Journal des débats, la
recommandant à M. de Sacy ; dans sa campagne, il a repris
avec un grand plaisir
dans (sa) verte vieillesse, les études qui (l’) ont tant occupé et charmé dans (sa)
jeunesse. J’espère donc vous donner cette fois un Thucydide bien traduit quoique
intraduisible et vous avez bien raison ; personne ne le sait mieux que moi.
Heureux si je puis satisfaire des savants comme vous et des littérateurs comme
M. Villemain (…)
. A propos de la publication des œuvres complètes d’Aristote :
annonçant l’impression de la table analytique sur Aristote ; il lui envoie par la
suite l’exemplaire des épreuves d’Aristote et le bon à tirer ; à propos d’un article
paru aux Débats sur les deux imprimeries impériales présentées à l’Exposition
universelle, etc.
109 - Joseph Fouché, duc d'OTRANTE.
1759-1820. Ministre
de la Police de Napoléon.
B.A.S.
Au Comité de surveillance de Moulin, s.d
. 1 pp. in-8 oblong ;
monté sur papier.
700/800 €
Rare billet autographe de Fouché comme député conventionnel, alors en
mission à Moulin, probablement à un imprimeur pour la publication de procès-
verbaux ;
Je vous ai envoyé ce matin, citoyen, avec les procès verbaux, un arrêté
philosophique auquel je vous prie de changer deux mots à l’art. 4. Au lieu d’un
drap noir, mettez d’un voile funèbre (…).
110 - Joseph Fouché, duc d'OTRANTE.
1759-1820. Ministre
de la Police de Napoléon.
Minute aut. d’une lettre à M. de Falck,
pour le remercier de ses offres,
en cas que Mr le duc fit le voyage de Hollande.
[Dresde, 1816]
. 2 pp.
in-4, ratures et correction.
1500/2000 €
Importante lettre de l’ancien ministre de la Police écrite peu de temps
après son ordre d’exil ; Fouché évoque longuement les raisons pour
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lesquelles il n’a pas encore terminé ses Mémoires :
J’ai craint qu’un voyage
en Hollande dans cette circonstance ne fut un prétexte pour ajouter à toutes les
tracasseries que le roi éprouve au sujet des réfugiés français. Pour le moment,
il s’attache à s’occuper de l’éducation de ses enfants en Allemagne. J’aimais
la France mais la nature n’a pas fait le cœur humain pour aimer sans retour
(…). Je n’ai point encore achevé mes Mémoires. On est trop agité aujourd’hui
pour se placer au point de vue où l’on peut apercevoir la route que j’indique.
La masse des peuples de l’Europe a été plus ou moins remués sous l’influence
de la Révolution. Sans doute il y a nécessairement entre les états comme entre
les individus, inégalités de forces et de puissance (…). Je ne veux rien omettre
d’essentiel ; je n’ai d’autre dessein que d’éclaircir tout ce qui s’est passé depuis
25 ans et de détromper surtout les mensonges dont les journaux ont remplis le
monde. Les souverains et les peuples ont un intérêt égal à connaitre la vérité
(…). Je ne veux pas, ni les flatter, ni les blesser. Quand l’ordre moral est dérangé,
l’ordre social ne peut se rétablir (…).
Etc. Plusieurs notes se trouvent en marge
dont cette pensée :
Il y a des choses inexplicables dans les choses humaines.
111 - Joseph Fouché, duc d'OTRANTE.
1759-1820. Ministre
de la Police de Napoléon.
Minute aut. d’une lettre (à Jérôme Bonaparte).
Trieste, midi (circa
1819)
. 1 pp. in-4, ratures et corrections, filigrane à l’effigie de l’Empereur
François II.
1000/1200 €
Lettre de Fouché au moment où la princesse de Montfort allait s’installer à
Trieste pour le rétablissement de son fils aîné ;
il s’inquiète de sa santé et fait
part de
l’impression douloureuse que [lui] a fait la vue de la princesse.
Cependant
Fouché pense que le climat sur les bords de l’Adriatique aura une influence dans
la guérison de la fièvre jaune. Très belle correspondance à la fin de la vie du duc
d’Otrante, remplie de réflexions personnelles ;
La vie humaine a ses loix, comme
la vie pèse, il faut s’y résigner (…).




