MANUSCRITS
TAJAN - 35
136 - Marguerite Denuelle, Mme Cholet, dite LODOÏSKA.
†1827. Épouse du conventionnel Louvet.
L.A.S. "femme Louvet" à la citoyenne Mestais à Nemours.
S.l.n.d.
(après 1797).
1 pp. in-8, adresse au verso, apostille.
200/300 €
Très belle lettre de la fameuse Lodoïska évoquant sa douleur après la mort de
Louvet.
Elle annonce à son amie son départ pour Chancy;
(…) Je vais partir le plutôt
possible (…) Je passerai chez vous en allant et en revenant, je m’y arrêterai plusieurs
jours. Je vais acheter pour ce voyage un cheval et un cabriolet. Mme Charlieu ne
pourrait-elle pas nous prêter une écurie et une remise?
Son pauvre Duval servira
comme postillon. Elle lui demande de conserver toute sa correspondance et poursuit
sur son veuvage:
Je ne vous parle pas de mon état. Il est tel que je l’avais prévu…
Mon amie, vous n’y pensez pas bien quand vous croyez que ma perte vous laisserait
des souvenirs si cruels. Ma vie devrait vous désoler encore davantage (…).
Au verso,
apostille autographe du fils de Louvet, Félix, à propos de cette lettre, finissant pas
s’exclamer:
(…) Quel souvenir déchirant!
137 - Marguerite Denuelle, Mme Cholet, dite LODOÏSKA.
†1827. Épouse du conventionnel Louvet.
L.A.S. et L.A. à mademoiselle Mestais.
Samedi 5 octobre et Chancy,
15 avril 1810.
4 pp. in-4, adresses au verso avec marque postale.
200/300 €
"Lettre de Mme Louvet, la Lodoïska" :
Depuis ma dernière lettre, (…) j’ai éprouvé
bien des tribulations.Mes embarras m’on empêché de vous écrire.Pas un moment
à moi (…).
Elle demande des nouvelles en détails de son amie et de sa famille
avant d’évoquer la santé de son fils ;
Il se porte assez bien, pourtant il maigrit. Je
vous laisse tirer les conséquences qui m’inquiètent beaucoup (…).
1810 : Elle a
envisagé d’aller la voir à Nemours, mais son silence lui fut une "réponse assez
claire" ; elle fait alors part de la redécouverte de son ancienne correspondance
avec Louvet ;
Obligée depuis 15 jours (…) par un de ses malheurs qui ne peuvent
arriver qu’à moi ; de faire des recherches dans des lettres rassemblées il y a 12
ans pour être lues un jour par mon fils, je reconnais votre écriture. Mon cœur
bat. Je ne puis résister au désir de lire. Toutes me rappelent vos injustices ; mais
vous en faites vous-même l’aveu (…). Alors j’oublie vos torts, je ne me souviens
plus que du jour où vous fûtes m’attendre à la Commune de Paris (…)
. Elle lui
rappelle l’affaire de Mme Galuchet et de Mme La Galisserie, à propos notamment
de l’envoie de livres, et surtout de son fils qu’elle dut éduquer seule ;
Chacune
de vos lettres rappellent ces circonstances et d’autres encore qui feraient couler
de vos yeux des larmes de regret (…)
. Etc. Apostilles de Félix Louvet, son fils,
accusant Mlle Mestais sa
jalousie d’amour pour Faublas (…). Mlle Mestais
pouvait-elle aimer encore sincèrement la Sophie de Faublas, (Lodoïska) (…).
138 - [Stanislas MEADE].
37 documents.
150/200 €
Papiers de Stanislas Meade, fils d’un propriétaire irlandais installé à St-Domingue,
receveur des impôts en France sous la Monarchie de Juillet et le second Empire
à Thiers (Puy-de-Dôme) puis Villefranche (Rhône) : minutes concernant la
succession Meade ; correspondance familiale 10 lettres de son oncle et de sa
cousine (en partie en anglais) ; sur la succession de sa cousine Mlle O’Tarril ;
carte d’étudiant de la Faculté de Droit à Paris, certificat de libération du service
militaire, passeport pour un permis de séjour à Paris, lettre et certificat annonçant
sa nomination de chevalier de la légion d’Honneur ; correspondance liée à ses
fonctions de receveur de la part du comte CHABROL, BARANTE, MOLE, marquis
de MORTEMART, La Ferté-Mun, PERSIGNY,
139 - Jules MICHELET.
1798-1874. Historien.
L.A.S. à M. de Lavergnes
à Toulouse.
(Juin 1832)
. 1 pp. bi-feuillet in-8,
adresse au verso, marques postales.
100/150 €
Michelet s’apprête à partir pour l’Allemagne et demande de lui renvoyer ses
Douanes allemande de Lanourais
qu’il voudrait emporter ;
je vous les restituerai
à mon retour (…).
140 - Léon MONET.
1836-1917. Frère du peintre Claude Monet.
L.A.S. avec dessin (à Pissarro).
Déville-lès-Rouen, 21 décembre
1883.
2 pp. in-4.
400/500 €
Jolie lettre de Monet invitant Pissarro à revenir le voir à Déville ;
Le commandant
est bien long à répondre au soldat, il devient presqu’aussi avare de son encre que
bien des peintres de sa connaissance. Parlez moi du fusiller Pissarro, en voilà, un
soldat impressioniste qui au moins a de la bonne encre et s’en sert sans lésiner.
Bref, parlant civilement, je vous demande pardon de ne pas avoir répondu plus
tôt à votre aimable petit mot (…).
Il le remercie d’être venu le voir et compte sur
lui pour qu’il revienne à Déville avec sa femme. À la suite, Monet a esquissé les
falaises normandes au bord de la mer.
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