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MANUSCRITS

TAJAN - 39

158 - Ekaterina Dolgorukova dite KATIA.

1840-1927.

Amante

du Tsar Alexandre II de Russie.

L.A. au Tsar Alexandre.

Saint-Petersbourg, 4 (16) janvier 1871 à 13h.

4 pp. bi-feuillet in-8, en français.

1800/2000 €

Ta bonne lettre m’a fait plaisir comme toujours et est le reflet de ce cœur qui ne

respire que par toi, cher ange de mon âme, ma vie, mon bonheur, mon tout. Oh ! ce

que moi j’aurais donné pour prendre un bain avec toi, cher mari désirant (…).

Elle

évoque l’époque heureuse d’Ems qu’elle ne peut oublier ;

rien ne peut être comparé

au délice de t’appartenir (…).

Katia remémore encore avec détail la "délicieuse "

soirée érotique d’hier, déclarant encore sa flamme :

je volerai vers toi, chez mari dont

je me sens plus folle amoureuse que jamais et qui forme ma vie (…).

Etc.

159 - Ekaterina Dolgorukova dite KATIA.

1840-1927.Amante

du Tsar Alexandre II de Russie.

L.A. au Tsar Alexandre.

Saint-Petersbourg, mardi 5 (17) janvier 1871 à

13h.

4 pp. bi-feuillet in-8, en français.

1800/2000 €

Correspondance amoureuse :

(…) Je t’aime plus que jamais, tu es ma vie,

mon bonheur, mon tout. Je sens que cela déborde en nous (…). Dieu est notre

conscience pour toujours. Aussi, tu as raison de considérer la moindre question

sur ce sujet, comme une profanation car c’est un lien trop sacré pour en douter.

Oui, c’est bon de se dire qu’on est sûr l’un de l’autre (…). C’est moi qui t’ai

relevé à tes propres yeux par le sentiment de n’appartenir qu’à moi devant Lui

et ta conscience depuis trois ans (…).

Elle attend maintenant le moment de

se retrouver dans ses bras ; le lendemain, elle reprend la lettre et lui dit qu’elle

sortira en voiture pour l’attendre sur le quai…

160 - Ekaterina Dolgorukova dite KATIA.

1840-1927.

.

Amante

du Tsar Alexandre II de Russie.

L.A. auTsar Alexandre.

Saint-Petersbourg,mercredi 6 (18) janvier 1871

à 13h45.

4 pp. bi-feuillet in-8, en français.

1800/2000 €

Notre rencontre d’hier soir m’a vivement impressionnée. J’étais si heureuse de

te serrer dans ma main et te lorgner. Oh ! que tu étais beau, cela n’a pas de nom,

et tout en te regardant, j’étais fière de me dire que cet être délirant n’appartient

qu’à moi seule devant Dieu (…). J’avais une envie terrible de me coucher avec

toi (…).

Plus loin, elle se plaint cependant de sa manière de la brusquer au point

qu’elle a mal partout…

Et ce soir, au lieu de me faire oublier par ta bonne humeur

la peine que tu m’as fait, tu étais comme un chien, ne m’embrassant pas et ne

faisant que des reproches que je te fatigue (…) Cela prouve que tu ne m’aimes

pas comme moi (…) Je me sens navrée et brisée au moral et au physique (…).

161 - Ekaterina Dolgorukova dite KATIA.

1840-1927.

Amante

du Tsar Alexandre II de Russie.

L.A. au Tsar Alexandre.

jeudi 7 (19) janvier 1871 à 13h45.

4 pp.

bi-feuillet in-8, en français.

1800/2000 €

Je viens d’achever ma toillette et sui heureuse de bavarder avec toi, cher mari

adoré (…). Oh ! ce que j’aurais donné pour passer ma vie avec toi et ne plus

te quitter, c’est là ce qui me manque et me rend bien triste, car nous n’aurons

jamais ce bonheur (…).

Elle lui rappelle qu’il lui a fait beaucoup de peine hier ;

puis reprend sa lettre le soir 

: nos bonnes rencontres me rendirent heureuses. Tu

étais si appétissant sur la place lorsque tu m’adressas la parole à laquelle je ne

réponds pas par fureur (…). Nous n’étions donc nullement méchants mais bêtes.

Ce soir, il faut avouer que nous avons jouï comme des fous, et cela nous fit du

bien (…), et les quelques mots que nous nous sommes criés sous l’arc, nous

firent le même bien (…). Je ne sais pas ce que tu as fait avec moi, mais je suis

plus folle que jamais (…).

162 - Ekaterina Dolgorukova dite KATIA.

1840-1927.

Amante

du Tsar Alexandre II de Russie.

L.A. au Tsar Alexandre.

vendredi 8 (20) janvier 1871 à 17h45.

4 pp.

bi-feuillet in-8, en français.

1800/2000 €

J’ai fait mes visites sans trouver aucune d’elles à la maison (…).

Après quoi

elle est rentrée et attend sa lettre.

Je suis heureuse de me dire que tu n’as que

moi seule en tête et que tu jouis du sentiment de n’appartenir qu’à moi seule

devant Dieu et ta conscience pour toujours (…).

Plus tard, elle lui dit qu’elle

rentrera chez elle après dîner et que les enfants iront jouer avec les chiens. Elle a

conservé de la soirée d’hier une "impression délicieuse". etc

.

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