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MANUSCRITS

TAJAN - 34

verrais les ennemis à la porte de la Capitale, je ne désespérerais pas de la chose

publique (…).

Il va lui faire passer le

Faublas

qu’il met au coche, en payant

le port. Apostille autographe de son fils Félix, au bas de la lettre :

Ceci prouve

combien mon Père voyait bien en politique !

132 - Jean-Baptiste LOUVET de COUVRAY.

1760-1797.

Écrivain auteur de

Faublas

, député de la Convention.

L.A.S. à "ma femme".

S.l., jeudi matin (octobre 1789).

1 pp. in-4.

200/300 €

Fuyant Paris pour se cacher, Louvet annonce son arrivée à Nemours ;

Certains

nobles comptent parmi leurs privilèges, celui de faire assassiner les

hommes qui se mêlent de réfléchir,

distinguant les prérogatives des privilèges.

Comme je n’ai pas envie de mourir, je me dérobe à leurs coups fourrés, je pars,

je viens incognito me réfugier chez mes amis (…).

Il a adressé une lettre à

Monsieur et Madame Cholet malgré sa crainte que son courrier ne soit intercepté

à la poste.

Dites leur bien qu’en attendant, je suis en lieu de sûreté, et priez Dieu

pour que Mr Necker reste ministre. Je ne puis vous en écrire davantage (…).

Apostille aut. en marge de son fils.

133 - Jean-Baptiste LOUVET de COUVRAY.

1760-1797.

Ecrivain auteur de

Faublas

, député de la Convention.

Note autographe.

S.d. (1795)

. 1 pp. in-8.

200/300 €

Minute d’un discours à la Convention, se défendant de son patriotisme sous la

Terreur ;

Députés, (…) il me semble que ce n’est pas le moment d’approfondir

cette partie de mon opinion. Je la soutiendrai quand il en sera temps (…). C’était

la République qu’on appelait la Terreur, tout en réorganisant une terreur véritable ;

je prouverai que c’était tous les républicains qu’on appelait des terroristes ; et

je le prouverai sur des pièces irrécusables, sur des pièces officielles écrites,

publiées, signées, par un agent du gouvernement (…). Il temps de prendre un

parti décisif. Les Chouans de vendémiaire repprennent quelque audace ; on

prêche la désobéissance à la loi du 3 brumaire (…).

134 - [LOUVET].

Deux correspondances au citoyen Louvet,

représentant du Peuple

et libraire, rédacteur de la Sentinelle.

Bourganeuf, 26 messidor an 4, et

Marseille,

s.d.

2 L.A.S. de 3 pp. ¼ et 2 pp. ¼ in-4, adresse.

200/300 €

Correspondance révolutionnaire adressée au rédacteur de la Sentinelle

relatant d’événements en province; signée par le patriote "Maritaud jeune":

Accorde-moi, Louvet, une demi-colonne de ton journal pour une anecdote dont

je te garantis l’authenticité (…).

Il lui raconte la plaisante aventure d’un chevalier

d’industrie, déguisée en moine, cherchant à exploiter les âmes pieuses;

La nouvelle

de son arrivée qui se répandit avec la rapidité de l’éclair, attira auprès de lui les ex-

nones, les cagots et toutte cette foule d’imbéciles qui croyent que les clefs du ciel

sont dans la poche des prêtres (…). Je ne me permets aucune réflections sur cette

farce. Je dirai seulement que le prétendu réfractaire était un mauvais tailleur de ***

que le vin et les femmes avaient ruiné et qui était obligé de fuir son pays natal pour

éviter les recherches de ses créanciers. Il avait passé les premières années de sa vie

dans une maison de moines où il avait puisé des leçons documents de lubricité et de

dérèglement (…).

Etc.

joint une lettre du citoyen Fabre, de Marseille, à propos

du cadet Rivarol dont la vie ne fut qu’usurpation et aventures;

(…) Ce Rivarol

qui intrigua pour se faire recevoir gendarme et garde du Roi, deux corps de la liste

desquels il a été rayé sans s’y être montré mais qui servirent de prétexte auprès du

benêt de Loménie, ministre, pour obtenir un brevet de capitaine de militaire (…). Ce

Rivarol qui, au commencement de la révolution, émigra, voulut diriger l’état extérieur

et se fit chasser, revint à Paris en 1792 (…) Quelques temps après, il fut incarcéré

à Picpus et là il disait: "(…). Le comte d’Avarai, mon ami, capitaine des Gardes du

Régent (du Roi de Vérone) et son favori, m’a assuré que le prince que le prince qui

a entendu parler de mes talens, avait le dessein de me faire un jour son premier

ministre parce que j’ai écrit quelques numéros d’un journal intitulé la Pie (…).

" Il

poursuit à propos du cadet Rivarol, ses liens supposés avec Pitt et Cobourg, sur

Dumouriez, ses intrigues auprès des aristocrates de l’extérieur, etc.

135 - Marguerite Denuelle, Mme Cholet, dite LODOÏSKA.

†1827. Épouse du conventionnel Louvet.

L.A.S. "femme Louvet" à un libraire.

S.l.n.d. (après 1797).

2 pp. in-12.

200/300 €

Accusée d’avoir reçu des livres indûment, elle s’explique avec vigueur,

montrant qu’elle était au chevet de Louvet ;

(…) L’époque de mes malheurs

remonte à celle de mon déménagement. Il n’y avait pas 3 mois que je demeurais

rue de Grenelle quand mon mari tomba malade. Je ferai entendre les personnes

qui me voyaient alors. Elles diront que nuit et jour au chevet du lit de mon époux,

j’avais absolument abandonné mes affaires (…). Il est vrai que je n’ai pas vu

les dictionnaires, car on m’annonça un ballot que je refusais (…). Puis elle

ironise : Au surplus, mon cher Louvet fut un buveur de sang, je puis bien être

une escroqueuse. Les gens de bien doivent maintenant s’attendre à tout. Le vrai

malheur, c’est que la vie soit si longue (…).

135