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145

les collections aristophil

LITTÉRATURE

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549

SAND (George)

Manuscrit autographe pour

La

dernière Aldini.

3 cahiers in-4 brochés, couvertures

de papier avec mentions manuscrites.

8 000 / 12 000 €

192 pages, en trois cahiers de [60] p. et 1 f.

blanc, [73] p. et 1 f. blanc, [61] p. et 1 f. blanc.

Manuscrit à l’encre bleue, comportant

de nombreuses ratures et corrections,

quelques papiers collés masquant le texte

fautif.

George Sand a publié en 1838, sous le

même titre, un roman situé à Venise,

racontant les amours d’un gondolier

vénitien et d’une princesse. Ici, l’écrivain,

situe l’intrigue à Florence et dans ses

environs, mais conserve les personnages

du roman : Lelio, Alésia, le prince Grimani

et Nasi. La pièce est découpée en trois

actes. Nombreuses ratures et corrections.

On joint :

Un manuscrit

intitulé

Le Pavé

. 1862. Un

cahier broché in-4 de [48] p. et 1 f. blanc.

Comédie en un acte représentée pour

la première fois à Paris, au théâtre du

Gymnase le 18 mars 1862. Cette pièce,

considérée comme faisant partie du

Théâtre de George Sand semble ne pas

avoir été écrite par George Sand. Du moins,

son écriture n’apparaît nulle part dans ce

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SARTRE (Jean-Paul)

Manuscrit autographe de

Saint Genet

comédien et martyr.

[c. 1951-1952].

129 ff. in-4 (210 x 270 mm). Encre

bleue sur papier quadrillé (quelques

feuillets sur un autre papier).

6 000 / 8 000 €

Important manuscrit autographe de cette

biographie-essai sur Jean Genet,

publiée

chez Gallimard en 1952. C’est Sartre qui

introduisit Genet chez Gallimard et qui

suggéra la publication de ses œuvres

complètes. L’ouvrage est né d’une simple

préface à cet ensemble ; six fragments en

furent successivement publiés dans

Les

Temps modernes

, de juillet à novembre

1950. L’ensemble est constitué de 113

feuillets manuscrits autographes, 1 f. en

photocopie, auxquels s’ajoutent 15 feuillets

dactylographiés portant de nombreuses

corrections et d’importants ajouts

autographes de Sartre. C’est un manuscrit

partiel de ce long essai qui compte 700 p.

serrées dans l’édition de 1952. Quatre sont

consacrés à la « crise originelle » de Genet.

Un autre, relatif à la création poétique de

Genet, porte dans lamarge un commentaire

autographe de Genet au crayon. Il écrit, à

propos de l’analyse de Sartre :

« vrai à tel

point que c’est en écrivant ce poème - en

le fabricant - et non en écrivant N.D. des

Fleurs, que j’eus la stupéfaction un peu

humilié qu’on fait des vers, ou qu’on peut

en faire ».

La « Prière pour le bon usage de

Genet » insérée à la fin de son texte est en

deux états. Sartre y exprime son intention

en écrivant son texte :

 « Montrer les limites

de l’interprétation psychanalytique et de

l’explication marxiste et que seule la liberté

peut rendre compte d’une personne dans

sa totalité, faire voir cette liberté aux prises

avec le destin, d’abord écrasée par ses

fatalités puis se retournant sur elles pour

les digérer peu à peu […] »

Provenance :

Vente Paris, Christie’s, 29 novembre 2005,

n° 236.

Papier légèrement jauni, quelques infimes

déchirures angulaires dans les marges su-

périeures sans aucune atteinte au texte.

manuscrit, désigné

« fait uniquement pour

le metteur en scène »,

comme indiqué

sur la couverture. Le document débute

par une feuille manuscrite, en partie de

la main de Maurice Sand, celui-ci ayant

rayé la mention

« de George Sand »

pour

« par George Sand »

. Au verso, se trouve

la régie de la pièce, suivie d’un dessin

ordonnançant et détaillant les différents

objets présents sur scène. Le document

est composé de passages manuscrits, de

la main de Maurice Sand, ou pris sous la

dictée, et de morceaux de livrets imprimés

collés. Le texte, sous une forme ou une

autre, est souvent corrigé et raturé. Le

manuscrit se termine par la signature de

George Sand qui a été rayée.

On joint également un livret imprimé de la

pièce, corrigé et annoté pour le personnage

de Jean Coqueret.

Deux précieux manuscrits éclairant le

travail de dramaturge de Georges Sand.

Couvertures un peu froissées, brochages

parfois un peu faibles ; quelques feuillets

volants dans le manuscrit du

Pavé

.

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SOUPAULT (Philippe)

Manuscrit autographe signé de

La

petite Sirène.

1957-1958.

Petit in-4 (27 x 20 cm), percaline

rouge à la bradel.

600 / 800 €

32 ff., encre violette.

Important manuscrit autographe de

ce livret d’opéra

en trois actes sur une

musique de Germaine Tailleferre. Cet

opéra de chambre radiophonique, inspiré

du conte d’Andersen, est créé le 30

septembre 1960 à l’ORTF (orchestre dirigé

par Michel Le Conte). C’est une des rares

pièces avec passages dodécaphoniques

de la main de la compositrice. Le manuscrit

est dédié à Nelly Kaplan que Soupault

appelait communément « Ondine » ou « la

petite sirène ». La date « 1957-1958 » figure

au premier feuillet. Les 8 premiers feuillets

rassemblent des dialogues pour

La Petite

Ondine

. Nelly Kaplan en cite quelques

passages et présente l’œuvre comme

inédite dans le t. I des

Cahiers Soupault

 :

« 

Vous voulez que je reste près de vous

pour pouvoir m’aimer à votre façon […].

Et moi je veux que vous m’aimiez à ma

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SARCEY (Francisque)

Réunion de lettres autographes

signées.

[c. 1857-c. 1877].

175 p. in-12 et in-8, papier beige à son

chiffre et papier bleu.

500 / 800 €

Ensemble de 53 lettres autographes

signées, dont certaines sont adressées

à son ami Edmond About, journaliste et

Académicien. Critique dramatique (1827

-1899), journaliste au

Figaro

puis au

Temps

,

Francisque Sarcey occupe une place

importante dans le monde littéraire du

second Empire et du début de la Troisième

République. Cette correspondance donne

un vaste panorama de l’actualité littéraire

et théâtrale parisienne : on donne un des

derniers vaudevilles de Scribe en 1859, il

discute de la pièce de Soumet et Belmonte,

Une fête sous Néron

(lettre c. 1860),

rapporte les avis négatifs sur Girardin et

Feydeau (lettre s. d., c. 1865). La

Geneviève

de Brabant

d’Offenbach a fait un four :

« la

pièce a été sifflée dru. Elle est si insensée,

sans être plaisante, qu’il me paraît difficile

qu’elle se relève d’une pareille chute.

On dit que c’est la mort du théâtre et

d’Offenbach. »

On voit paraître les noms

les plus en vue de cette époque : Dumas

Fils, Offenbach, Fromentin (

« Fromentin

quitte le Constitutionnel ( ?) »

(lettre s.

d., c. 1862). Outre des sujets personnels

(les naissances de ses enfants), il se fait

parfois l’écho des positions politiques ou

religieuses : il relaie le bruit fait dans la

presse par une Encyclique de Pie IX de

1864 (lettre de février 1865).

Correspondance variée donnant un

tableau coloré de l’actualité littéraire et

dramatique du Second Empire.

Quelques découpes sur 2 lettres, petits

manques en marge sur quelques lettres,

petites taches et brunissures éparses,

quelques taches plus larges sur trois lettres,

traces de pliure.

façon, pour que je sois livre de ne pas être

esclave de votre amour. Aimez-moi, pour

que je sois libre. »

Le Chœur répond alors

« Nous t’aimons »

, provoquant encore une

question anxieuse de la petite Ondine. Il

s'agit peut-être ici de la forme première

du livret. Les 4 ff. suivants contiennent des

synopsis et plans pour

La Petite sirène

.

Le manuscrit présente quelques ratures et

ajouts.

Bibliographie :

N. Kaplan, « Je vous salue Philippe, plein

de révolte »,

Cahiers Soupault

, I, (1994), p.

15-16.

Importante fente sur 15 cm au dos de la

reliure, feuillets de garde fragilisés, brunis,

un accroc avec large tache au f. 7.

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