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les collections aristophil

LITTÉRATURE

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VALÉRY (Paul)

Carnet autographe.

1928.

Petit in-12 (14,8 x 9,5 cm), dos toilé rouge.

1 200 / 1 800 €

[78] p.

Carnet autographe de Valéry contenant des notes diverses : des

calculs d’algèbre, des problèmes de géométrie, des adresses,

mots en russe, etc. Ce carnet a surtout fait office de carnet à dessin

portatif. On compte environ 24 croquis et esquisses, et une élégante

aquarelle (représentant une scène avec un bateau). On y trouve des

croquis au crayon représentant un chien, la personne accoudée,

une vue à la fenêtre, un petit dessin d’architecture, un personnage

allongé les jambes repliées. Une fleur séchée est aussi préservée.

Accroc important en pied du dos.

562

VOLTAIRE

3 p. sur 1 bifeuillet in-4 (23,7 x 18,8 cm), adresse avec petit

cachet de cire rouge.

Strasbourg, 13 juillet 1758.

2 000 / 3 000 €

Lettre autographe, signée « V », à Madame Denis, sa chère nièce

.

Voltairepart sous la pluiede Strasbourg, où il a acheté uneberline. Parmi

les causes de son retard à partir, il mentionne des éclaircissements

sur l’acquisition projetée de Champignelle :

« Cette terre est si pres

de la cour du roy de Pologne qu’il avait fallu comme vous savez,

lui demander d’abord son agrément. Il y avait eu aussi d’autres

préliminaires a remplir. Je me trouvais dans l’impossibilité absolüe

de faire sécrettement mon marché, et la fatalité de ma destinée est

que touttes mes démarches soient publiques. On m’a averti que cette

publicité pourait bien renchérir la terre. Mais si elle est trop chere, je

ne l’acheterai pas. Pourvu que je vive avec vous, il n’importe que ce

soit dans le pays de Lothaire, ou de Guillaume Tell. »

Il est question

d’affaires militaires regardant Guillaume de Prusse. Il réclame des

nouvelles à la cour de Mannheim, et en particulier de son petit-neveu :

« Monsieur de FLORIAN lit il les guerres de Grenade en espagnol ? »

La lettre a été publiée en 2015 par Nicolas Cronk.

Bibliographie :

N. Cronk, « La correspondance de Voltaire : quinze lettres inédites »,

RHLF

, 2015, p. 665-692.

Petite réparation à la pliure, très légère déchirure marginale, petites

rousseurs.

561

[VARIA]

Ensemble de plus de 140 pièces autographes des XIX

e

et

XX

e

siècle.

147 pièces, divers supports, divers formats.

300 / 400 €

Ensemble hétéroclite de pièces autographes (lettres billets,

cartes), la plupart signées, dont 26 du vicomte Georges d’Avenel,

historien, 6 d’Eugène Lefèvre-Pontalis, historien de l’architecture

et archéologue, 4 de Paul Leroy-Beaulieu, économiste, 4 d’Henry

d’Allemagne (dont une avec un petit dessin), historien.

L’ensemble renferme également au moins 10 lettres adressées au

dessinateur Georges Montorgeuil et une amusante lettre rédigée en

patois lyonnais, adressée à

« Msieu Coquelin »

et signée

« Guignol »

.

Quelques petites déchirures sans gravité, quelques brunissures,

plis.

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VOLTAIRE

Lettre autographe signée.

Aux Délices, 3 décembre 1755.

1 p. ¼ sur 1 bifeuillet in-4 (21,8 x 16,7 cm), avec adresse et

cachet de cire rouge.

1 500 / 2 000 €

Belle lettre autographe, signée « V », adressée depuis les Délices à

Monsieur Dupont, avocat à Colmar

. Voltaire n’oublie pas de glisser

une pique contre les jésuites :

« Je reçois dans le moment, mon cher Monsieur, une lettre de M.

Turckeim par laquelle il me mande que le Sr Schoepflin a satisfait à sa

dette. Je n’ai donc autre chose à faire qu’à vous prier de rengainer, et

à vous marquer comme je pourrai ma reconnaissance. Nous allons

passer l’hiver à Monriond Mad. Denis et moi. Je vous assûre que je

serais bien tenté de faire un petit tour à Colmar, s’il n’y avait pas de

jésuites. Je crois qu’il me faudrait auprès d’eux une sauve-garde de

Nicolas Ier. Dites, je vous prie, à Mad. De Klinglin qu’elle m’a joué un

tour affreux : elle a été à St Claude à six lieues de mes Délices : si elle

m’en avait informé, je serais venu lui faire ma cour ; elle sera cause

que je ferai un voyage à Colmar. Sur la nouvelle de l’anéantissement

du Portugal, on se prépare à des nouveaux opéras en Italie, on va

donner de nouvelles comédies à Paris, et on y fait une lotterie de

trente millions. Je vous souhaite le trentième mon cher ami. »

Bibliographie :

Voltaire,

Œuvres complètes, correspondance

, t. IX, Delangle, lettre

2123, p. 210-211.

Fortes rousseurs, traces de pliure.

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