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149

les collections aristophil

LITTÉRATURE

148

555

STENDHAL

Lettre autographe signée.

Paris, 18 décembre (1810).

2 000 / 3 000 €

4 p. in-4 à l’encre brune, adresse de sa

sœur Pauline et cachet postal.

Belle lettre autographe à sa sœur Pauline

qui nous montre Stendhal amoureux

. La

lettre est en partie écrite dans un mélange de

français et d’anglais et signée du pseudonyme

D’Alrymple, un de ses nombreux noms

de papier. La lettre contient des allusions

cryptées à Victorine Mounier (1783-1822),

une de ses amoureuses platoniques dont

il apprendra avec dépit le mariage en 1811.

Stendhal mentionne qu’il se rend dans l’espoir

de l’apercevoir au théâtre des Variétés où l’on

donne

La Chatte merveilleuse

 :

«

Je ne pus jamais l’apercevoir distinctement.

Tantôt, à un geste aimable, je croyais que

c’était une femme en spencer noir ; un instant

après, un chapeau bleu me semblait être elle.

Je m’éborgne complètement

 ». Cette lettre

mentionne aussi son nouveau statut social,

depuis qu’il a été nommé successivement

auditeur au Conseil d’État puis inspecteur de

la comptabilité des bâtiments et du Mobilier

de la Couronne en août 1810. Il peut espérer

la baronnie.

Bibliographie :

Stendhal,

Correspondance

, t. I, 1800-1821, n°

418. Royer,

Lettres à Pauline

, 1921, p. 104-107.

Papier légèrement froissé, traces de pliure,

petit trou de papier provoqué par le décache-

tage (fragment conservé), quelques rousseurs.

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SULLY PRUDHOMME

Correspondance autographe.

[1889-1901].

74 p. in-12, in-8 et in-4, papier de

deuil et différents papiers.

600 / 800 €

Ensemble de 40 lettres autographes

signées et 2 télégrammes signés, à

Théodore Ray, ingénieur, et plusieurs

correspondants, relatifs à l’érection

du monument à Jean de La Fontaine

à

Paris. La moitié de cette correspondance

concerne l’érection de ladite statue. Elle

fut édifiée par souscription publique et

avec le concours de l’État et de la ville et

inaugurée le 26 juillet 1891 au square du

Ranelagh. Dans la lettre du 23 mars 1890,

il lui adresse ses remerciements au nom

du Comité La Fontaine pour son activité

utile et indique que le Conseil municipal

est saisi de leur requête. Dans une lettre

au maire du XVI

e

arrondissement, le Dr.

Marmottan, Sully Prudhomme suggère

de faire commencer les travaux sans plus

tarder : « 

Ne pensez-vous pas qu’il serait

temps de mettre les artistes à même

de commencer les travaux. Je sais que

l’architecte sera bientôt appelé à Moscou

pour l’Exposition qui doit y être installée.

Il serait bien désirable que les travaux

fussent mis en train avant son départ. […]

Je vous serais très obligé si vous vouliez

bien me faire connaître par Monsieur

Ray si mon concours peut vous être utile

pour hâter l’achèvement du monument »

(lettre du 4 novembre 1890). Au moment

des préparatifs pour l’inauguration, on

« cherche un poète pour composer une

pièce de vers sur La Fontaine »

(lettre s. d., 12

juillet 1891). Le reste de la correspondance

à un destinataire anonyme fait apparaître

à plusieurs reprises le nom de Théodore

Ray.

Provenance :

Vente Paris, Gros-Delettrez, 14 décembre

2007, n° 247.

Déchirures affectant plusieurs feuillets, sa-

lissures sur une lettre, petites rousseurs,

feuillets consolidés au verso, traces de

pliures.

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SULLY PRUDHOMME

Réunion d’autographes.

s. d.

16 p. in-8, papiers divers.

300 / 400 €

Ensemble constitué de 2 poèmes

autographes « Amour d’enfant » et

« Le grain », de 2 L. A. (dont 1 à l’état de

brouillon), 1 C. A. et 3 notes autographes.

L’ensemble est sans date. S’y ajoute un

feuillet allographe mentionnant une série

de corrections à porter pour l’édition des

Poésies 1866-1872,

parue chez Lemerre.

Le manuscrit du poème

Amour d’enfant

,

divisé en plusieurs sections, commence

par ces vers :

« Reine dans le sentier où

vous venez rêvant / Vous m’avez surpris

seul en secret écrivant / Des vers, et j’ai

voulu fuir à travers les branches […] »

On joint

 :

2 L. A. S. de René Doumic, directeur de

la

Revue des deux mondes

, datées du 1

er

décembre 1929 et du 10 novembre 1936.

4 p. in-12, papier à en-tête de l’Académie

française. La première salue un article d’un

de ses confrères académicien paru dans

l’Intransigeant

. La seconde lettre donne un

rendez-vous à un de ses amis.

Traces de pliure, quelques feuillets brunis.

558

TINAN (Jean de)

Manuscrit autographe signé pour

Annotation sentimentale

.

S. d.

In-4 (31 x 20 cm), demi-maroquin

caramel, plats de box bleu nuit avec

filet doré en encadrement, dos lisse,

titre doré en long, tête dorée

(reliure

du XX

e

siècle).

1 500 / 3 000 €

15 p., papier vélin.

Précieux manuscrit d’une œuvre non

publiée du vivant de l’auteur.

L’édition originale paraîtra seulement en

1921 chez Kra, plus de 20 ans après la

mort du poète. Le manuscrit présente

de nombreuses ratures et des ajouts

significatifs de la main de Tinan (une

trentaine). Le manuscrit porte des

indications pour l’impression. Un papillon

replié (8 x 17 cm), ajouté en tête du premier

feuillet, porte le titre de l’œuvre, l’épigraphe

empruntée à Rossetti et la dédicace à

André Yebel. Beau texte sur l’amour, les

femmes et la sensualité.

Bel exemplaire.

Provenance :

Charles Hayoit.

Feuillets brunis et légèrement empoussié-

rés, les 3 premiers fragilisés en pied, pe-

tites rousseurs, quelques frottements sur

les plats.

559

TINAN (Jean de)

Manuscrit autographe pour les

Chroniques

.

[1896].

In-8 (22, 5 x 17 cm), demi-maroquin

bleu nuit à coins, dos à nerfs orné,

plats et garde décorés de papier

caillouté bleu et or, tête dorée

(Semet

& Plumelle).

800 / 1 500 €

106 p. in-8 (20 x 15,5 cm) et 4 p. in-4 (31 x

20 cm), à l’encre et au crayon sur 103 ff. de

papier vélin ivoire chiffrés 1-103, un portrait

photographique de Jean de Tinan en robe

de bure relié en tête, un portrait à l’encre

signé T (relié entre les p. 93 et 94), un billet

de papier quadrillé bleu et une bandelette,

le tout monté sur onglets sur 106 ff. de vélin.

Inscriptions d’une autre main au crayon de

typographe.

Précieux manuscrit de travail des

Chroniques

,

publiées par Tinan dans la

revue

Le Centaure

au cours de l’été 1896, de

juin à août (les deux seuls numéros parus).

Il était auteur, secrétaire de la rédaction

et gérant de cette expérience littéraire

qui s’inspirait de la revue allemande d’art

nouveau

Pan

. Jean de Tinan fit précéder sa

contribution d’une épigraphe empruntée à

Prosper Mérimée, issue des

Chroniques

du règne de Charles IX

. Ainsi, ces notes

vagabondes écrites au fil de l’été parurent

sous le titre de

Chroniques du règne de

Félix Faure

. Les chroniques de Tinan sont

consacrées à Robert de Montesquiou

(p. 42), Marcel Schwob ou encore son

ami Pierre Louÿs (p. 66), mais aussi à

d’importants auteurs du XIX

e

siècle comme

Marceline Desbordes-Valmore. Jean de

Tinan ne manque pas de faire mention de

la mort des anciens maîtres, dont Edmond

de Goncourt (p. 64), trois jours après le

décès de ce dernier chez Alphonse Daudet.

Abondamment corrigé, le manuscrit est

une somme de textes qui apparaissent en

divers états, de la note écrite rapidement et

raturée, à sa mise au net.

Provenance :

Dr. Lucien-Graux (ex-libris ; vente Paris, 4

juin 1957, 4

e

partie n° 115).

Bibliographie :

Vente, Paris, 23 mars 2011, n° 185.

Dos assombri et légèrement frotté, coins

un peu frottés, restauration de papier en

pied de la p. 80.

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