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les collections aristophil

LES ANNÉES 1920 - 1930

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DUCHAMP MARCEL

(1887-1968)

Ensemble de quatre lettres autographes signées adressées

à Vitaly HALBERSTADT.

Nice, 1931, 4 pages et demie in-4 et une page in-8 à l’encre

sur papier. (Légères déchirures dans les pliures et taches

d’encre plutôt artistiques sur une lettre).

6 000 / 8 000 €

Correspondance autographe à l’encre signée par Marcel Duchamp

adressée à Vitaly Halberstadt, joueur d’échecs comme Marcel

Duchamp, relative en partie à leur ouvrage

Oppositions et Cases

Conjuguées sont Réconciliés par Duchamp et Halberstadt

publié en

1932 à Bruxelles par Lancel pour les Editions de L’Echiquier.

« […] J’ai attendu d’avoir perdu brillamment contre Bettbeder

pour vous donner des nouvelles de ma forme, je ne sais pas

encore si je pourrai prendre part au championnat de Paris. » […]

« Cher vieux ; Reçu de Lancel une lettre enthousiaste. Il a trouvé un

imprimeur qui fera l’impression... Alors l’affaire est décidée et un bulletin

de souscription paraîtra dans le numéro de mars de l’Echiquier... Je

lui ai déclaré que ni vous ni moi ne voulions prendre part aux frais,

pas plus qu’aux bénéfices. Nous demandons seulement 5% chacun

sur chaque exemplaire vendu. Etes-vous d’accord ? ».

Marcel Duchamp mentionne dans une de ses lettres Helen Hessel,

qui inspira à Henri-Pierre Roché -avec qui elle eut une importante

relation amoureuse- le personnage féminin et central de son célèbre

roman Jules et Jim, roman autobiographique, Henri-Pierre Roché y

apparaissant sous le prénom de Jim. Ce dernier, collectionneur et ami

de Marcel Duchamp présentera Helen Hessel à Marcel Duchamp.

Elle traduira en allemand son traité d'échecs écrit en 3 langues

Oppositions et Cases Conjuguées sont Réconciliés par Duchamp

et Halberstadt. « […] Je suis très content et la traduction allemande

marche. Je vous écrirai pour aller voir madame Hessel dès qu’elle

aura besoin de nous voir […] ».

Remarquables documents.

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DUFY RAOUL

(1877-1953)

Réunion de treize lettres autographes signées et une lettre

dactylographiée signée adressées à Marcelle OURY.

Paris, Perpignan, États-Unis etc., [1920]-1951, 24 pages

à l’encre sur 8 feuillets in-4, 3 doubles feuillets et 1 feuillet

in-8, divers formats. (Déchirures marginales sans gêne pour

la compréhension du texte).

5 000 / 7 000 €

Réunion de 13 lettres signées à Marcelle Oury, femme de lettres,

journaliste et critique qui fut la mère du célèbre cinéaste Gérard Oury,

la plupart envoyées de Perpignan où Dufy soigne sa polyarthrite à

la clinique du docteur Pierre Nicolau.

Oury et Dufy se rencontrent par le biais du couturier Paul Poiret,

avec lequel chacun d’entre eux avait collaboré auparavant. S’ensuit

une intense et longue amitié qui durera jusqu’à la mort de Dufy, en

1953, comme en témoigne cet ensemble de lettres au ton amical et

bienveillant.

L.A.S., Nice, 2 mai 1940, 2 pages in-4 à l’encre brune sur papier bleu :

très belle lettre affectueuse, sur la santé de sa femme Emilienne, son

travail. Il viendra à Paris pour aller au « Français » « pour te faire ces

scènes de théâtre aquarellées […] ». Embrasse son « grand Gérard »,

pense à son « grand Gérard » et « à toi ma petite Marcelle que j'admire

pour tout ton courage et toutes sortes d'autres choses, j'envoie mes

plus affectueux et tendres baisers. Raoul » ;

L.A.S., Perpignan, 25 février 1946, 1 page in-4 à l’encre brune sur papier :

Dufy remercie son amie pour le cadeau d’Universal [une montre] :

« Jusqu’à présent j’ai fait peu de cas de l’heure et des montres en

général, mais à partir de ce jour je prends cela au sérieux » ;

L.A.S., Perpignan, 16 avril 1946, 1 page in-12 à l’encre brune sur papier

bleu : « Merci de votre si gentil mot que m’a apporté votre hirondelle.

Je vous la renvoie avec sous son aile ce petit mot chargé de tous

mes souvenirs » ;

L.A.S., Perpignan, 13 juin 1946, 2 pages in-12 à l’encre bleue sur papier

bleu : Sur sa santé et l’espoir d’aller mieux, leur prochaine rencontre

durant laquelle Marcelle Oury pourra se « reposer de tout le travail

que ton activité débordante t’aura imposé » ;

L.A.S., Perpignan, 22 juill. 1946, 1 page in-4 à l’encre brune sur papier :

Remercie son amie de sa visite à Perpignan, « nous te voyons installée

au milieu des tiens qui sont aussi heureux que tu l’es toi-même » ;

L.A.S., Perpignan, 20 août 1946, 2 pages in-4 à l’encre brune sur

papier : Il lui demande de verser de l’argent à son avocat suisse,

« […] parce-que tu es amour pour moi comme je suis pour toi... Je

pense à mes petits tableaux qui sont l’objet et les témoins de tout

de ce bonheur [la famille et les enfants de Marcelle] ». « J’ai de tels

témoignages de l’intérêt qu’on porte à mes travaux que j’en suis bien

réconforté » ;

Lettre tapuscrite et autographe signée, Perpignan, 4 octobre 1946, 1

page in-4 à l’encre brune sur papier : Fatigué de la cure, il n’a plus

de force, il lui demande des nouvelles du livre d’or d’Universal,

savoir si ses peintures sont reproduites en couleurs ou en noir. 5

lignes autographes. Correction « la peinture du trio » en « la peinture

d’Utrillo […] » ;

L.A.S., Tuscon, 25 mai 1951, 2 pages in-4 à l’encre bleue sur papier :

Lettre au sujet de son épouse, Berthe, qui est très malade : elle est

hospitalisée et ne veut pas que cela se sache « Je suis terriblement

inquiet, gardes ceci comme une confidence secrète car elle m’a

supplié de ne dire à personne qu’elle était malade » ;

L.A.S., s.d., 2 pages in-8 au crayon de couleur bleue et encre bleue sur

papier à en-tête de l’hôtel Fensgate (Boston), raturée : En traitement

pour sa maladie. Les affaires marchent mieux qu’en France. « Tout

ce qui se vend à Paris vient ici avec des prix en dollars, mais il faut

veiller que le marché soit inondé de Dufy et ce n’est pas encore le

cas... Je marche à présent avec des cannes, j’ai l’impression que je

suis parti pour de nouvelle série de meilleurs jours… » ;

L.A.S., Saint Denis sur Sarthon, s.d., 1 page in-4 à l’encre brune sur

papier bleu : Malade, il a dû changer son programme. « Si tu veux

montrer à ton jeune Egyptien de très bonnes choses à moi, il faut

aller chez Mazaraki, etc. ». Il doit finir des gravures ;

L.A.S., Saint Denis sur Sarthon, s.d., 2 pages in-4 à l’encre brune sur

papier : « Voilà deux mois que je n’ai pas levé les yeux de dessus mon

ouvrage. Je vais enfin pouvoir faire des tableaux moins encombrants

et plus vendables ». Depuis trois ans il fait des grandes compositions,

couvrant des centaines de mètres carrés, demandant trop de peines et

de frais. Il pense bien à eux et est très content du succès de Gérard ;

L.A.S., s.d. [Paris, 2 mars], 3 pages et demie in-12 à l’encre brune

sur papier bleu : Travaille comme un forçat sur son exposition de

Londres : « je suis donc penché sur mes champs de courses et mes

régates..., c’est un travail des plus ingrats que j’ai jamais faits… Paris

n’est pas en fête en ce moment, tout est difficile... Reviens vite, ma

petite mascotte ».

En 1965 Marcelle Oury, mère de Gérard Oury, qui est souvent évoqué

dans ces lettres, publiera un livre en hommage à Dufy :

Lettre à mon

peintre

. Sa collection d’œuvres du peintre sera léguée à son fils qui

la dispersera lors d’une vente aux enchères en 2009.

On joint

: 1 lettre autographe signée aux frères Joseph et Gaston

Bernheim, Le Havre, 11 septembre [1920], 2 pages sur 1 double feuillet

in-8.