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Livres & Manuscrits

RTCURIAL

22 septembre 2020 14h30. Paris

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Livres & Manuscrits

RTCURIAL

22 septembre 2020 14h30. Paris

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[

RAULIN (Joseph)

]

Manuscrit intitulé « Le Traité des

maladies des femmes. »

[

Suivi de :

]

« Extrait du cours des Maladies

de peau ».

S. l. n. d.

2 ouvrages en 1 vol. in-12 (18,5 x 15,5 cm),

cartonnage papier de l’époque.

263 p. et p 3-226.

Manuscrits d’un

Traité des maladies

des femmes

et un extrait du

Cours des

Maladies de peau.

Ces textes sont

attribués par la main qui les a rédigés

(sans doute un élève ou un secrétaire)

à Joseph Raulin. L’ensemble provient

de la bibliothèque de son fils, Jules

Raulin.

La première partie traite des

différentes maladies de la femme

selon les différentes étapes de sa

vie biologique : nubilité, grossesse

et ménopause ; et comprend également

une partie sur les fleurs blanches. La

seconde partie s’intéresse aux maladies

de la peau et s’appuie sur les études

de différents scientifiques, comme

Hubert Retz ou le docteur Lorry.

Provenance :

Jules Raulin (ex-libris gravé).

Cartonnage défraîchi et frotté,

mouillure marginale, taches.

400 - 600 €

32

[

Siège de Paris

]

.—

MASSIEU DE CLERVAL (Louise)

Lettre autographe signée.

Fontenay, 5 septembre 1870.

1 p. sur 1 f. in-8 (21,1 x 13,3 cm).

Lettre autographe signée « Louise »

adressée à Henri Massieu de Clerval,

envoyée à Paris par le bureau de poste

clandestin de Triel, durant le siège

de la capitale.

Pendant le siège de Paris, réfugiée à

Fontenay, elle écrit à son mari resté à

Paris, pour le rassurer et lui donner

quelques nouvelles :

« Nos santés sont

bonnes, nous sommes toujours réunis

à Fontenay comme tu nous as laissés.

[…]

Mon bien aimé Henri je t’aime de

toutes mes forces

[…].

Bébé a quatre

dents.

»

Cette lettre envoyée par la ville de

Triel est un exemple des nombreuses

tentatives de communication durant

le siège de Paris. Au début du blocus

de Paris, Mademoiselle Duval avait

organisé une poste clandestine à Triel.

Traces de pliures.

500 - 600 €

30

SAND (George)

Lettre autographe signée.

Nohant, 17 juillet 1868.

1 p. sur 1 double f. in-8 (20,6 x 13,3 cm),

timbre sec GS et 1 enveloppe.

Lettre autographe signée à André

Boutet.

George Sand adresse ses condoléances

à ses voisins et amis, Monsieur André

Boutet et son épouse, Élisabeth (dite

Elisa), suite à la disparition d’un

de leurs proches :

« Chers amis, nous

avons reçu ce matin la triste lettre

de faire-part. Nous nous associons

tous à vos regrets et à la douleur de

notre chère Élisa. Pour mon compte je

regrette profondément cet excellent

ami et je garderai un fidèle souvenir

de ce digne homme si bon pour moi. »

Traces de pliures, déchirures

marginales à l’enveloppe.

200 - 300 €

31

SARTRE (Jean-Paul)

Manuscrit autographe pour

La Critique de la raison dialectique

.

S. l. n. d. [vers 1959].

7 p. in-folio (27 x 21,1 cm), boîte

demi-chagrin brun, dos lisse, auteur

et titre dorés en long.

Manuscrit autographe se rattachant à

La Critique de la raison dialectique.

Sartre pose le plan et énumère les

thèmes principaux de son étude qui

sont notamment : « l’expérience

éthique », le «

paradoxe éthique

»,

«

l’homme produit de son produit

»,

«

l’homme fils de l’homme

»,

«

histoire

et ethos »

.

Chacun de ces sujets est

ensuite développé sous forme de

notes :

« Opposer réciprocité comme

rapport naturel au rapport culturel. »

S’ensuivent quelques réflexions sur la

« justification »

:

« Qu’est-ce qu’une

œuvre justifiée (au sens idéal). C’est

une vie dont le caractère théologique

apparaît comme fondamental. C’est-

à-dire une vie qui par son œuvre se

produit comme n’ayant été donnée que

pour cette œuvre. »

Le premier tome de

La Critique de la

raison dialectique

paraît en 1960,

Sartre y étudie les rapports entre

marxisme et existentialisme.

Épidermure au dos, traces de pliures,

papier très légèrement bruni en marges.

2 000 - 3 000 €

33

[

Siège de Paris

]

.—

ROSELEUR (Alfred)

Fragment de lettre autographe signée,

envoyée par ballon monté.

S. l. n. d. [Paris, octobre 1870].

5 lignes sur 1 f. in-12 (13,4 x 9,8 cm).

Fragment de lettre autographe signée

adressée à son épouse Léonie et envoyée

par ballon monté, durant le siège de

Paris.

Alfred Roseleur écrit à sa femme,

restée dans leur château de Chabassière

près d’Aubusson, tandis qu’il est

retenu à Paris :

« Mille et mille bons

baisers de ton petit mari qui t’aime

de toutes ses forces. »

Depuis le 18 septembre 1870, Paris est

encerclé par les troupes allemandes

et toutes les communications sont

coupées. Quelques jours plus tard, un

décret instaure un service de courrier

postal : les ballons montés.

Ce système ingénieux, à l’origine de la

poste aérienne, permet l’acheminement

par aéronautes de près de 60 000

messages. S’élevant rapidement très

haut dans le ciel, la plupart des

ballons montés parviennent à échapper

aux tirs allemands.

Dès le début du siège de Paris, Alfred

Roseleur écrit régulièrement à sa

femme. Par la suite, n’ayant pas une

confiance absolue dans les ballons

montés, il enverra ses lettres par

ses propres moyens : il accrochera la

lettre à un ballon de baudruche, au gré

du vent, avec la mention

« À remettre

à la Poste de France ».

Déchirure (manque une partie du texte

et du timbre), infimes rousseurs.

300 - 400 €

34

[

Siège de Paris

]

.—

LEBOURLIER (F.)

Lettre autographe signée, envoyée

par boule de Moulins.

S. l. [Saint Servan], 7 janvier 1871.

1 p. sur un double f. in-8 (20,8 x 13,3 cm),

papier pelure, 1 enveloppe.

Lettre autographe signée

« F.

Lebourlier

»

, envoyée durant le siège

de Paris par boule de Moulins.

Le recours aux ballons montés permit

de faire sortir du courrier de la

capitale assiégée, mais pas d’en faire

entrer. Pour cela, on eut recourt aux

boules de Moulins : « Il s’agissait

de fabriquer des cylindres en zinc

de 12 cm de diamètre et de 20 cm de

hauteur, munis de douze ailettes et

fermés par un couvercle renfermant des

poches d’air, soudé une fois rempli.

Ces cylindres immergés dans le lit du

fleuve, coulaient et se déplaçaient

sur le fond entraînés par le courant.

Ils devaient être récupérés en aval

dans Paris par des filets tendus au

fond du fleuve. Chaque boule pouvait

contenir de 500 à 600 lettres dont le

poids était limité à 4 g (utilisation

de papier pelure) […] Il fut décidé

que les courriers seraient centralisés

par la Poste à Moulins, mis dans les

boules et immergés dans la Seine entre

Bray sur Seine et Montereau. […] 55

boules au total ont été immergées entre

le 4 décembre 1870 et le 29 janvier

1871. » (Michel Soulié, « Grande et

petite histoire d’une lettre “Boule de

Moulins” de l’Hérault » [en ligne]).

Traces de pliures.

400 - 500 €

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